What Light

What Light, Jay Asher

Présentation

Un premier amour inattendu. 
Le poison de la rumeur. 
Le rĂ©cit d’une seconde chance.

8.5/20

Chronicle

Comme pour Le Ciel est Partout, What Light a fait le voyage avec moi car je pensais avoir tout mon temps pour lire sous le soleil. Quand je l’avais vu Ă  la mĂ©diathĂšque, la couverture m’avait paru super lumineuse donc parfait pour lire en Ă©tĂ© mais j’avais pas captĂ©  que la meuf portait un gros bonnet sur la tĂȘte. De toute façon, il est restĂ© au fond de ma valise tout le sĂ©jour, j’n’ai pas eu un seul instant de rĂ©pit lors de cette escapade trÚÚÚs sportive !

Ça tombe bien, je l’ai donc lu en dĂ©cembre, timing parfait pour un livre de NoĂ«l. Eh oui, le dĂ©cor et le thĂšme de ce bouquin, ce sont les sapins ! đŸŒČ 🎄đŸŒČ🎄đŸŒČ🎄đŸŒČ🎄đŸŒČ🎄đŸŒČ

Franchement, ça aurait pu ĂȘtre intĂ©ressant. Dommage que ça ne l’a pas Ă©tĂ©. Je parle souvent des livres de lycĂ©ennes que je me coltine, #liste-d’envie-qui-date-de-dix-ans oblige, mais lĂ , on est sur du niveau COLLÈGE 😭😭

C’est la premiĂšre fois que je lis du Jay Asher et je vois qu’il a Ă©crit 13 Reasons Why. J’en ai dĂ©jĂ  entendu parler car il me semble qu’il y a eu une adaptation du titre Ă  la tĂ©lĂ© mais je ne connais absolument rien de cette sĂ©rie, ça parle de suicide, c’est ça ? Je n’ai mĂȘme pas envie de me renseigner alors que ça me prendrait trente secondes. En gĂ©nĂ©ral, j’aime bien dĂ©couvrir des auteurs qu’ont eu des gros succĂšs afin de me faire un avis moi aussi mais quand je lis What Light, purĂ©e, ça donne pas envie de connaĂźtre le reste.

Pas que c’était nul mais on est sur un niveau de lecture collĂ©gienne, ça faisait longtemps que je n’avais pas lu quelque chose d’aussi guimauve. Les personnages sont simplets, les dialogues sont dignes de la cours de rĂ©crĂ©, la narration pareil, le scĂ©nario pas intĂ©ressant, les pĂ©ripĂ©ties inexistantes, la rĂ©vĂ©lation choc pas choquante (si, un peu mais bizarre surtout). Pourtant, j’ai l’habitude des lectures jeunesses (c’est quasiment tout ce que je lis Ă  mon grand Ăąge) mais mĂȘme pour moi, c’était un peu trop.

On commence le chapitre 1 avec des adieux dĂ©chirants entre Sierra et ses meilleurs amies. Comme tous les ans en dĂ©cembre, notre hĂ©roĂŻne doit quitter l’Oregon pour aller vendre les sapins de l’entreprise familiale en Californie. Pourquoi les adieux sont aussi dramatiques ? Elle va en Californie ou en Éthiopie ? C’est pas le bout du monde mais je sais que quand on est petit, ça en a tout l’air. 
Elle retrouve ensuite sa meilleure amie californienne qui lui intime de trouver sa « romance de NoĂ«l Â» pour qu’elles puissent faire des sorties Ă  quatre avec leurs mecs. Hum, elles sont un peu petites pour ça ? Ça me semble prĂ©maturĂ© mais je sais que quand on est petit, on a envie d’ĂȘtre grand.

VoilĂ  oĂč j’en suis dĂšs les premiĂšres pages. De retour dans la cour de rĂ©crĂ© du collĂšge, gĂ©nial.

Comme je disais plus haut, nous sommes en dĂ©cembre et la pĂ©riode s’y prĂȘte donc je continue ma lecture. C’est carrĂ©ment un livre de NoĂ«l. Est-ce que si je tape « what light film » sur internet, y’a moyen que je le retrouve sur Ă©cran ? Caleb qui Ă©conomise pour offrir Ă  des familles modestes un sapin pour NoĂ«l et la scĂšne au breakfast oĂč une mĂšre vient le remercier avec ses petites filles qui lui sautent dessus tout ça devant Sierra, on ne peut pas faire plus clichĂ©. C’est typiquement le scĂ©nario des tĂ©lĂ©films qui passent Ă  14h sur la 1 ou la 6 pendant les fĂȘtes de fin d’annĂ©es. Vous savez, Kate qui quitte la grande ville pour revenir dans son patelin d’enfance et qui retombe sur Brandon, un vieil ami perdu de vue puis y’a la magie de NoĂ«l qui fait le reste ? Avouons-le, on fait genre mais on kiffe tous ce genre de films.

Le cĂŽtĂ© đŸŒČ sapin đŸŒČ Ă©tait cool aussi, j’avais jamais lu de livres Ă  ce sujet. Faire pousser des sapins avec amour puis les couper, les vendre, se rĂ©unir deux semaines devant pendant NoĂ«l et les jeter Ă  la poubelle ensuite, quelle belle tradition. J’dis ça mais ça a un certain charme d’ĂȘtre producteur de sapins, de faire pousser des arbres, de vivre entre ces arbres pleins de magie. On repassera niveau impact Ă©cologique mais bon, on ne peut pas tout avoir, j’imagine.

Les sapins n’ont toutefois pas suffit à faire passer les faiblesses du texte, des dialogues et de la narration. Entre autres, pourquoi tous les garçons qui travaillent à la ferme à sapins sont amoureux de Sierra ?

« â€” C’est donc de toi que les employĂ©s parlent tant. Â»

Ah oui, Ă  ce point ? La narration insiste beaucoup sur le fait que tous les garçons qui croisent Sierra veulent sortir avec elle et sur son pĂšre qui menace quiconque d’aller rĂ©curer les chiottes si jamais on pose un regard sur elle. Je sais que c’est une norme dans les romans pour filles de faire de l’hĂ©roĂŻne la meuf la plus fraĂźche du lycĂ©e mais lĂ , j’ai trouvĂ© que c’était pas mal lourd. 
De mĂȘme, la narration nous donne Ă  penser que Sierra et ses amis sont des grandes personnes et c’est un point que je n’ai pas aimĂ©. À leur Ăąge, Heather et elle parlent comme si elles enchaĂźnaient les mecs, je trouve cela inconvenant.

« â€” Ce n’est pas comme s’il ne s’était pas amusĂ© lui aussi, lĂ -haut.
Je lui balance une poignĂ©e de rameaux. Elle n’a pas besoin d’entrer dans les dĂ©tails, surtout devant la petite soeur de Caleb. Â»

C’est quoi « amusĂ© Â» en italique ? C’est quoi « les dĂ©tails Â» ? Je trouve que c’est totalement inappropriĂ© de faire parler des enfants de la sorte. Elle ont quoi, quatorze-quinze ans ? Les sous-entendus sexuels sont trop forts. Et Abby a genre deux ans de moins qu’elles, elle sont toutes les trois « petites Â»
Il y a aussi le fait que Sierra parle avec des mots “compliquĂ©s“ qui semblent impressionner ses amis mais ça donne des phrases un peu bancales dont celle-ci est la pire :

« [
] ce sera une façon parfaite d’auditer son amour Â»

Mais
 ça ne veut littĂ©ralement rien dire. Est-ce que c’est “audit his love“ dans la VO ou c’est la traductrice qui sait pas traduire ? Remarque, ça doit ĂȘtre mille fois plus fun “d’auditer de l’amour“ que les audits que je dois me farcir au taff.

De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, les comportements et les rĂ©actions des personnages me semblent beaucoup trop dramatiques pour rien. Je relie cela au fait que nos deux amoureux soient jeunes, mais tout de mĂȘme, tout n’a pas Ă  ĂȘtre si niais. Pourquoi tout ce mystĂšre Ă  propos de la rumeur qui entoure Caleb ? Pourquoi elle ne lui pose pas juste la question ? Ça n’engage Ă  rien. Pourquoi il ne veut pas lui dire alors qu’il sait qu’elle au courant ? C’est absurde et ça ralentit le dĂ©veloppement de leur relation.

À la moitiĂ© du bouquin, on a enfin la version de Caleb sur cette rumeur et j’ai envie de dire : tout ça pour ça. Cependant, si je devais donner mon avis, je trouve que c’est trĂšs choquant

voir le spoil d’en arriver Ă  faire ça Ă  quelqu’un et que ça relĂšve d’une vĂ©ritable instabilitĂ© psychologique, hein. Caleb est un individu dangereux, quoi qu’en dise. Rien ne justifie d’aller prendre un couteau et de poursuivre avec sa soeur jusque dans sa chambre dans laquelle elle s’est enfermĂ©e Ă  clĂ© puis de poignarder cinquante fois la porte. Je comprends la notion de pardon et de deuxiĂšme chance que l’auteur semble vouloir inciter dans ce roman et je le rejoins lĂ -dessus. Bien sĂ»r que Caleb mĂ©rite une deuxiĂšme chance, mais il nĂ©cessite surtout une prise en charge psychiatrique. Ce n’est pas NORMAL de pĂ©ter des cĂąbles de cette façon. Ce n’est certainement pas une erreur comme une autre.

AprĂšs cela, j’ai notĂ© une scĂšne oĂč Sierra s’énerve et gueule sur Caleb alors que lui est trĂšs calme et posĂ© quand ils parlent de relation Ă  distance. J’en note une autre oĂč s’est au tour de Caleb de jouer l’amoureux tourmentĂ© qui gĂąche Ă  lui seul un dĂźner de famille car il est trop autocentrĂ© pour laisser les autres apprĂ©cier le moment quand ce n’est pas le cas pour lui. Pff, j’en ai marre de lire des gamineries. 

MĂȘme les parents de Sierra sont dramatiques pour rien. Ils rentrent dans l’Oregon Ă  la fin du mois, non ? Autant laisser les choses se faire, ce sera bientĂŽt terminĂ©. J’ai pas aimĂ© comment ils se posaient avec Sierra pour discuter de son nouveau mec. Pourquoi c’est aussi sĂ©rieux alors qu’on parle d’une amourette qui a commencĂ© y’a quatre jours ? L’auteur est un dramaking, tous les persos sont overreacting.

Et voilĂ  pour ma petite romance de NoĂ«l ! Le mois de dĂ©cembre Ă©tait parfait pour le lire, pour une fois que je lis un livre dans son contexte temporel haha. La fin est plus que mignonne. J’aimerais toujours ce genre de fin heureuse et pleine d’amour. Pour autant, cette lecture a Ă©tĂ© trop trop cucul pour moi. C’est du niveau collĂšge, hein. J’ai galĂ©rĂ© Ă  terminer alors que c’est le genre de livre qu’on peut finir en un petit aprĂšm. Du mĂ©lo pour rien, c’est surtout ça qu’a gĂąchĂ© le truc pour moi. Mot de la fin : bon NoĂ«l Ă  tout le monde (et prĂ©fĂ©rez quand mĂȘme des sapins Ă©co-responsables) ! 🎄đŸŒČâ­ïžâ˜ƒïžâ„ïžđŸŽ…đŸ»đŸŽđŸŒČ🎄


Les extraits que j’ai choisis

J’ai envie de hurler et en mĂȘme temps de rire en repensant au comportement ridicule de ces gens, et Ă  celui de Caleb, qui n’est pas franchement meilleur Ă  cette seconde prĂ©cise ! Mais je suis sans voix et il le sait, ce qui le fait rire.
J’aime bien Caleb. Je l’aime un peu plus chaque fois que je le vois. Et tout ça ne peut mener qu’à la catastrophe. Je pars à la fin du mois et lui, il restera. Le poids des non-dits devient trop lourd pour que je puisse le supporter plus longtemps.

Une fois la sĂ©ance terminĂ©e, le PĂšre NoĂ«l tend Ă  chacun un petit sucre d’orge emballĂ©. Je suis Caleb jusqu’Ă  la caisse pour admirer nos photos sur l’écran de l’ordinateur. Nous en choisissons une oĂč nous sommes penchĂ©s contre le PĂšre NoĂ«l et Caleb en achĂšte un exemplaire pour chacun. Tandis que les photos s’impriment, il en demande Ă©galement une sur un porte-clĂ©s.
— SĂ©rieux ? Dis-je. Tu vas te balader dans ta camionnette d’homme viril avec une photo de toi avec le PĂšre NoĂ«l attachĂ© Ă  ton porte-clĂ©s ?
— Primo, c’est une photo de nous avec le PĂšre NoĂ«l. Deuzio, ma camionnette est violette, ce qui fait de toi la premiĂšre personne Ă  employer le mot « viril Â» pour la dĂ©crire.

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