Chasseuse de la Nuit, tome 7, Jeaniene Frost
Présentation
LE DERNIER TOME EXPLOSIF DE LA SAGA !
Ces derniers mois ont été d’un calme inhabituel pour les vampires Cat Crawfield et son mari Bones. Mais ils ont eu tort de baisser leur garde. Les magouilles écœurantes d’un ancien agent de la CIA menacent de faire exploser les tensions entre humains et morts-vivants. Cat et Bones doivent reprendre du service pour éviter une guerre sans précédent. Une course contre la montre où la moindre erreur peut les condamner à un sort pire que la mort…
18.5/20
Chronicle
Presque trois mois que le tome final de cette super série est posé sur ma table de chevet, n’attendant que d’être dévoré. Je mourrais d’envie de le lire tout en repoussant au maximum le moment car je ne voulais pas que ça se finisse. Quand j’ai tourné l’ultime page du livre et lu la dernière phrase, je me suis sentie envahie d’une vague de nostalgie, c’est fou, j’étais vraiment vraiment triste et honnêtement, je ne pensais pas que je m’attacherai autant au monde que Jeaniene Frost nous a créé. Ils me manquent tous déjà 😥
Ça m’a fait tellement plaisir de les retrouver pour cette dernière aventure. Dès le début, je me suis laissé charmer par les personnages : Bones est toujours aussi mortellement sexy, Cat toujours aussi cool et exceptionnelle, Tyler toujours aussi Tyler (Tyler = Lafayette dans True Blood, je me l’imagine exactement de cette façon) et Ian, quel personnage truculent (je vous jure que c’est le seul mot que j’ai pour le décrire lol) ! J’aurais voulu le voir beaucoup plus souvent dans les tomes précédents, dommage qu’il n’ait pas eu son petit spin-off, il le méritait, et nous le méritions aussi !
En fait, tous les personnages sont excellents. J’ai tout aimé et j’ai beaucoup apprécié que l’autrice les réunisse au complet dans cet ultime opus.
Et puis j’ai bien apprécié la petite parenthèse avec le mariage de Vlad. Après Chasseuse de la Nuit, l’autrice nous amorce tout de suite sa nouvelle série Le Prince des Ténèbres. Pourquoi pas ? Bien que la liste de mes envies fasse déjà trois km, je pourrais me laisser tenter par cette nouvelle saga et encore plus si je pouvais retrouver Cat & Bones au détour de quelques pages.
N’oublions pas de souligner l’humour de la série également. C’est une des choses qui me manquera le plus. J’aime beaucoup le style de l’autrice, tellement drôle et divertissant. Même les scènes gores avec les têtes décapitées, les cadavres tapissant le sol, les balles en argent qui pleuvent de partout et le sang qui dégouline sont drôles et je les ai adorés. Elles nous donnent toujours envie d’en lire plus sans oublier les répliques mordantes par-ci par-là qui m’arrachent quelques sourires au passage. Je me rends compte que la plupart des bouquins que je lis actuellement ne sont pas très amusants. Maintenant que j’ai terminé cette série, mes autres lectures me paraissent même un peu ternes. Faudrait vraiment que je pense à apporter plus de fraicheur dans ce que je lis, moi !
Toutefois, ne nous laissons pas emporter par l’affection qu’on a pour cette série car il reste certaines choses qui n’ont pas satisfait la lectrice éperdue que je suis. Rentrons donc dans le vif du sujet.
L’histoire débute pour moi au chapitre 6 avec Marie Laveau et toutes les nouvelles révélations de Don à propos de Madigan. A ce moment-là, je me suis dit waouh, l’autrice nous a préparé une super intrigue pour un très bon final. Mais ensuite, les choses ne se sont pas déroulées comme je me le serais imaginé. Je n’ai pas aimé la
voir le spoil
mort feinte de Bones. J’ai trouvé la réaction de Cat pas du tout en accord avec ce qu’elle aurait fait d’habitude. Au bout de 7 tomes, je pensais la connaître un peu et je m’attendais donc à une explosion de colère où elle aurait déchiqueté tout le monde et non pas qu’elle se laisse faire prisonnière et emmenée docilement par les gardes de Madigan. De plus, depuis quand Bones a le pouvoir de faire semblant de mourir ? Qui est Tenoch déjà ? Mouaais, je n’étais pas trop convaincue. Du coup, à la prétendue mort de Bones, je n’avais bizarrement plus envie de lire. Ça m’a un peu refroidi.Il me faudra attendre jusqu’à ce qu’ils sortent enfin du complexe de Madigan pour que je revienne dans l’histoire. Je ne pouvais plus lâcher le livre.
Mais là encore, problème : Cat a une fille biologique. En soi, j’ai trouvé très intéressant d’introduire cet élément à l’histoire. Je dirais même que c’est une manière de bien conclure la série. Mais pour moi, non, ça ne l’a pas fait. En fait, j’ai trouvé ça trop facile. C’était trop facile de terminer de la sorte. Je voulais quelque chose de plus extraordinaire, une fin en apothéose, pas juste ça.
En somme, je ne suis pas déçue mais quand même insatisfaite. J’en attendais plus et j’en VOULAIS plus.
Enfin bref, mon affection pour la série prend néanmoins le pas sur mon avis de ce dernier volet des aventures de la Faucheuse rousse. Je ne suis pas très objective dans ma note. Si j’avais été impartiale, je l’aurais mis dans ma liste d’argent plutôt que ma liste d’or. J’hésite encore, à vrai dire, mais j’ai quand même envie de finir sur une très bonne note.
Chasseuse de la nuit est une série qui a su se faire une petite place dans mon cœur, et Cat & Bones forment un couple mythique que je n’oublierai jamais. Le couple le plus explosif que j’ai rencontré au cours de ma carrière livresque.
Je me souviens bien avoir eu beaucoup de mal avec certains tomes que j’avais presque détesté mais les trois derniers ont su me reconquérir. J’ai lu le premier tome il y a plus de cinq ans et demi, le temps passe si vite. J’ai mis du temps à arriver au bout de la saga mais elle me laisse maintenant pleins de bons souvenirs.
Certes, j’aurais préféré voir une scène finale où Cat & Bones se plongent, seuls, dans l’éternité de leur amour que de la voir encombrer de cette petite fille, même s’il est vrai qu’elle apporte une certaine note finale à leur épopée.
Mince, je me sens si morose de les quitter après tant d‘années, j’pensais pas que je le serais autant. J’espère pouvoir les recroiser un jour. D’ici là, je leur souhaite de profiter de ce répit tant désiré et bien mérité. Et, comme disent les vampires… à la prochaine !
Les extraits que j’ai retenus

La porte s’ouvrit et un grand vampire brun sortit nonchalamment. Il se retourna et envoya un baiser à la blonde ébouriffée vêtue d’une simple serviette qui se tenait dans l’embrasure de la porte.
— Prépare la spatule pour mon retour, lui lança Ian.
— Je ne veux même pas savoir ce que tu voulais dire par là, lui annonçai-je lorsqu’il monta dans notre véhicule.
Avec un claquement de langue, il s’installa sur le siège arrière.
— Vraiment ? Tu n’as pas de quoi être fier, Crispin. Vous êtes mariés depuis je ne sais combien de temps et tu n’as toujours pas initié ta femme aux joies de la fessée avec une spatule en métal ?
Je savais que Ian pensait que tout le monde était aussi pervers que lui, et je lui répondis donc sans ciller.
— Nous préférons les mixeurs-batteurs pour nos fantasmes culinaires, dis-je le plus sérieusement du monde.
Bones sourit derrière sa main, mais Ian parut intrigué.
— Je n’ai jamais essayé… Oh, tu plaisantes, n’est-ce pas ?
— Tu crois ? rétorquai-je en ricanant.
Ian poussa un soupir de lassitude exagéré et regarda Bones.
— Dire que c’est à cause de toi qu’elle fait désormais partie de notre famille…
Cette fois-ci, Bones ne se fatigua même pas à cacher son sourire.
— Quand on dit qu’on choisit ses amis mais pas sa famille, ce n’est pas pour rien, cher cousin.

C’était mon souhait le plus cher : me retrouver chez nous avec Bones, au milieu de nos chères montagnes qui semblaient nous protéger du reste du monde. Les quelques mois de calme relatif que nous venions de connaître m’avaient fait découvrir ce que la plupart des gens appelaient une vie normale, et à ma grande surprise, j’avais adoré cela. A la maison, les seuls objets métalliques que je manipulais étaient destinés au jardin, et les seuls cris qui troublaient le silence provenaient de mon chat lorsqu’il se sentait délaissé.
Autrefois, j’adorais l’excitation qu’engendraient mes missions, mais même si je souhaitais plus que tout la mort de Madigan, j’aurais volontiers renoncé à le tuer moi-même pour que tout cela se termine. Sans la moindre hésitation.
Peut-être était-ce cela, vieillir. Ou bien après des années d’innombrables missions de traque et de mort, je me rendais compte que je n’avais plus rien à prouver, ni à moi, ni à personne d’autre. La haine des vampires – et de moi-même – m’avait poussé dans cette voie périlleuse à seize ans. Grâce à Bones, cette haine avait disparu depuis des années, et mon existence vide avait cédé la place à une vie digne de ce nom.

Ensemble, nous étions capables de tout. Je n’y avais pas cru jusque-là, mais j’en étais désormais persuadée.

❤️❤️❤️
Spade s’enfonça dans son fauteuil et une expression satisfaite passa sur ses traits. Nous écouter, Bones et moi, nous chamailler sur la définition du terme « risque raisonnable » lui semblait certainement un juste retour des choses.
A ce moment, la personne dont je m’attendais le moins au soutien entra dans la cuisine, totalement nue à l’exception d’un drap enroulé autour des hanches.
— Inutile de te fatiguer, Crispin. Tu as épousé une guerrière, alors arrête d’essayer de la convaincre de jouer les spectatrices.
— Le jour où tu aimeras quelqu’un d’autre que toi, j’écouterai peut-être tes conseils matrimoniaux, Ian, répliqua Bones d’une voix glaciale.
— Eh bien, c’est aujourd’hui, rétorqua sèchement Ian, parce que je t’aime, espèce de sale gamin borné. Et j’aime aussi le dandy arrogant et privilégié qui nous regarde avec un sourire suffisant… (il désigna Spade de la main, et le sourire en question s’effaça immédiatement) ainsi que le vampire aux émotions instables qui m’a créé. Et toi, Crispin, tu es tombé amoureux d’une furie assoiffée de sang qui a dû tuer plus de personnes en trente ans que moi en deux siècles, alors je te le répète, n’essaie pas de la convaincre qu’elle est autre chose que ce qu’elle est.
Denise resta bouche bée, soit à cause de la description fort peu flatteuse dont Ian venait de nous gratifier, soit parce qu’elle venait d’apprendre que j’avais tué plus de monde que lui. Le visage de Spade était désormais de marbre, mais un muscle palpitait sur la mâchoire de Bones. C’était la seule indication de ce qu’il ressentait, car il avait recouvert son aura d’un linceul impénétrable.
Quant à moi… je ne savais pas si je devais gifler Ian pour avoir traité Bones de sale gamin borné ou le remercier d’avoir mis les choses à plat. J’étais peut-être fatiguée de cette existence faite de combats et de dangers mortels, mais le fait était que je m’y sentais comme un poisson dans l’eau.
Certaines personnes viennent au monde pour devenir des mères, des pères, des inventeurs, des artistes, des orateurs, des prêcheurs… mais j’avais mon petit destin rien qu’à moi.
— Il a raison, dis-je calmement. Mon talent, c’est de tuer. C’est ce que je fais depuis que j’ai seize ans, quand je me suis attaquée à mon premier vampire sans rien savoir sur eux.
Je m’approchai de Bones et pris son visage entre mes mains.
— C’est toi qui m’as appris à juger les gens par ce qu’ils font, et pas par ce qu’ils sont. Tu m’as sauvée d’une vie de tristesse, de regrets et de reproches. Le moment est venu de me laisser agir selon ma nature, Bones… et si cela peut te consoler, dis-toi que grâce à toi, je suis devenue la meilleure tueuse possible, ajoutai-je avec un sourire désabusé.
Il posa ses mains sur les miennes, sa peau vibrant d’une puissance parfaitement contenue. Puis il me donna un baiser, à la fois doux et fougueux.
Ce fut pour cela que lorsqu’il parla, je n’en crus pas mes oreilles.
— Tu as raison, ma belle. Mais je refuse tout de même de participer à cela.
Puis, sous mes yeux ébahis, il sortit de l’appartement.
