Évanescence, tome 1, Penelope Douglas
Présentation
Je m’appelle Tate. Mais il m’appelle autrement. Jamais par mon nom familier, et de toute façon, il ne parle pas de moi. Il me parle à peine. Mais il ne veut pas me laisser tranquille. Avant, on était tellement amis. Puis, il s’est retourné contre moi et s’est donné pour mission de me gâcher la vie. J’ai été humiliée, exclue ; j’ai fait l’objet de commérages dans toute l’école. Avec le temps, les mauvais tours et ses rumeurs sont devenus de plus en plus sadiques, et je me suis rendue malade à essayer de l’éviter. Je suis même allée passer un an en France, juste pour ne pas avoir affaire à lui. Mais j’ai fini de me cacher, et je ne vais sûrement pas lui permettre de gâcher ma dernière année d’école secondaire. Il n’a peut-être pas changé, mais moi, si. Le moment est venu de riposter.
Chronicle
Autant, au début, ça allait, autant j’ai eu énormément de mal à arriver au bout des cent dernières pages. Je me suis vite rendu compte que ce livre n’allait pas trop me subjuguer au vu de l’histoire d’amour lente et ennuyeuse des deux protagonistes.
En fait, ce qui m’a exaspéré dans le livre, c’est Jared. Je n’ai pas réussi à l’encadrer mais alors pas du tout ! Je l’ai trouvé insupportable. Trop macho pour pas un sou. Les « tu es à moi » m’ont horripilé. Personnellement, j’ai du mal avec ce genre de discours que je trouve particulièrement ridicule et déplacé dans le cas présent. Du coup, le comportement de dominant surtout au niveau sexuel (exemple quand il est content qu’elle soit encore vierge et donc que ce sera lui le « premier » alors que lui se tape pleins de meufs… roh lo lo l’enfer) de Jared ne m’a en aucun cas impressionné, ça m’a plutôt irrité même. Bon, après, je sais qu’il y a un grand public de filles qui aiment cela et elles ont tout à fait raison, chacun son style 😉 C’est juste pas le mien. Enfin… Peut-être que j’ai trop lu de bouquins de ce genre donc ça ne m’attire plus – le style ne m’a jamais attiré mais, bref, passons.
De plus, ils n’ont que 17 ans dans le livre donc leurs attitudes n’étaient mm pas en phase avec leur âge ! Encore que si Jared avait eu 25 ans, pourquoi pas, ça aurait été plus crédible, mais un petit lycéen de 17 ans qui se permet de faire tout ça, eh bah avec moi, ça aurait été privé de dessert, une fessée et au lit à 20h ! Saperlotte, envoyez-lui Pascal le grand-frère, faites quelque chose ! Et je dois dire que son excuse afin
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d’expliquer pourquoi il harcelait autant Tate est pour moi parfaitement irrecevable. Je l’ai trouvé trop bidon, cucul du style : « je t’aime et je voulais éloigner tous les autres mecs de toi parce que je suis jaloux. » Donc, en gros, t’es un gamin, quoi. Et c’est pas étonnant vu son âge. Ça contrastait cependant avec les périodes difficiles qu’il avait vécu avec son frère et son père et qui paraissaient pourtant l’avoir endurci.J’en ai marre des mecs meurtris dans leur enfance qui se créent des carapaces funambulesques. Le psy, au pire, ça existe –‘
Ahhh et pour l’amour du ciel, épargnez-moi le poncif de la jeune fille sage et du badboy torturé épris l’un de l’autre ! Ahh non mais, ça, non merci !
Bon, Tate, sans plus. Elle ne m’a pas transcendé. C’est une gamine donc je ne lui tiens pas rigueur d’avoir joué la fragile vierge effarouchée avec Jared. Vierge, soit, mais on doit être forte, c’est important ! Sinon, j’ai eu un micro pique de curiosité à la fin lorsque
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la sextape de nos deux héros a fuité, mais mon attention est retombée aussi vite qu’un soufflet.Voilà. L’histoire d’amour était prévisible et les paroles échangées entre eux nunuches, ça m’a agacé, trop de mièvrerie je trouve. En outre, j’ai pas non plus apprécié l’histoire des courses de voitures ni les quelques grossièretés du récit. D’habitude, les injures ne me dérangent pas plus que ça mais je n’en voyais pas trop l’intérêt ici.
J’attends de lire le tome 2, qui, il me semble est raconté du point de vue de Jared. Il me fera peut-être changer d’avis, qui sait ? (Mouais, je sais d’avance que non mais j’préfère voir le verre à moitié plein parce que je sens que je vais me tremper dans la merdasse jusqu’au cou avec cette saga.)
Ahhh j’oubliais : la traduction est juste super bizarre, non ? Elle est fautive au niveau de la syntaxe et de la grammaire et même de l’orthographe ! Il me semble que la traduction chez ADA est québécoise donc, je veux bien pour la syntaxe mais l’orthographe franchement, ils abusent.
Les extraits que j’ai retenus

— […] Tu as toujours été à moi.
— Et toi, es-tu à moi ? ai-je demandé en essuyant mes larmes.
Il a doucement embrassé les commissures de mes lèvres, et j’ai aussitôt senti la chaleur me monter au cou.
— Depuis toujours, a-t-il murmuré contre ma bouche.

— Tu étais ma tempête, mon nuage de tonnerre, mon arbre dans l’averse. J’ai aimé toutes ces choses, et je t’ai aimé. Mais maintenant ? Tu n’es qu’un putain de désert. Je croyais que tous les crétins conduisaient des voitures allemandes, mais il se trouve que des cons en Mustang peuvent tout de même laisser des cicatrices.

« Le salaud. »
Pourquoi me fallait-il toujours une ou deux secondes pour me rappeler pourquoi je le détestais ?
Ses cheveux bruns luisants étaient en désordre.
J’adorais.
Ses yeux brun chocolat luisaient de confiance et d’espièglerie.
J’adorais.
Ses bras et son torse fermes me faisaient me demander comment c’était de lui toucher la peau.
J’adorais.
Il me faisait oublier à quel point il était affreux.
Je détestais.

— Ne me touche pas.
Mon intention était de hurler, mais c’était sorti comme un murmure. Même les yeux rivés au plancher, je sentais la chaleur de son regard qui me mutilait en me surmontant. Cette proximité mettait en alerte chaque nerf de mon corps et dressait le moindre poil de ma peau.
Jared a penché la tête de côté en essayant d’attraper mon regard, les lèvres à quelques centimètres de ma peau.
— Si jamais je pose les mains sur toi, a-t-il dit d’une voix grave et rauque, tu vas le vouloir.
Il a encore rapproché ses lèvres. La chaleur de son souffle m’a recouvert le visage.
— Est-ce que tu veux ?
J’ai croisé son regard et j’ai inspiré. J’allais dire quelque chose, mais j’ai complètement oublié à mesure que son parfum envahissait mon cerveau. J’aimais sentir l’eau de Cologne des hommes, mais Jared n’en portait pas. Bien. Génial. Le salaud sentait le savon. Un délicieux gel pour le corps au parfum de musc.
« Merde, Tate ! Ressaisis-toi ! »
Son regard baissé vacillait à mesure que je gardais les yeux rivés sur lui.
— Je m’emmerde, ai-je fini par dire d’une voix étranglée. Vas-tu me dire ce que tu veux ou non !
