J’ai passé presque tout mon mois d’août dessus, le bouquin est énorme, j’ai beaucoup aimé ! Y’avait tellement de péripéties et d’événements, j’ai l’impression d’avoir passé cinq ans dessus et non pas juste trois semaines ! J’l’ai commencé quand j’étais en vacances à Marseille. J’voulais profiter du soleil pour aller lire dehors et regardez le spot sympa juste à côté de chez mon tonton. J’étais obligée de faire une séance photo. J’suis tellement en train de faire semblant de lire dessus (zéro page ont été lues durant le shooting). Comme si je pouvais lire debout en marchant mais j’m’étais dit que ça pouvait rendre pas mal, non ? Je supprime les photos dans trois secondes 😩

Ainsi, c’est le genre de lecture qui monte en puissance : plus on lit, mieux c’est. Pourtant, quand on voit le pavé que c’est, ça peut effrayer. Or, plus j’avançais, plus j’étais prise dans l’univers et plus ça devenait infinissable ! À croire que je lisais trois pages à l’heure vu comme mon marque-page avait du mal à avancer. Le bouquin fait 700 pages mais c’est un grand format écrit petit donc en format poche, il pourrait facilement faire le double. C’est très long mais c’est de la pure high fantasy comme on les aime, j’valide grave !

On découvre tout d’abord nos personnages principaux avec Richard au centre du récit. Le début est on ne peut plus classique : Richard est le héros, Kahlan la fille puissante et mystérieuse et Zedd, le grand sorcier qui fait figure de mentor et va les guider dans la grande quête qui les attend. On devine tout de suite que

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Zedd est le grand sorcier et on devine tout de suite que Richard est le Sourcier.

Là-dessus, l’auteur ne cherche à faire aucun mystère, il expédie ces petites révélations très rapidement au début. Comme je disais, on est vraiment sur tout ce qu’il y a de plus classique en matière de fantasy. Pour ceux qui me lisent, vous savez que je suis une grande amatrice de ce genre donc y’a pas besoin de me convaincre, je suis acquise dès les premières pages. C’est toujours un retour en adolescence pour moi de lire ce type d’aventures héroïques pleines de magie. Ça fait une petite dizaine d’années que L’Épée de Vérité est dans la liste de mes envies mais je n’ai jamais eu l’occasion de lire la série quand j’étais ado. Je sais que j’aurais adoré plus jeune et j’aime tout aussi bien maintenant car c’est une lecture qui s’adresse aussi (peut-être même principalement) à des jeunes adultes.

J’dis ça parce que purééééé, c’est looooong ! C’est limite si je lisais un chapitre par heure, j’avançais trop doucement, j’comprenais pas pourquoi. Pourtant, ça me plaisait plutôt bien mais y’a rien à faire, le marque-page faisait du sur place ! J’admets que je lisais sans plus parce que je trouvais que le début commençait à faire long. J’avais envie de rentrer dans le vif. Et c’est là qu’on arrive au Passage du Roi à peu près 200 pages plus tard. Enfin, l’action tant attendu arrive avec notamment la scène du Chas de l’Aiguille et également l’apparition de Darken Rahl dans la narration, ce qui ajoutait un peu de piment. C’est ici que je rentre véritablement dans l’histoire. Tous les soirs, je me posais pour lire une centaine de pages. Avant ça, je lisais un chapitre le lundi, puis un chapitre le jeudi, puis un chapitre la semaine d’après, c’est pour cette raison que je n’avançais pas. 

Ceci dit, quand nos protagonistes arrivent chez le peuple d’Adobe, l’action retombe mais je maintiens quand même mon intérêt pour la suite des péripéties. Je me demandais pourquoi Richard était aussi insolent avec les hommes d’Adobe. Il m’avait l’air plutôt modeste, lui qui ne sait rien et se retrouve malgré lui au centre d’une grande prophétie. De même, où a-t-il appris à manier l’épée ? Richard n’est pas un guerrier et, à aucun moment, il n’est formé à combattre. J’ai trouvé que c’était une première maladresse dans l’évolution de son personnage car tous les héros doivent au début apprendre à combattre et maîtriser leurs pouvoirs. Par exemple, l’auteur aurait pu profiter de rajouter quelques lignes au moment où le groupe longeait la frontière avec Chase pour expliquer que ce dernier formait Richard à se battre et à manier l’épée. Ça me semble meilleur que de faire de Richard un grand guerrier comme ça, d’un coup.

Pour ce qui est de Kahlan, le mystère qui s’éternise autour de ses grands pouvoirs devient lourd. Quand, à l’Allonge d’Agaden, Shota prédit que 

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Kahlan va toucher Richard de son pouvoir, pourquoi ne lui avoue-t-elle pas tout simplement ce qu’elle est au lieu de vouloir se suicider ? Je l’ai trouvé tellement dramatique pour rien. Des menaces de suicide pour aller où, en fait ?

C’est ridicule. Petite anecdote, dans ce passage, on observe aussi une bien étrange créature, Samuel, qui a bien l’air d’être une imitation de Gollum du Seigneur des Anneaux. J’aime bien le clin d’oeil que je trouve plutôt adroit.
Notre pauvre Richard se retrouve donc momentanément tout seul dans une contrée inconnue. C’est dur d’être un héros. J’ai bien aimé ce petit extrait que j’ai mis en dessous. J’aime les héros vulnérables mais courageux, ça les rend humain.

Heureusement, on introduit rapidement après le personnage de Rachel que j’ai beaucoup apprécié. Elle donne un nouvel élan à l’histoire et c’était plus que bienvenue car l’incise chez le peuple d’Adobe avait ralentit le rythme du récit. 
À partir de là, ça ne fait que monter, je lisais sans discontinuer jusqu’à la partie culminante du livre : l’entrée de Denna la Mord-Sith. Alors là, j’kiffe ! C’est à ce moment que j’ai décidé d’attribuer la note maximum de la GoldList (un 19.5). Les séances de tortures étaient intenses, je n’arrivais pas à détacher les yeux du texte. Satisfaction ultime lorsque

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la princesse Violette se prend un coup explosif par Richard avec Denna qui rajoute une couche le lendemain en tuant la reine Milena. J’aurais voulu avoir plus d’informations, c’était trop court ! Est-ce que Violette est morte ? Comment va-t-elle faire sans sa mère ? J’veux trop des nouvelles de cette petite bouffonne au prochain tome !

Denna est un perso super bien travaillé qui va faire éclore le héros qui est en Richard. En fait, elle va donner de la profondeur à son personnage parce qu’elle va le briser et l’aider ensuite à se reconstruire. J’ai aimé le fait que Richard s’attache à elle malgré tout et qui l’aime sincèrement. Personne n’est ni bon ni mauvais, les gens sont ce qu’ils sont, c’est tout. J’étais triste à sa mort, la scène a réussi à me toucher.

J’ai aussi une petite question d’ordre architecturale dans cette partie. En effet, Richard est amené à prier régulièrement Maître Rahl dans les cours de dévotions avec les autres fidèles. Les cours comportent chacune un bloc de pierre noir au milieu avec une cloche qui sonne les heures de prières et les fidèles qui se prosternent front au sol… est-ce que… c’est… une… imitation… de… la… Mecque ?!? Hum, ok, d’accord.

Après ces atroces souffrances, Richard est un nouvel homme prêt à sauver le monde 

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– et il le sauve.

J’ai trouvé que la magie des boîtes d’Orden était bien ficelée et la Première Leçon du Sorcier vraiment cool. J’dois dire que c’est une très bonne leçon. L’univers est maîtrisé notamment celui de la magie et j’ai apprécié le fait que cette dernière ait toujours une double face, ça permet de la voir sous un autre œil. Les personnages sont sans surprise mais tous globalement bons dans leurs rôles.

À la fin de ce tome, j’ai eu l’impression d’avoir lu toute une trilogie ! Ça aurait vraiment pu être une trilogie. Je me demande de quoi vont parler les quatorze prochains bouquins. L’épopée de nos héros était tellement big qu’arrivée sur la partie avec la Mord-Sith, je me suis mise à dessiner un graphique récapitulatif de ma lecture 😂😂

C’est la première fois de ma carrière livresque que je fais un graphique dans une chronique. Rien que ça méritait que je place le bouquin dans la GoldList. Et maintenant, c’est quoi la prochaine étape, des tableaux Excel pour illustrer mes propos ? 

J’ai aimé cette lecture pour laquelle mon appréciation est montée crescendo mais j’espère quand même que les prochains tomes ne vont pas être aussi longs. Pas que j’aime pas les pavés, j’ai l’habitude d’en lire. Seulement, là, y’a quinze tomes ! S’ils sont tous aussi longs, il me faudra entre cinq et sept ans pour finir la série (oui, j’ai fait mes calculs). Après tout, j’ai toujours aimé les longues séries. Seulement, je n’ai plus la même patience qu’avant. On verra ce que ça donne !

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Les extraits que j’ai retenus