Enfants de la Forêt, Beatrice Masini
Présentation
Après l’explosion de la bombe atomique, des enfants tentent de survivre. Parqués dans un camp, ils n’ont rien pour se nourrir et sont livrés à eux-mêmes sous l’œil d’inquiétantes caméras.
Les enfants du Grume 13, dirigé par Hana, 13 ans, ne perdent pas espoir. Un jour, Tom découvre un vestige du « temps d’avant », un livre, grâce auquel lui et ses amis retrouvent peu à peu la mémoire. Et bientôt naît l’idée de s’enfuir. Commence alors un long périple à travers la forêt où le petit groupe trouve abri et nourriture. Mais la forêt a aussi ses pièges…
12.5/20
Chronicle
J’ai terminé ce livre la nuit dernière et je suis ressortie un peu abattue de cette lecture. J’ai vraiment une impression d’inachevé et la fin est si décevante.
On ne comprend pas le pourquoi du comment. Pourquoi ces enfants sont enfermés là ? D’accord, il y a eu une bombe atomique qui a tout détruit et ils se sont retrouvés tous plus ou moins orphelins. Mais pourquoi sont-ils donc enfermés ici ? En fait, je n’ai pas compris le sens de l’histoire.
Bon, reprenons du début. Ce sont des enfants, orphelins ou de laboratoire, répartis en groupe dans une Base, livrés à eux-mêmes et que des adultes surveillent de très loin. Ça m’a beaucoup rappelé Le Labyrinthe de James Dashner au départ.Le livre est divisé en trois parties :
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la première quand ils sont encore dans le camp, la deuxième quand ils partent enfin, et la troisième quand ils sont forcés de retourner au camp.La première partie est longue. Il ne se passe tout simplement rien. Je pensais alors que l’action commencerait à la deuxième partie mais je me trompais encore ! Je pensais qu’on allait voir
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leur périple loin de la Base etc. mais non, ils décident de s’arrêter à quelques kilomètres du camp et de s’installer là. Je veux bien que ce soit des enfants mais ils ne sont pas très futés ni très aventureux. Donc, pendant une bonne centaine de pages, l’auteure nous raconte leur nouvelle petite vie dans la clairière dans laquelle ils ont élu domicile et ce n’était pas très intéressant.Le pire reste la troisième partie : ils reviennent au camp ! Tout ça pour rien. Moi qui pensais que ce petit groupe d’enfants allaient changer le monde ou au moins, changer leurs vies et élucider ces mystères autour de leurs pertes de mémoire. Encore une fois, Amel, tu avais tort ! Et le fait que leur petit groupe soit séparé à la fin, que chacun parte avec les gens qui les ont adoptés… Je ne sais pas, j’ai pas compris.
Comme je disais plus haut, on ne comprend pas le pourquoi du comment. Je n’ai même pas su comprendre clairement si cette histoire se passait sur Terre ou sur une autre planète, avec le délire de « Pionnier », d’Aster vert et de je ne sais quoi d’autres. Et pourquoi les adultes droguaient-ils les enfants pour anesthésier leur mémoire ? Que cachaient donc leurs mémoires ?
C’est comme si l’histoire n’avait aucun but car au final, on a aucun contexte qui nous permettrait de la replacer. Ce roman n’a aucun fond.
La seule conclusion, à la limite, que je peux tirer à l’issue de cette lecture, c’est que ces enfants de la forêt, qui ont tenté de s’échapper, se sont apparemment mieux sortis que les autres. C’est dommage, j’aurais bien voulu que l’intrigue soit plus développée car avec un sujet comme celui-ci et des personnages si attachants comme Tom, Hana et même Jonas, il y avait vraiment de quoi faire.
Les extraits que j’ai choisis

Tom l’observa. Elle parlait avec une telle ferveur que c’était comme si une lumière émanait d’elle, de l’intérieur, une lumière de peur et de fierté à la fois.
— On va mourir ? demanda-t-elle au bout d’un moment, avec une voix changée, plus ténue.
— Je ne sais pas, lui répondit-il honnêtement. Il faut qu’on mange davantage. Et je ne sais pas comment faire. En fait, je sais, mais en même temps, je ne sais pas. Demain on essaye. Pour ne pas mourir.
— Pour ne pas mourir. Pour rester nous, conclut Hana.
Ils restèrent encore un long moment éveillés, fascinés par les braises qui ne voulaient pas s’éteindre.

— J’aurais dû me mettre en colère. Non, je devais me mettre en colère, rectifia-t-elle. Et le bousiller complètement, ou le jeter. Seulement parce que c’était une chose à toi. J’avais envie de la faire, tu sais ?
Elle le considéra avec une expression étrange, presque d’excuse.
— Mais, heureusement, j’ai senti que je savais ce que c’était. Et c’est ça qui m’a arrêté. Savoir ce que c’était. Savoir ce que c’est.
Elle fit une pause, baissa ses yeux sur ses mains puis les leva vers Tom, attentive.
— Dedans, il y a des histoires, et des mots. Il faut que tu nous les lises toutes. Comme ça, peut-être, on se rappellera.

— Ça suffit, arrêtez ! Vous vous faites du mal et c’est tout.
— Il dit vrai, intervint Hana pour le soutenir. Et puis ce qui a été décidé est décidé. On s’en va. Tous. Ici, il n’y a pas de place pour nous. Ailleurs, quelque part, on en trouvera peut-être une.
Tom approuva. Personne n’osa répliquer.
— Nous serons des « Enfants de la forêt », dit-il. Comme dans les histoires. Oui, c’est ça : « Enfants de la forêt ». Nous allons devenir une histoire. La nôtre.
