Goddess

Starcrossed, tome 3,Josephine Angelini
tome 1
tome 2

Présentation

After accidentally unleashing the gods from their captivity on Olympus, Helen must find a way to re-imprison them without starting a devastating war. But the gods are angry, and their thirst for blood already has a body count.

To make matters worse, the Oracle reveals that a diabolical Tyrant is lurking among them, which drives a wedge between the once-solid group of friends. As the gods use the Scions against one another, Lucas’s life hangs in the balance. Still unsure whether she loves him or Orion, Helen is forced to make a terrifying decision, for war is coming to her shores.

In Josephine Angelini’s compelling conclusion to the masterfully woven Starcrossed trilogy, a goddess must rise above it all to change a destiny that’s been written in the stars. With worlds built just as fast as they crumble, love and war collide in an all-out battle that will leave no question unanswered and no heart untouched.

12/20

Chronicle

Et voilà, terminé ! Je suis super contente d’avoir enfin lu cette trilogie qui est dans la liste de mes envies depuis une éternité. Je sais que la Amel d’il y a dix ans serait fière de moi.

Alors que devrais-je penser de Starcrossed ? Je l’ai fini avant-hier et depuis, mon avis a beaucoup évolué. Au moment où j’étais en train de le lire, je détestais. Puis, quand j’ai terminé, je pensais que c’était moyen et maintenant, je trouve que c’est finalement une assez bonne saga. Je sens que je suis partie pour une très longue chronique 😩

Je me suis rendu compte en lisant que c’était beaucoup trop adolescent pour moi mais ado dans le mauvais genre qui m’agace et me désespère ! Ça m’a très très vaguement rappelé Évanescence (que j’ai détesté) où des ados en colère font ce qu’ils veulent de leurs vies sans aucune présence parentale pour les guider et qui vivent des histoires d’adultes, ceci rendant toute la lecture invraisemblable. Ici, on a le droit à des ados demi-dieux dont les parents sont totalement effacés (c’est même eux qui prennent les décisions à leurs places pour leurs maisons par exemple) et qui sont tous impliqués dans des histoires d’amour ridicules et qui n’en finissent pas. 
Un exemple très concret : dès les premières pages, on voit Matt qui porte l’amour de sa vie (qu’il ne connaît que depuis quelques semaines), Ariadne, jusqu’à sa chambre car elle est très malade et va mal. Question : Ariadne n’a pas de parents pour prendre soin d’elle ? 
En fait, dans Starcrossed, les parents sont toujours là sans jamais être là. Ils ne sont présents que quand ça arrange l’autrice. Et puis c’est quoi ces histoires d’amour bizarres et d’une niaiserie sans nom ? Je suis obligée de vous mettre le passage pour que vous voyez par vous-même. Mais pourquoi c’est aussi niaiseux saperlotte ?! :

« Ariadne mumbled something unintelligible to Matt before he pulled away, her face crinkled in protest at his departure. He stopped to smooth her hair. Daphne could nearly smell the love wafting off of him and filling the room, like something sweet and delicious baking in an oven.
“I’ll be back soon,” he whispered. Ariadne’s eyes fluttered and then stilled as she fell into a deep sleep. He ran his lips across her cheek, stealing the smallest of kisses.  »

Pis même, j’aime pas l’ambiance entre les jeunes, quand ils se posent tous ensemble, tous amis-amis, tous en couple nia nia nia…On est dans un épisode d’Hélène et les garçons ou quoi ? (Helen et les demi-dieux dans le cas présent)
Comme je le disais déjà dans mes précédentes chroniques, on a des personnages trop parfaits qui se plaisent énormément à jouer les vilains petits canards. L’autrice nous répète depuis le premier tome qu’Helen est la plus belle fille du monde mais qu’elle ne s’en rend pas compte et que tout le monde est jaloux d’elle. Mis à part le fait que je trouve tout ça beaucoup trop ridicule, Helen n’est pas aussi inconsciente de sa beauté que ça :

« Helen had seen a lot of men look at her like that—like they were staring at a shiny brass ring that was too bright for them to look at directly and too high up for them to ever reach. She had always hated this look, even though she knew that it gave her a manipulative kind of power. »

Elle sait qu’elle est belle depuis toujours donc, et elle en joue. L’autrice voulait nous la faire passer pour une fille qui ne se rendait pas compte de son potentiel et qui se sous-estimait sans arrêt pour nous la rendre accessible et sympathique mais on voit bien que c’est tout le contraire. C’est visible depuis le premier tome, d’ailleurs, et c’est ça qui est agaçant. Je préférerais une héroïne qui soit pleinement et consciemment sûre et fière de sa beauté que cette mascarade où l’autrice essaye de la faire passer pour quelqu’un de “modeste“.
Pareil pour Andy, qui, lorsqu’elle se fait agresser par un dieu à la beauté époustouflante, ses camarades féminines, qui font figures de “bécasses“, ne voient pas l’agression, s’extasient devant la beauté du mec et l’envient d’avoir été agressée. Je suis désolée mais je trouve ça trop nul. On peut être belle sans être envier par les autres filles. 
Pareil pour la mère d’Orion dont le premier attribut valorisé n’est ni la force, ni la puissance mais encore une fois sa beauté relativement à ce que les hommes peuvent penser d’elle :

« Helen guessed that this woman would probably still look seductive even if she’d fallen ass over teakettle down the steps. She was a smaller, female version of Orion, and as such she was the perfect temptation for the opposite sex. »

Est-ce que toutes les femmes Scions dans ce livre doivent nécessairement plaire au sexe masculin pour avoir le droit d’exister ou quoi ? Les femmes existent en dehors de ce que les autres et surtout les hommes peuvent penser d’elle. De même, une belle fille n’a pas besoin de se comparer aux autres filles.

Etre belle et brillante, c’est un état d’esprit. Quand on dit qu’on est « the most beautiful girl on the island », on ne l’est pas par définition. Déjà parce que c’est ridicule et que ça fait crétine, parce que la comparaison annule le propos et surtout parce qu’une belle personne reconnaît la beauté tout autour d’elle et toute la diversité qu’elle sous-tend. Il y a pas une beauté mais des beautés. Il me suffit seulement de sortir de chez moi pour voir des brunes, blondes, des petites, des grandes, des grosses, des minces, des bouclées, des carrés, des dégradés, des habillées, des déshabillées etc. toutes aussi belles les unes que les autres. Et les voir toutes belles comme ça me rend belle également. 

Enfin bref, mon paragraphe sur la beauté était un peu trop passionné pour cette lecture mais je dois avouer que ça m’agace pas mal. Je trouve ça tellement puérile. Du reste, je n’ai pas spécialement apprécié Helen qui prend trop la grosse tête pour ce dernier tome. Il y a même une de ces vies antérieurs, Guinevere, qui m’a un peu indigné au moment où elle rompt la malédiction des Furies, qu’elle tombe amoureuse immédiatement après de Lancelot (= Lucas ? Oh non) et qu’elle propose de marier sa soeur de dix ans au roi Arthur plutôt qu’elle comme ça elle pourrait vivre son amour sereinement. Très bizarre ce passage. De toute façon le personnage d’Helen est mauvais car trop puissant, trop beau, trop parfait. Arrivée au cinquième du bouquin, je me demandais ce que j’étais en train de lire. Est-ce que j’avais de la merde dans les yeux pour avoir (relativement) apprécié les deux premiers tomes ou quoi ?

Et elle en a tellement rien à foutre de son père que ça en devient dramatique. L’autrice fait en sorte qu’on a l’impression qu’elle s’inquiète en demandant des nouvelles de lui aux autres mais elle ne reste jamais à son chevet. Elle ne pense qu’aux garçons et à ses amours compliqués 99% du temps. Il y a notamment un passage qui m’a tué, je cite :

« “Do you want to go? I should probably stay in case Daphne comes back,” Helen said to Kate in a weak voice. She obviously didn’t want to stay, but she felt like she had to offer. »

Non mais sérieux, ça lui fait autant chier que ça de rester auprès de son père ? Le « obviously » est vraiment de trop. Je pense aussi que l’autrice aurait pu ajouter au moins un petit dialogue entre elle est Kate dont la vie vient d’être bouleversée avec Jerry qui est entre la vie et la mort et la découverte des dieux et de cette guerre surnaturelle qui se profile. D’accord, ce sont des personnages tertiaires mais quand même, ces gens étaient supposés être là tous les jours de sa vie avant de rencontrer les Delos. C’est n’importe quoi.

Ce qui m’a également saoulé, c’est le pseudo flirt avec Orion. Elle l’aime bien mais elle ne l’aime pas, c’est très explicite et elle le dit elle-même. Dans ce cas, pourquoi continuer de flirter avec lui ?? Toutes les scènes avec Orion se résument littéralement à “je t’aime bien mais tu n’es pas celui qu’il me faut“. C’est trop agaçant de tourner en rond sur des centaines de pages alors qu’elle se fout de lui. En revanche, j’ai apprécié le moment entre eux où ils sont seuls au monde sur la plage. C’est peut-être même mon passage préféré du bouquin. Dommage pour notre cinquième roue du carrosse et plus encore pour nous car, comme pour tous les triangles amoureux dans les livres pour ados, on fait toujours finir la cinquième roue avec un lot de consolation improbable qui passait par là. Devinez qui est le lot de consolation ? Et quand il se rend compte qu’elle est amoureuse de lui, il tombe à son tour immédiatement amoureux d’elle au bout de trois minutes en oubliant Helen. Mon dieu que c’est naaaaaaze. On n’est pas obligée de caser tous les perso pour avoir une fin heureuse. 
D’ailleurs, petite parenthèse sur Cassandra : si sa malédiction est qu’elle soit condamnée à ce que personne ne croit en ses divinations et qu’on la prenne pour une folle, pourquoi est-elle « sacrosanct » et dispose d’un temple à elle toute seule qui l’honore en tant que voix du destin ?? C’est archi contradictoire. Et pendant qu’on y est, Helen qui espionne Cassandra et Aeneas pendant qu’ils couchent ensemble, on en parle ? Esh quitte de là ma belle, laisses les gens faire leurs affaires. La meuf était derrière une colonne en marbre dans le temple comme ça en train de les mater genre :

Mais il n’y pas que ça. En réalité, j’ai trouvé tous les perso plus au moins insipides. La première, bien évidemment, c’est Claire. Mais qui veut d’une meilleure amie comme celle-là ?! Elle est terrible. Sa peur – sa terreur même – d’Helen est totalement exagérée et le fait qu’elle aille comploter contre elle dans son dos en disant qu’Helen a changé, qu’elle n’est plus la même et tout ça sans aller lui dire en face est bien minable. En tant que meilleure amie, on n’est pas censée avoir peur de son amie même quand celle-ci devient bizarre. Au contraire, on va lui parler quitte à lui faire la leçon. Pff, trop naze.
Et alors Noel mais omg. Chacune de ses apparitions m’hérisse les poils. La scène dans la cuisine où elle fait à manger pour tout le monde puis, d’un coup, Andy nous fait sa crise en voyant Hector, donc la daronne disparaît, les jeunes s’occupent de calmer la situation et ensuite la daronne réapparaît pour dire que la bouffe va être froide est genre totalement ridicule. Les adultes sont là seulement pour ne pas que ça fasse bizarre qu’il n’y ait pas de parents. Le rôle de Noel est si Ri-Di-Cu-Le, y’a pas d’autre mot. Ça mériterait presque un -1 symbolique.

Le seul perso que j’ai trouvé plutôt cool avec un excellent narratif autour de lui, c’est Matt. J’en attendais beaucoup de cette partie de l’intrigue et j’ai vraiment apprécié la scène sur la plage où il confronte Helen, quoique le vieux point Godwin aurait pu largement être évité, ce raisonnement étant complètement ridicule. Quoi qu’il en soit, ça devenait chaud pour notre demi-déesse, je me suis même plut à penser qu’elle pourrait peut-être perdre le combat, une bonne fin tragique comme on les aime ! Que nenni. Bien évidemment que c’est le camp d’Helen qui gagne et bien évidemment que c’est Matt qui perd, pire, qui meurt ! La mort de Matt donne lieu à un grand n’importe quoi. À part Ariadne, tout le monde s’en fout. Je m’attendais à ce qu’Helen soit quand même un peu plus bouleversée par sa perte, c’est son ami de toujours. Ils sont là à nous répéter qu’ils sont une famille, bah la preuve que non vu comme ils ont en rien à faire de la mort de leur ami. Et les parents de Matt alors, quelqu’un les a prévenu ?

De toute façon pour moi, dès la fin du second tome, j’étais sceptique sur cette guerre des dieux contre les demi-dieux et mon scepticisme s’est confirmé lors de cette ultime lecture. Pourquoi les dieux ont peur des demi-dieux alors qu’ils sont un milliard de fois plus forts ? Pourquoi Apollon, LE DIEU des arts et de la beauté aurait peur de sa réplique humaine de seize ans, j’ai nommé Hector le teenager qui va à la high school de Nantucket ? Mais…ça n’a aucun sens, on est d’accord ? Puis, Hector, mon mignon, on t’aimes bien mais nous joues pas les gros stp. T’as seize ans mon gars, pourquoi faire le mâle alpha comme ça devant Andy ? Je cite : « You haven’t spent much time around men. Have you. » comme si lui, du haut de ses trois pommes avaient spent beaucoup de time around women 🤦🏼‍♀️
C’est même pas ça le pire. Le pire, c’est Zeus. Donc, c’est tout ? C’est comme ça qu’Helen gagne contre lui ?? Bah pour un dieu, il est vraiment con hein. L’issue est naze. Mais je m’attendais à une fin foireuse dans ce style donc je ne suis pas plus étonnée que ça. Ça reste décevant. D’autant qu’elle est devenue surpuissante en absorbant les pouvoirs de ses bloodbrothers, Orion et Lucas (pourquoi elle et pourquoi pas eux, d’ailleurs ?) A partir du moment où l’on apprend qu’elle est une earthshaker comme Orion, ça devient limpide : c’est elle le Tyrant. Je trouve ça dommage, d’une part, de ne pas avoir plus exploité ses pouvoirs contre Zeus pour un combat un peu plus sanguin que le final auquel on a eu droit et surtout, de ne pas avoir exploité plus que ça l’idée du Tyrant alors qu’on nous a fait tout un cinéma la-dessus quand les personnages croyaient que c’était Orion.

Non. En fait, le pire c’est même pas Zeus ou la bataille finale. À part les derniers chapitres avec la grande guerre se préparant sur la plage (pas si épique ni même olympique que ça, d’ailleurs), il ne se passe rien finalement. L’histoire est beaucoup trop centrée sur le faux triangle amoureux d’Helen. Ça ne parle que de ça, le fait qu’elle ne peut pas être avec celui qu’elle aime Lucas, ses flirts de façade avec Orion et tous ses sentiments. Ça aurait pu être intéressant mais tout était trop niais. Concernant le dénouement, si Lucas a échangé sa place contre celle d’Hades, qui a échangé la sienne contre celle d’Hector ? Lucas vaut deux places à lui tout seul ? Le monde des Enfers ne fonctionne pas comme ça d’habitude mais bon, j’imagine que l’autrice s’est permise quelques laxismes sur la fin par manque d’idée.

Maintenant, quelques petites lignes sur la mystérieuse Daphne. J’ai bien aimé son personnage dans l’ensemble mais quand on apprend qu’elle a fait tout ça pour ça…Comment son but pourrait-il être de « keep Helen away from Lucas » alors qu’ils sont LITTÉRALEMENT faits pour être ensemble ? Vous voyez, encore une idiotie car tout simplement l’autrice nous prend pour des idiots. Et puis c’est tellement niais de baser absolument toute l’histoire sur “de qui l’adolescente va-t-elle tomber amoureuse ?“

Et c’est donc maintenant que j’ai fini la trilogie que je me rends compte que, finalement, c’est pas si mal. J’ai dit que l’autrice nous prenait pour des idiots. C’est pas tout à fait le cas. Elle nous prend simplement pour le public à qui est destinée cette trilogie, à savoir des adolescent.e.s. Des années et des années de chroniques ont aiguisé mon oeil de critique donc de base, j’suis une lectrice exigeante (en vrai, ceux qui me lisent savent que je suis toujours sympa quand je note 🤓). En plus de ça, j’ne fais plus partie du public visé. Quand j’avais ajouté cette saga à la liste de mes envies, il y a environ dix ans, j’étais pile dans la tranche d’âge, peut-être encore un peu jeune mais ça passait. J’ai 24 ans aujourd’hui, et franchement, je dois dire que mon âge pèse son poids quand je m’attaque à ce type de lecture.
Relativement à tout ce que je viens de dire, c’est une bonne fin. Il y avait une bonne intrigue, des personnages moyens (et carrément mauvais pour les secondaires) mais qui font l’affaire. Je trouve qu’on a là une bonne performance en terme de créativité et d’imagination. C’est peut-être juste un peu trop teen mais en adéquation avec la target. 
Perso, j’ajouterais que j’aurais voulu approfondir l’amour d’Helen et Lucas plutôt que de seulement rester sur le fait qu’ils sont faits pour être ensemble car c’est leurs destins mais ne pouvaient pas car ils croyaient qu’ils étaient cousins. Leur relation est trop superficiel dans cette trilo, c’est vide et c’est bien dommage.

Pour la fin entre nos deux amoureux qui ont enfin le droit de vivre leur amour, eh bien ah là là comme j’aimerais moi aussi que leur motto soit le mien ! On est en plein mois d’août et c’est encore un été sans vacances pour moi et où je bosse en plus ! Et le Covid et le pass sanitaire et les maladies et les papiers et la rentrée et le bureau et le métro et la diététicienne et les légumes dégueulasses que je dois manger etc. etc. Je donnerais tout pour aller faire un tour à Puerto Rico et oublier tous mes soucis !

Et voilà ! Tout le monde revient à sa petite vie d’ado après avoir sauvé le monde de ces dieux vaniteux de l’Olympe. En vrai, ç’a été. J’ai fini le livre en trois jours. Je me suis forcé en effet à garder le rythme mais si j’n’avais vraiment pas aimé, rien n’aurait pu me faire finir le livre avant un voire deux mois ! Laissons notre belle goddess profiter de son amour retrouvée et à eux la vie au paradis,en parcourant every city de cette planète !


Les extraits que j’ai retenus

More memories flashed inside her head, like a movie reel played on fast-forward. Helen and Lucas had been married for decades. They had only met two months ago. They were sharing their first kiss. He made her laugh. He made her cry. They talked tenderly. They argued bitterly. Over and over the images rolled behind Helen’s eyes like giant waves. When they stopped, Helen could see everything clearly—like a beach wiped clean after a storm.
She and Lucas were woven from the same cloth, cut apart, and then stitched back together from one cycle to another. The circumstances changed, but they were always intertwined, no matter what.
The difference now was that in this life they were cousins. That had never been part of the deal before, and it didn’t feel right to Helen. Lucas, or Paris, or Lancelot, or any one of the hundreds of names she’d called him over the centuries had never been her cousin before. They’d always shared a doomed, starcrossed love, but they had never been related. What had happened this time to throw everything so far out of whack?
I really don’t care if he’s my cousin anymore.

“You know what scares me?” she asked after a long silence. “The ocean.”
Orion laughed softly. “Not Tartarus?”
“Tartarus blows,” Helen agreed with a definite nod. “But the ocean truly terrifies me.”
“And what about everything you just learned about me?” he asked quietly. “Does that terrify you, too?”
“No,” she replied. She thought about how Orion’s father had left him to fend for himself. How this Corvus guy hunted him when he was just a kid, and how pretty much every second of his life he’d known that he would never get anything that resembled love from the people who were supposed to take care of him. “It really pisses me off, though.”
They shared a comfortable silence, each of them thinking their own thoughts.
“Thank you,” Orion said after a long pause. He began untying his boots.
“What’re you doing?” she asked, puzzled, as he kicked them off.
“First, I think it’s pathetic that you grew up on an island and you’re scared of the water,” he said, standing up and taking off his jacket. “Second, I think it’s time for both of us to stop being afraid.” He reached down to help her up off the sand. “I’m going to teach you to swim.”
“Now? Wait,” she quibbled, tugging on his arm. “I don’t think I can do this.”
“Sure you can.”

He looked up at her, and she forgot how to breathe. He was beautiful, sure. But beauty is easy. That wasn’t what moved her. What moved her was all the life she saw inside of him. He had such a strong spirit it seemed to reach out of his eyes and grab her.
“You showing up was the best thing that’s happened to me all day,” he said, totally ruining the moment.
Andy cringed. “Yeah, well. Thanks?” she said dubiously. “But I’d be more impressed with that line if I didn’t know what a crap day you’ve had.”
They both cracked up.
“That line was pretty pathetic, wasn’t it?” he asked, making fun of himself.
“I’ve heard worse, but yeah. It was pretty bad.” She grinned at him and threw up her hands incredulously. “What happened? I had you pegged as this total smoothie.”
“What can I say? I’m off my game,” he laughed, and looked away, growing almost shy. “I am so not smooth around you.”
“Good,” she said quietly, letting the joke go. “I like you better like this, anyway.”
When he looked at her out of the corner of his eyes and smiled, Andy knew she’d never mistake him for anyone else again. It didn’t matter who he looked like. Hector was unique. Andy also knew that, like it or not, from that moment on no other man would ever quite equal him in her mind.

“It’s like New York, Vienna, and Reykjavík had a baby with Scotland,” Lucas said in awe.
He looked up at the buildings, some ancient and castle-like and some gleaming and new. Right outside the tall buildings, a perfect wilderness of forests, lakes, and mountains awaited to be hiked, swam, and skied.
Lucas shook his head to clear it. “It’s Everycity.”
“Yes,” Helen laughed softly. “Every city I’ve never been to.”
“I promised you once that we’d travel,” he said, his face sad. “I’m sorry, Helen. It would have only taken us a few moments, and we could have flown anywhere together. But I never took you.”
“We had other things on our minds,” she said, taking his hand. “I didn’t build this to shame you. I built it to share with you.”
Lucas raised his face to the sky, taking in the complex layers of smells and voices.
“Well, you got everything right—except for one thing.” Lucas swallowed hard and smiled, glancing at her. “It’s a lot cleaner than any city I’ve ever been to.”
“What can I say, I’m from Nantucket,” Helen said, shrugging. “We don’t do filthy.”
“Yeah, I’ve noticed. Even the dirt there is clean.” Lucas laughed and turned his whole body to face hers.
For just a moment, Helen felt like he would kiss her, and everywhere in Everycity the sun shone a little brighter. But he didn’t kiss her. At the last second, he pulled back and changed the subject.

“But before we go, may I ask a favor?”
“Anything.”
“Don’t bring anyone else here, to this cove, okay? Let this place be ours.”
“Forever and ever,” she promised.

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