Heeeeeey, ça faisait longtemps, presque deux ans ! Trop contente de me replonger dans cette série ! Et quelle suite, j’ai kiffé !

De toute façon, je savais que j’allais aimer, j’pensais juste pas que j’apprécierais aussi Rebecca ! Le personnage a été une agréable surprise pour moi car je dois dire qu’elle m’a surtout exaspéré tout le long des trois premiers tomes. Non, vraiment, elle était insupportable, surtout son côté sadique beaucoup trop exagéré qui la rendait ridicule. 
Je me réjouis que l’autrice ait fait évoluer le caractère de l’héroïne. Pourtant au tout début, j’portais pas encore Rebecca dans mon cœur, j’anticipais déjà tous les comportements problématiques qu’elle allait avoir. C’est le cas avec la manière dont elle a traité le Dr Fergusson par exemple (elle a tué son ami le tome d’avant, elle s’attendait à quoi ?! Qu’il lui saute dans les bras ??), je n’ai pas du tout aimé, toujours à menacer de mort les gens pour un rien, rooh ça va, c’est pas juste un balai qu’elle a dans le cul celle-là mais tout un prestataire de service d’entretien. Toujours est-il que le changement se fait en douceur. Son personnage est nettement plus réaliste maintenant et très marrant même. Il y a d’ailleurs un passage (le paragraphe page 405 édition J’ai Lu) que j’ai trouvé archi drôle parce qu’il résumait super bien sa personnalité. C’est un extrait tout simple où il ne se passe absolument rien du tout mais sa manière de parler m’a tué. Tellement de cynisme et de pragmatisme que ça m’a fait rire. On veut plus de personnages comme ça nous ! Voici l’extrait :

« En tout cas, je ne regrettais pas de m’être changée et d’avoir remplacée ma robe Christian Dior et mes escarpins Louboutin par un fuseau, un pull à col roulé noir et une paire de boots. Les taches de sang se verraient moins, je pourrais directement laver mes fringues à la machine et je n’aurais pas à affronter le regard inquisiteur de la patronne du pressing. Ça faisait au moins trois ou quatre fois que je lui apportais des vêtements couverts d’hémoglobine, elle commençait à devenir suspicieuse et j’avais épuisé mon quota d’excuses crédibles. Si je continuais, elle finirait probablement par appeler les flics et je devrais me résoudre à la buter, ce qui ne m’arrangeait pas vu que le seul autre pressing de Burlington se trouvait à l’autre bout de la ville et que ça entraînerait forcément tôt ou tard des problèmes de logistique. »

Est-ce que cela veut dire que je me suis réconciliée avec la sorcière Vikaris ? Il semblerait ! C’était le seul truc qui me manquait pour me rendre pleinement fan de cette série. En fait, j’ai bien aimé tout le monde dans ce tome-ci, les personnages étaient tous plutôt bons. En plus, Rebecca m’a un peu rappelé Cat de la Chasseuse de la nuit (pas la première fois que je le dis) donc c’était tout bénef. Un plaisir, cette lecture.

Rebecca était donc la première bonne surprise. Une autre petite chose m’a également surprise mais pas dans le bon sens. En fait, je dirais que ce tome est coupé en deux parties : une première petite partie sur la bataille avec le Mortefilis puis une deuxième sur la nouvelle enquête de l’Assayim. La deuxième est top, c’est à partir de ce moment-là que l’histoire commence réellement pour moi. En revanche pour la première, c’était pas vraiment ça, c’était convenable mais l’autrice nous a habitué à plus exaltant. Du coup, ça m’a étonné, c’était la première fois que je ressentais un certain manque d’intérêt en lisant les aventures de Rebecca, moi qui ne pouvais littéralement pas décrocher des tomes précédents. Mais cela s’est seulement cantonné à ce petit passage. Après ça, on veut juste une chose : LA SUUUIIIIIITE !! J’ai hâte d’avoir le cinquième livre en ma possession ! Vraiment la fin waouuh, on adore haha

Hé stop, je brûle des étapes dans ma chronique là, revenons-en à nos 🐑🐑🐑. J’ai kiffé l’enquête à propos des meurtres des rats-garous. Toujours aussi bien menée et entraînante. Je ne lis pas de romans policiers, j’avoue avoir un peu de mal à sortir de mes sentiers battus qui sont le fantastique et la fantasy mais j’suis en train de passer à côté de quelque chose, c’est sûr. Il faudrait que j’essaye ce genre au plus vite ! Et au travers de cette enquête, on a pu découvrir un nouveau personnage qui est très vite entré dans mes préférés : Ali ! Ça doit même bien être le premier personnage que j’apprécie dans cette série maintenant que j’y pense. J’ai été enchantée de découvrir sa nature d’Ancestral. C’est le grand point fort de cette saga d’ailleurs, le fait que surgissent toujours des nouveaux éléments surnaturels à propos des personnages. Ça ne fait qu’attiser ma curiosité pour la suite.

Et en parlant d’Ali, parlons donc des 💏love stories💏 de Rebecca. Au tout début pendant l’invasion du Mortefilis où elle pensait à Raphael d’un côté mais qu’il y avait Bruce de l’autre, j’étais genre : « Rebecca, ma belle, règle tes amours au plus vite ! La lectrice que je suis t’en conjure ! » Elle et ses 40 000 prétendants qui lui courent après, j’étais déjà excédée. Cependant, quand on apprend un peu plus tard que c’est en réalité la Destructrice de monde de Rebecca qui l’a lié à Bruce, bah là j’étais genre : « Waa space, tout s’explique. » 

De toute façon, ce ménage à trois (ou à quatre si on considère la bête comme une personne à part entière), ça commence à être lassant, c’est trop n’importe quoi. Et voici Ali qui se rajoute ! Ce triangle amou… que dis-je ? Ce carré amoureux n’en finit-il donc jamais ? Va-t-elle vraiment finir par choisir quelqu’un ? car ils sont tous liés à elle d’une manière ou d’une autre. 
Un futur avec Ali ? Moi j’aimerais bien, leur dîner au resto était super cool, je les trouve assortis et leur duo m’a beaucoup plus. 

Rebecca et Raphael qui se rabibochent vers la fin ? Pourquoi pas ? Ça a donné un autre élan au cours de l’histoire et j’aime bien comment elle a géré la situation donc à voir. Ah là là, les amours, c’est compliqué, mais vu que c’est le deuxième prénom de Raphael, c’est la routine pour Rebecca.Bref, le tome 5 est attendu avec engouement. Déjà parce que l’histoire avec Baetan est trop intéressante, je me demande bien pourquoi il veut la faire revenir à Gerlead (oh mon Dieu, faites qu’il ne soit pas, lui aussi, tombé amoureux d’elle 🙄). Et ensuite parce que la fin avec 

voir le spoil

sa grand-mère qui arrive,

on adore ! Ça promet. La suite à tout prix !

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Les extraits que j’ai choisis

— Lente, tu es trop lente, Vikaris ! soupira Baetan en m’observant, la lame de son épée couverte du sang des deux sangsues qu’il venait de décapiter.
— Ouais, ouais… ça va, je sais, pas la peine d’en rajouter, fis-je transperçant de la main la poitrine du nosferatu sur lequel j’avais tiré pour lui arracher le cœur avant qu’il n’ait le temps de se relever.
— Ça vous va comme ça ? dis-je à Baetan en écrasant l’organe du vampire avec mon pied.
— Mauvaise technique. Tu manques d’entraînement et ça se voit, rétorqua-t-il en grimaçant.
Il avait parfaitement raison : si je n’étais pas plus rapide et plus économe de ma magie, nous finirons par perdre et par succomber sous le nombre.
— Ecoutez, je crois que le mieux serait que nous nous battions chacun de notre côté, lâchai-je d’une voix agacée.
Il sourit.
— On a du mal à accepter la critique, sorcière ?
— Ben, ça va peut-être vous étonner mais je ne suis pas certaine d’avoir envie de crever à côté d’un type qui gâcherait mes derniers instants à m’expliquer en long en large ou en travers le pas ou la parade que j’aurais pu tenter pour éviter de me faire tuer.
Il s’esclaffa.
— Tu crois que je pourrais me montrer pénible à ce point ?
— Oh oui, fis-je avant de m’éloigner vers le nord de la propriété, là où le combat semblait se concentrer.

— J’aurais voulu ne jamais l’avoir rencontré.
Une lueur de compassion envahit ses yeux et elle me prit délicatement dans ses bras comme si elle craignait qu’à l’instant de mon cœur, mon corps ne se brise aussi.
— Je te dirais bien que la douleur va s’estomper, que tu souffriras mais que tu aimeras à nouveau, et c’est ce qu’il se passerait probablement pour une fille normale comme moi, mais je ne t’ai jamais vue éprouver quoi que ce soit pour un autre homme avant lui ma chérie, alors je vais éviter les banalités et les mensonges et simplement te dire que quoi que tu puisses décider, je suis là et je te soutiendrai…
— T’es super réconfortante comme fille, raillai-je.
— Tu peux mieux faire… Attends que je sois saoule et je te déclamerai du Shakespeare en dansant le french cancan sur un comptoir de bar, plaisanta-t-elle en me caressant doucement les cheveux.
— Du Shakespeare, hein ?
— Parfaitement… « Ô Roméo ! Roméo ! pourquoi es-tu Roméo ? Renie ton père et abdique ton nom ; ou si tu ne le peux, jure de m’aimer, et je ne serai plus une Capulet… »
Je lui jetai un regard noir.
— Tu trouves ça amusant ?
— Ben quoi ? Il vaut mieux en rire qu’en pleurer, non ?

Jusque-là, j’avais toujours considéré Ali comme un séduisant guerrier, un combattant de premier ordre et un chef-né, mais jamais au grand jamais je n’aurais soupçonné que ses crocs, ses griffes et son immense pouvoir cachaient en réalité un homme si touchant qu’il me désarmait complètement.
— Non, je sais à quel point ton clan compte pour toi et aussi à quel point tu te sens proche des tiens. Mais tu ne peux pas porter le monde sur tes épaules, Ali…
Il me fixa avec une expression douloureuse.
— J’en ai conscience.
— Tu en as conscience là, fis-je en posant mon doigt sur son front, mais pas là, ajoutai-je en appuyant sur son cœur.
Il attrapa doucement ma main et m’attira contre lui.
— Tu postules pour devenir psy ? demanda-t-il en me fixant de ses fantastiques yeux gris.
J’entourai sa taille avec mes bras et l’étreignis.
— Non. Je réserve mes thérapies uniquement à mes amis.

— Ma réaction ? Eh bien je me suis sentie malheureuse, jalouse et j’ai eu une envie irrésistible de te flinguer. Mais quel âge as-tu pour avoir un comportement aussi puéril ?
Il s’esclaffa.
— Deux mille cinq cents ans et une petite fille me fait danser sa main… avoue que c’est risible, non ? fit-il en plantant ses yeux couleur de ciel dans les miens.
Non. Je ne trouvais pas ça risible. Bizarre et curieux mais pas risible.
— Tu as triché, quand j’ai pénétré dans ton esprit, tu m’as envoyé de fausses informations, tu m’as tenue à l’écart et traitée comme de la merde. Pourquoi ? grondai-je.
Il baissa la tête et murmura pratiquement contre mes oreilles.
— J’étais blessé. J’ai préféré agir ainsi, le temps d’apprendre à accepter ta décision et de mieux me contrôler.
— Très raisonnable de ta part, raillai-je.
Il sourit.
— Je trouve aussi. Il fut un temps où je ne t’aurais probablement pas demandé ton avis.
Je voulais bien le croire. Raphael était un homme d’un autre temps, un temps où les hommes considéraient les femmes comme de simples servantes tout juste bonnes à les servir et à enfanter une tripotée de marmots.
— Tu as conscience que l’époque dont tu parles est révolue ?
Il s’esclaffa.
— Je ne te savais pas naïve.
Ouais bon d’accord, la moitié des femmes de cette foutue planète était encore opprimée, mais nous étions au XXIe siècle, en Amérique et j’étais une guerrière Vikaris. Je n’allais pas lui délivrer un bon point parce qu’il avait eu la générosité de m’autoriser à le plaquer.
— Et maintenant ?
— Quoi « maintenant » ?
— J’espère que tu ne crois pas que ce qu’il vient de se passer entre nous m’a fait changer d’avis et revenir sur ma décision de me séparer de toi ?
Il me caressa doucement la joue.
— Disons que je l’espérais…
Qui était le « naïf » à présent ?
— Eh bien, je suis navrée mais ce n’est pas le cas.