Ăvanescence, tome 4, Penelope Douglas
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Chronicle
Il y a deux semaines, en me baladant sur Goodreads, je suis tombĂ©e sur un commentaire dâun livre, qui, je dois le dire, a Ă©tĂ© matiĂšre Ă rĂ©flexion pour moi. Notamment cette phrase qui mâest restĂ©e dans la tĂȘte : « I gave the book a second pity star since it might improve later, but it’s not worth my time to find out. » En Ă©crivant cela, cette personne Ă©tait sans doute loin de sâimaginer quâelle changerait la vie de quelquâun ! Oui, jâestime que ce mec a changĂ© ma vie ! En fait, il a changĂ© toute ma philosophie de lecture et ma maniĂšre dâaborder les livres. Ma philosophie a toujours Ă©tĂ© de finir TOUT ce que je commençais, que jâaime ou que je nâaime pas. Je dĂ©teste avoir des sĂ©ries non terminĂ©es dans mes PAL, ça me rend folle, câest carrĂ©ment stressant. Je peux dĂ©tester mĂȘme haĂŻr une lecture, si je vois quâil y a encore 40 tomes derriĂšre, je nâen aurai rien Ă faire, je les lirai quoi quâil arrive. Je suis (jâĂ©tais ?) obsĂ©dĂ©e par lâidĂ©e de terminer mes sagas et mes sĂ©ries en cours.
Bon, eh bien, sâil est vrai que jâai toujours marchĂ© avec ce crĂ©do, je crois que sâen est fini ! En cours de chemin, jâai oubliĂ© que la lecture Ă©tait un plaisir avant tout. Quand je fais un point sur ce que jâai lu rĂ©cemment ou au cours de ces derniĂšres annĂ©es, je me rends bien compte que câest des lectures forcĂ©es, que je nâapprĂ©cie pas grand-chose voire que je dĂ©teste complĂ©tement mais que je mâoblige Ă lire pour pouvoir enfin boucler ces sĂ©ries commencĂ©es il y a des annĂ©es.
Tout ça pour dire que jâen ai terminĂ© avec Ăvanescence !
Jâai pas du tout aimĂ© le premier tome, encore moins le deuxiĂšme et alors le troisiĂšme jâai dĂ©testĂ©. DĂšs le dĂ©but, je nâai pas accrochĂ© avec cette saga mais jâai persistĂ© Ă mort. Pour dire, jâai mĂȘme dĂ©jĂ le cinquiĂšme et dernier tome depuis des mois dans ma biblio. Bah je peux affirmer aujourdâhui quâil pourra attendre jusquâĂ la fin des temps avant que je lâouvre !
Ce quatriĂšme tome, jâen avais vraiment pas envie mais câĂ©tait une corvĂ©e que jâestimais indispensable dans ma vie livresque pour en finir enfin avec cette saga. Une corvĂ©e, câest LE mot.
Du coup, rĂ©signĂ©e mais dĂ©terminĂ©e, jâai pris le livre entre mes mains avec un soupir, je lâai ouvert avec un deuxiĂšme soupir et jâai commencĂ© le prologue avec un troisiĂšme soupir. Jâen Ă©tais quâĂ la deuxiĂšme phrase que je poussais dĂ©jĂ mon quatriĂšme soupir. Je tournais les pages exaspĂ©rĂ©e puis dâun coup, je me suis rappelĂ©e de ce fameux commentaire sur Goodreads ! Plus jâavance dans la vie et moins jâai le temps de lire. Et le peu temps quâil me reste pour ça, je le passe Ă lire des bouquins sans intĂ©rĂȘt pour moi. Je suis navrĂ©e mais cette lecture ne vaut plus la peine que je consacre mon temps et mon Ă©nergie pour elle. Jâai clairement dâautres livres Ă fouetter. Je nâaime pas, je nâaime pas, point. Par consĂ©quent, jâai seulement lu le prologue et le dernier chapitre afin de fournir quand mĂȘme une petite chronique. Je mâexcuse par avance des paragraphes racontage de vie que je viens dâĂ©crire. Je ne peux vraiment pas mâempĂȘcher de rapper ma vie Ă chaque chronique, ça par contre, câest vraiment LE truc qui ne changera jamais đ€Ș
Pourquoi jâai dĂ©cidĂ© dâarrĂȘter avant mĂȘme dâavoir fini le prologue ?
Comme je disais plus haut, deuxiĂšme phrase du dit prologue :
« J’avais un copain depuis trois longues annĂ©es, et c’Ă©tait seule, encore, que j’avais le plus d’orgasmes. »
Ce nâest que la deuxiĂšme putain de phrase du livre et on parle dĂ©jĂ de cul. Ah lĂ lĂ , la vie sexuelle bien remplie des teenagers amĂ©ricains !
Câest reparti pour mon plus grand malheur. Et câest pas fini ! Une page et demie plus tard, on assiste aux Ă©bats de Jax avec deux belles crĂ©atures dans son salon. Quand jây pense, il suffit juste dâĂ©crire 500 pages de scĂšnes de cul dans un livre de 505 pages pour se faire appeler âauteurâ. Je me rĂ©pĂšte avec mes chroniques des tomes prĂ©cĂ©dents mais quelle mĂ©diocritĂ©. Puis Jax a quoi ? 16 ans ? Oui, bien sĂ»r, tous les gamins de 16 ans ont le corps de Captain America et font des plans Ă 3 en baisant comme des Ăąnes. Les petits boutonneux qui galĂ©raient Ă gĂ©rer des meufs, câĂ©tait avant ça, la jeunesse a bien changĂ© depuis. Dâun ridicule, comment voulez-vous prendre cette histoire au sĂ©rieux ?! Tout me paraĂźt tellement crĂ©dule.
Toutefois le moment oĂč je me suis dit, câest bon, je mâarrĂȘte ici, câest quand je suis arrivĂ©e Ă ce passage :
« Ââ ArrĂȘte, sinon je te plaque au sol, K.C. !
La voix tonitruante de Jax Ă©tait menaçante, et je me suis arrĂȘtĂ©e soudainement. »
TerminĂ©. Jâpeux plus. Cette sĂ©rie a Ă©tĂ© conçue juste pour exciter des prĂ©pubĂšres. Je ne vois aucun autre objectif lĂ -dedans. Les petites de 16 ans qui fantasment sur des mecs plus ĂągĂ©s, viriles, autoritaires et sexy (en sachant ici que Jax est plus jeune que K.C.) Et encore, moi Ă 16 ans, je nâĂ©tais pas comme ça mais quâimporte lâĂąge, comme jâai dĂ©jĂ pu le dire, il semble que je ne sois pas du tout le public visĂ© par cette saga ni Ă 23 ans, ni Ă 35, ni si jâen avais encore 16.
Sâil nây avait que ça encoreâŠNâoublions pas non plus la mĂ©diocritĂ© des personnages avec K.C., jalouse, qui lance Ă Jax :
« â [âŠ] Connais-tu au moins le prĂ©nom de tes putes ? »
Roooh, mon Dieu, jâai vraiment passĂ© lâĂąge pour lire ce genre de bĂȘtises. Pourquoi les livres qui sâadressent Ă un public de jeunes filles sont toujours sexistes ?? Câest vraiment Ă se demander. Je refuse des lire des conneries de ce genre, pas mĂȘme par fĂ©minisme, mais juste parce que ptn, yâen a marre. Pute, pute, pute, pute, pute par-ci, pute par-lĂ . Jâpeux juste plus lire des trucs comme ça, câest au-dessus de moi.
Puis Jax qui sort ensuite un : « Elles attendront » car monsieur interrompt sa partie de baise pour raccompagner le mec de K.C. bourrĂ© chez lui. Bah oui, les deux autres, ce nâest que des potiches, des « putes » qui sont au service de lâadolescent tĂ©nĂ©breux đ
Puis maintenant on passe Ă lâĂ©pilogue. Donc, câest bon, ils ont rĂ©solu tous leurs problĂšmes et peuvent ĂȘtre heureux ensemble, hourra. Je citerais encore une derniĂšre fois le texte avec ce passage :
« Sa voix grave [Ă Jax] semblait lancer un avertissement [Ă la mĂšre de K.C (qui est devenue Juliet Ă la fin du livre, en fait, ne me demandez pas pourquoi)] lorsquâil a mis son bras autour de ma taille. »
Ăa mâa poussĂ© Ă rĂ©flĂ©chir sur le rĂŽle des parents dans cette histoire. Câest des gamins, pourquoi ils mĂšnent une vie aussi frivole ?! Et leurs parents ont lâair soumis Ă tous leurs dĂ©sirs, ou se foutre de leurs vies. Ăa fait des voyages au bout du monde normal. Je me demande la mĂšre que je vais bien pouvoir devenir (si jamais je deviens la daronne de quelquâun un jour dĂ©jĂ !). Câest bizarre, je ne me suis jamais interrogĂ©e sur ça mais je me suis surprise Ă me poser ces questions pendant ma lecture (ça montre Ă quel point je me reconnais pas du tout dans les persos. En soi, on a presque le mĂȘme Ăąge mais au lieu de mâidentifier Ă eux, je lisais plutĂŽt lâhistoire comme un parent dĂ©passĂ© par le comportement de ces gosses). Je dois avouer que ça me dĂ©rangerait fortement que mes enfants soient aussi familiers avec le sexe Ă un si jeune Ăąge. Et surtout quâils ne mâaiment pas assez pour me respecter. Ăchec total. La seule chose que je peux me souhaiter câest de ne jamais Ă©lever des gosses qui finiront comme ça, le manque d’Ă©ducation et d’intelligence des perso est lamentable. Si câest pour que mes marmots finissent ratĂ©s comme ça, non merci mdr, je prĂ©fĂšre rendre les articles Ă lâhĂŽpital.
Quelle conclusion pour cette histoire ? Tout dâabord, pour une saga new adult, merci mais on repassera. Câest vrai que câest du NA dans la mesure ou ça parle beaucoup, voire pratiquement que de sexe et que se posent ces problĂšmes de la vie qui arrivent Ă cette tranche dâĂąge si bizarre des 18-25 ans. Autant, elle est totalement puĂ©rile dont la maniĂšre avec laquelle lâautrice aborde les sujets. Le NA, ce nâest pas que du cul. Lâautrice nâa pas su ou nâa pas voulu dĂ©gager lâhistoire de tout ce qui tournait autour du sexe. Au contraire, elle a mĂȘme exacerbĂ© ce cĂŽtĂ©, ce qui, pour moi, a rendu tout le reste superficiel. Pour des ados aux hormones en folie pourquoi pas, visiblement, ça fonctionne quand je vois le succĂšs de la saga. Pour des lectrices un peu plus matures, câest juste exaspĂ©rant. Jâajouterais mĂȘme que la frontiĂšre avec lâĂ©rotisme est assez floue. On se demanderait presque si on est en train de lire un Harlequin.
Le gros problĂšme de cette saga, câest aussi les personnages, il nây a rien Ă tirer dâeux non plus. La plupart sont minables, tous sont sans intĂ©rĂȘt. De plus, difficile de sâidentifier Ă cette jeunesse blanche quand on ne fait pas partie de leur monde. Jax Ă moitiĂ© amĂ©rindien pour introduire un peu de couleur jâimagine ? Ouais mais non.
Bref, je suis soulagĂ©e de ne pas avoir Ă me taper le dernier tome (en anglais en plus, je mâĂ©pargne bien des souffrances !) Un peu déçue tout de mĂȘme dâavoir une saga non terminĂ©e dans ma biblio. Je reviendrais peut-ĂȘtre dessus un jour ou je feuillĂšterais le dernier tome comme jâai fait pour celui-ci sans le lire pour autant. Câest tout aussi bien !
Cette nouvelle philosophie livresque me plaĂźt. Je sens quâil y a beaucoup de sĂ©ries qui vont finir Ă la poubelle !! Bon dĂ©barras ! On verra comment tout ça va Ă©voluer. Dâici lĂ , bye bitches !