Movie Star, tome 2, Alex Cartier
Présentation
Êtes-vous prête à découvrir tous les plaisirs interdits dans le lit d’une star ?
Ophélie a quitté Christophe, son boyfriend idéal, sans hésiter un instant le jour où Michael, l’acteur le plus sexy au monde, devant Brad Pitt et Georges Clooney réunis, a proposé à la petite française de filer en croisière sur son magnifique yacht, le Pleasure is Mine, ancré aux larges des côtes corses. Au programme des vacances pour Ophélie : champagne, luxe et amour dans les bras de son fantasme absolu en compagnie de Laure, sa meilleure amie toujours aussi nymphomane.
Mais combien de temps peut durer une idylle avec une star hollywoodienne ? Pourquoi ne reste-t-on jamais avec les mecs bien comme Christophe ? Et, surtout, que va-t-il advenir d’Ophélie à la fin de l’été, une fois perdue son innocence sentimentale et sexuelle, lorsqu’au Festival de Venise les masques vont tomber ?
13.5 -1 = 12.5/20
Chronicle
Bon, eh bien la grande leçon que j’aurais tiré de Movie Star, c’est qu’il faut toujours lire les résumés des livres avant de répondre positivement à une opération marketing ! J’ai reçu le premier tome il y a un peu plus de deux ans et moi qui mets un point d’honneur à toujours finir les livres que je commence, je me retrouve avec cette trilogie sur les bras !
Eh oui, je n’avais pas apprécié le premier tome. Cependant, je dois admettre que j’ai relativement apprécié celui-ci. En fait, au début je n’aimais pas du tout, j’étais même plutôt saoulé car ce n’était pas de bon cœur que je reprenais la série, mais plus je tournais les pages et plus… ça allait, on va dire.
Tout d’abord, ce qui m’a un peu fâché et amusé à la fois, c’est de lire une scène de cul dès la page 6 ! La page 6 !!! Mais c’est trop rapide, on n’a même pas le temps de se remettre dans l’histoire ! J’étais dépassée, l’auteur ne perd pas son temps. Il y a beaucoup, voire que du sexe dans ce bouquin, plus que dans le tome précédent il me semble. Au début de ma lecture, je me demandais vraiment si je n’étais pas en train de lire un roman genre porno, j’sais pas comment on appelle ce genre de “littérature“. C’est simple, soit ils baisent, soit ils parlent de cul, littéralement. Une ou deux scènes un peu chaudes ne me gênent pas mais ici c’était très lourd. Très cru également, un peu grossier sur les bords, je n’ai pas aimé du coup je passais vite ces passages mais on finit quand même par s’y habituer au fil de la lecture.
De plus, la relation entre Ophélie et Michael est trop malsaine, surtout au début. Honnêtement, quand ils étaient tous ensemble sur le yacht j’avais plus l’impression qu’Ophélie était une escort-girl à bord pour satisfaire tous les désirs de Michael que son amante. En outre, ce n’était pas qu’une impression mais la réalité vu que Charlie avouera lui-même qu’ils ont l’habitude de faire ce genre de virée sur le yacht. Donc, Ophélie n’était qu’une fille de plus mais qui a réussi à tirer son épingle du jeu.
En parlant de cette dernière, elle est complètement à l’ouest. Elle est folle amoureuse de lui et pense que Michael est aussi fou amoureux d’elle mais d’un autre côté, elle a peur qu’il se lasse et son seul moyen de le retenir est le sexe.
Le summum, c’est quand il l’oblige à lui faire une fellation et qu’elle n’ose rien dire de peur qu’il la quitte et quand elle ose enfin s’affirmer et dire non lorsque Michael lui force un peu la main pour une sodomie (oh my god mais qu’est-ce que j’suis en train de lire 😭 ?!?), elle est hyper heureuse qu’il respecte son choix et elle qualifie cela je cite : d’« une véritable preuve d’amour »… Mais enfin, c’est quand même la moindre des choses qu’il respecte son choix ! Elle a vraiment le cerveau ramolli, celle-là !
Et le pire, c’est que ce n’est pas le pire ! Quand leur petite session sexuelle sur le yacht arrive à son terme, il la jette sans même un au revoir (tout ce qu’il y a de plus prévisible) et elle, elle continue de lui courir après ! Je crois que je n’ai jamais lu un livre où le personnage principal a aussi peu de fierté. Un peu d’amour propre Ophélie, s’il-te-plaît ! Elle m’a paru tellement cruche sur ce coup. Et quand elle le retrouve à Venise, elle recouche presque immédiatement avec lui comme si de rien n’était…
Toutefois, même si elle est cruche, j’ai quand même relativement apprécié son personnage ainsi que celui de Laure dans ce second tome. Mise à part leur conversations qui ne tournent quasi exclusivement qu’autour du cul, elles font bien la paire toutes les deux, et je les ai trouvés marrantes. C’était hyper drôle quand Laure a volé les cartons d’invitations des deux femmes russes, elle avait tout prévu, bravo.
En réalité, à partir du moment où ils se quittent sur le yacht, l’histoire devient plus intéressante. Le récit est plus dynamique, on a le retour à Paris, puis Venise, Christophe, et encore Londres, et à la toute fin Los Angeles. Le rythme est un peu retombé quand elles sont revenues de Venise mais globalement, l’histoire a réussi à maintenir ma curiosité jusqu’à la fin. C’est vrai que c’était plaisant de lire les dernières pages et du coup, je suis impatiente de connaître la suite, qui l’aurait cru ?
Il reste néanmoins deux points négatifs dont je voulais parler (allez, courage, on est bientôt à la fin 😉 :
- Je n’ai pas du tout aimé la jalousie excessive d’Ophélie dès lors qu’une autre femme s’approchait trop près de son Michael. J’ai trouvé cela grotesque car elle-même est la maîtresse d’un homme marié donc elle ne devrait pas s’étonner s’il va voir ailleurs et de ce fait, elle est archi mal placée pour insulter les autres. Par exemple, à Londres, quand la mannequin Victoria Secret est sur la piste de danse avec Michael et qu’elle l’insulte de « salope » et de « guenon en rut », ça m’a profondément irrité. Je ne supporte pas les insultes gratuites et la médisance. J’espère ne pas revoir ce genre d’attitude de sa part dans le dernier tome.
- Enfin, le truc qui m’a énervé à un point, qui m’a tellement choqué que je suis obligée de retirer 1 point symbolique dans ma note du livre, c’est le racisme envers les Asiatiques dont a fait preuve Michael. Ophélie, elle, ça la fait rire. Moi, ça ne m’a pas fait rire.
Ce livre a été publié en 2016. Ça veut dire qu’en 2016, on publie encore des livres avec des bons vieux clichés racistes. Il imite odieusement un accent chinois alors que la masseuse est indienne en faisant comme si elle ne savait pas parler un bon français. Étant moi-même une femme non blanche et concernée par ces moqueries, je suis très sensible à ce genre de racisme ordinaire et c’est juste scandaleux de publier des choses comme ça aujourd’hui.
Ces derniers points n’entachent pas ma motivation pour lire le dernier tome mais c’était tout de même important de le signaler car entre les insultes et les moqueries racistes, ma patience commence à avoir des limites.
Les extraits que j’ai retenus

— Monsieur, nous avons terminé, vous n’aurez plus besoin de nous ?
— Non merci, vous pouvez partir.
À ma plus grande surprise, il embarque sur le Zodiac avec le cuisinier et le matelot.
Cinq minutes plus tard, il disparaît dans la nuit et nous nous retrouvons seuls sur la plage.
— Mais comment on va faire pour rentrer ?
— Tu veux déjà rentrer ? Tu n’es pas heureuse ici ?
— Si, mais quand même, ça fout un peu les jetons d’être abandonnés comme si on était sur une île déserte.
— Ne t’inquiète pas, ils viendront nous chercher dans une semaine.
— Dans une semaine ! Mais on a assez de nourriture et d’eau ?
— Le problème avec les jeunes de votre génération, c’est que vous n’avez aucun romantisme… Vous pensez tout de suite aux questions pratiques. Tu aurais pu te dire « Top, je vais rester une semaine entière à faire l’amour avec Michael ».

Le bonheur, finalement, c’est peut-être cela, non pas le moment où votre amant est en vous, mais le lendemain, quand il est encore à vos côtés…

— Tu ne vas quand même pas me laisser sauter seule alors que tu sais que j’ai le vertige. Toi, tu n’as pas ce problème !
— OK, mais de là à sauter de 12 mètres… Je n’ai pas de tendance suicidaire. Et puis je n’ai rien à y gagner, je ne vais pas rouler une pelle au frère de Michael !
— Justement, tu pourrais le faire par amour pour lui.
Et là, Michael m’a lâchée.
— Oui, Ophélie, par amour pour moi…
Il avait son petit sourire énigmatique et je n’arrivais pas à voir s’il plaisantait.
— Tu es sérieux ? Tu veux que je saute par amour ?
— Pourquoi pas ? C’est bien un poète français qui a dit : « Il n’y a pas d’amour, il n’y a que des preuves d’amour. »
J’ai longuement sondé ses yeux bleus.


