The Princesses of Westfalin, tome 3, Jessica Day George
12/20
Chronicle
Je viens de relire ma chronique du deuxiĂšme tome et je suis relativement surprise de la bonne note que jâai mise au vu de la critique. En me relisant, câĂ©tait comme si je nâavais rien aimĂ© ! DĂ©cidĂ©ment, je note trop gentiment. Du coup, pareil pour le dernier tome de la trilogie : un 12, câest assez sympa. Je nâai fait que mâennuyer durant cette lecture.
Pour commencer, la couverture mâa fait penser Ă une rĂ©Ă©criture du Chaperon rouge ainsi que le fait que PĂ©tunia traverse la forĂȘt au dĂ©but et se fait attaquer. En plus, elle porte une cape rouge
voir le spoil
(qui va dâailleurs lui sauver la vie Ă la fin)mais câest pas du tout le sujet de ce dernier tome. En fait, lâautrice a choisi de clore toute cette histoire en retournant lĂ oĂč tout a commencĂ©, le Royaume Under Stone et les frĂšres diaboliques. Pourquoi pas ? Ăa me va aussi bien et jâapprĂ©cie le fait de boucler la boucle. Tout lâexercice ici est de concevoir une fin qui ne soit pas similaire Ă la premiĂšre. Exercice ratĂ© selon moi.
Encore un bal et des bals et des bals.
Jâavais lâimpression de relire la mĂȘme chose, absolument tout se rĂ©pĂšte. MĂȘme la fin de lâhistoire laisse Ă dĂ©sirer. Lâautrice ne sâest pas foulĂ©e en rĂ©Ă©crivant la mĂȘme. Je repense au : « Itâs too easy » de Jonquil. Bien sĂ»r que câest trop facile ! Le mĂȘme plan dâĂ©vasion que pour le premier tome et comme pour le premier tome encore, les frĂšres Under Stone ne vont se rendre compte de rien jusquâĂ la derniĂšre minute. DĂ©nouement sans surprise, vu et revu. Ă quoi bon faire un troisiĂšme opus si câest pour rĂ©Ă©crire le premier Ă peu de choses prĂšs ?
En parlant de Jonquil, Ă part chialer, elle sait faire autre chose ? Câest un personnage pleureur littĂ©ralement, elle ne sert quâà ça. Pour rajouter un peu de drama Ă lâintrigue, Jessica a certainement dĂ» penser que câĂ©tait une bonne idĂ©e mais nan. Juste NAN.
De mĂȘme, lâhistoire nâest pas travaillĂ©e. On voit que lâautrice nâavait pas dâidĂ©es pour introduire certains Ă©lĂ©ments donc elle a fait au plus simple. Par exemple, quand le carrosse de PĂ©tunia se crash dans la forĂȘt mais quâelle dĂ©cide de sâĂ©loigner pour pisser un coup mdr mais oui bien sĂ»r, comme si la premiĂšre idĂ©e quand on vient de faire un accident car on essayait dâĂ©chapper Ă des bandits qui sont en train de nous espionner depuis les buissons oĂč ils se cachent, câest dâaller dans ces mĂȘmes buissons pour faire pipi. Et le pire, câest quâelle savait quâils Ă©taient dans les buissons. Oui, Oliver et PĂ©tunia devaient se rencontrer pour la suite de l’histoire mais genre il nây avait aucun autre moyen de faire en sorte que ça se rĂ©alise sauf une pause-pipi-kidnapping ?
Autre exemple quand PĂ©tunia se rĂ©veille dâun cauchemar et va directement voir Grigori pour quâil la ramĂšne chez elle en plein milieu de la nuit. Pourtant, elle voit bien quâil y a quelque chose de pas net dans cette maison. Il aurait plutĂŽt fallu quâelle prenne la poudre dâescampette la nuit pendant que tout le monde dormait. Elle sâattendait vraiment Ă ce quâil lâescorte chez elle ??
Allez encore un dernier exemple pour la route : qui est le pĂšre de Grigori ? il a l’air de venir du royaume Under Stone mais on est dans le flou, câest le fils de Rionin ?
Il n’empĂȘche que le plus grand questionnement pour moi au cours de cette lecture a Ă©tĂ© l’Ăąge des protagonistes. Quel Ăąge a Oliver ????? Si Heinrich a pu faire la guerre avec son pĂšre alors que lui Ă©tait encore bĂ©bĂ©, quels Ăąges ont Heinrich et Galen ? Il doit bien y avoir quinze ou vingt ans de diffĂ©rence. Mais sâils ont trente ans alors que les filles du roi nâont mĂȘme pas la vingtaine, moi ça me pose un gros problĂšme. Puis on apprend que le tiers des princesses se sont mariĂ©es entre temps. Je n’arrivais pas Ă me situer au niveau de la chronologie de lâhistoire. Et Ă la fin on nous sort quâentre le tome 1 et le tome 3, il y a dix ans dâĂ©cart. Ăvidemment, lâautrice n’a jugĂ© bon de nous le dire qu’Ă la 300Ăšme page. Donc lĂ , ça explique pas mal de choses.
Bref, une lecture trĂšs monotone. L’Ă©criture est fluide, ça se laisse lire mais c’est trop plat, trop long, trop rĂ©pĂ©titif. Jâai eu du mal Ă finir les cent derniĂšres pages. Je dois dire que ce n’est pas vraiment les histoires de princesses que jâapprĂ©cie. Tout tourne autour du mariage, sans cela, elles nâont rien dâautres, zĂ©ro personnalitĂ© (mise Ă part le tricot et le jardinage youhouuu la folie). Leur seul objectif dans la vie, câest se marier et trouver leurs princes charmants et câest tout. Dommage de faire passer le mariage comme l’achĂšvement ultime de la vie dâune femme. J’aurais prĂ©fĂ©rĂ© des princesses un peu moins âvieille Ă©coleâ.
Du reste, lâantagonisme entre les mĂ©chants d’un cĂŽtĂ© et les gentils de l’autre n’est pas aussi Ă©vident que ce que l’on pourrait croire. Je trouve les mĂ©chants plus gentils que les gentils eux-mĂȘmes. Encore un exemple : le roi Gregor a organisĂ© un peloton d’exĂ©cution et des pendaisons pour Oliver et ses hommes ce qui mâa semblĂ© bien sĂ©vĂšre et cruel pour une histoire de princesses. Jâai Ă©tĂ© surprise car la trilogie est plutĂŽt enfantine. De lâautre cĂŽtĂ©, les mĂ©chants avaient la possibilitĂ© un moment de tuer les maris des princesses mais ils ne lâont pas fait. Ils les ligotent Ă la place. Les âgentilsâ sont donc plus enclins Ă tuer que les prĂ©tendus âmĂ©chantsâ.
Et franchement, ils ne sont pas si mĂ©chants que ça les frĂšres Under Stone. Ils font toujours attention Ă ne pas blesser les princesses, Ă les satisfaire, leur faire plaisir et au final, tout ce quâils veulent, câest quâelles les aiment en retour.
Je n’ai aucun intĂ©rĂȘt Ă lire ce genre de choses. La fin est mignonne, câest un tout est bien qui finit bien, ils vĂ©curent heureux pour toujours et eurent beaucoup dâenfants. VoilĂ tout. Et encore un autre conte de fĂ©e Ă mon actif, jâespĂšre que le prochain sera plus intĂ©ressant. En attendant, je pense que je vais revenir Ă des bouquins un peu plus terre Ă terre.
Les extraits que j’ai retenus
âI want to help you,â Galen said.
âWhy?â Oliver looked up at him. âBecause of Petunia?â
Galen was relieved that the prince didnât seem to be skeptical about his conviction. He simply looked like he wanted to know, and so did Heinrich, when Galen dared to look at the other prince. Galen was very aware that Heinrich had known his father. Had known him better than Galen had, in fact.
âBecause of her,â Galen said at last. âEven though I have only met her twice, really ⊠I just âŠâ
âI risked my life to save Rose after only speaking with her twice,â Oliver said with a small smile.
âAnd then you taught the other princesses to shoot afterward?â Oliver dragged the branch he had cut back to the path.
âYes, after what happened the king was quite adamant that they all learn,â Galen said. âThatâs why Iâm surprised that you, er, abducted Poppy. Wasnât she armed?â
âYes, she was,â Oliver said, smiling to himself. âThe first time I saw her, she had a pistol aimed directly at my face. But I jumped down out of a tree later and caught her off guard,â he explained.
The others laughed at that, which reassured Oliver. If they could laugh, if Walter Vogel could hum as he gathered up the twigs, then Oliver felt that this might all turn out all right.
âBlack, purple, blue, silver, black, purple, blue, silver. An entire palace of bruises and darkness and nothingness, night after night, always the same.â
Kestilan looked at her, one eyebrow just slightly arched. âWhy would my father have wanted to be reminded of what he had lost?â
âWhat he had lost?â She gave him a baffled look. âWhat had he lost?â
âThe sun,â Kestilan said.
There was silence for a moment.
Then Kestilan went on, âEven I, who have never seen it, feel diminished when you come to us, reeking of upper world as you do, clad in colors that hurt our eyes with envy.â
Rose blinked. Petunia had once accused the princes of being fools, but they werenât, she had later said. They had played at being dull because their father had wanted no rivals, and he saw his sons as easily replaced as well. What Kestilan had said made terrible sense. Gold, brocade, bright colors all belonged to the sun, to flowers and things that could not be replicated here below, where even the trees were made of silver and bore no fruit.
âThe King Under Stone wants them for his sons, if not for himself,â Oliver finished. âI know it. He wants Petunia.â
âI can hardly blame him,â Lady Farrah said. âBeautiful girlsâbeautiful women, I should sayâall of them.â She eyed him. âIf you were a properly landed and titled earl, you would make a fine match for Petunia.â
Oliver opened his mouth and closed it again. He wasnât thinking such things. He only wanted to help.
Didnât he?