La Cité des Âmes Perdues

The Mortal Instruments, tome 5, Cassandra Clare

Présentation

Clary est folle de joie. Lilith serait anéantie et Jace sauvé… Mais quand les Chasseurs d’Ombres viennent le libérer, ils ne trouvent que du sang et du verre brisé. Jace a disparu. Clary découvre bientôt qu’il est devenu un serviteur des démons ! Son sort est désormais lié à celui de Sébastien, son pire ennemi…

Pour sauver l’homme qu’elle aime, Clary va devoir risquer plus que sa vie. Existe-t-il encore le moindre espoir ?

13.5/20

Chronicle

Hey les boys et les girls, j’suis de retour avec le cinquième épisode ! Et je vais vous dire la vérité : j’en peux plus ! Ah mais wsh, quand est-ce que ça va se finir ?! Ce n’est pas que j’n’ai pas aimé, c’était même plutôt cool mais Cassandra, ma reuss, on veut la fin, là !
Ça se laisse lire de ouf. Honnêtement, ça allait. J’avais un bon p’tit rythme de croisière, j’n’ai pas trouvé la lecture trop chiante, je n’ai pas non plus compté les pages qui me séparaient de la fin mais de l’autre côté, ce n’était pas transcendant. La définition du sans plus.

En fait, le problème de cette suite, c’est que je trouve globalement tous les personnages pas oufs. On est sur la fin de leurs développements tous autant qu’ils sont, à part peut-être Sébastien qui reste encore intriguant, mais pour le reste des perso, on tourne en rond sur leurs amourettes et leurs petits soucis déjà vus dans les tomes précédents. La pire nouveauté de ce tome-ci étant d’introduire le point de vue de Maia de manière récurrente. Non mais elle et Jordan, purée la flemme. Je me fous complètement de leur histoire, j’ai 0 intérêt à la lire, j’ai même trouvé que ces passages plombaient mon rythme. Trop relou, (pas) désolée.
Pour notre couple de star, Jace et Clary, bah c’est moins chiant que dans La Cité des Anges Déchus mais ça reste chiant quand même. Leur histoire d’amour est beaucoup trop teen pour moi. Mdr je vous jure, je n’abuse même pas en disant ça mais le point de tension de leurs relation est : ils ne peuvent toujours pas baiser ensemble 😭 omg au secours !

Heureusement qu’il y a Sébastien entre les deux pour rajouter un peu de piment ! Quand nos deux p’tits mecs ténébreux débarquent dans la chambre de Clary pour l’enlever, on peut dire que l’histoire commence. J’ai bien aimé la conversation entre sa mère et Sébastien. On aurait presque de l’empathie pour ce dernier. Ce n’est pas de sa faute s’il est comme ça et faut bien admettre qu’il a une daronne merdique. La relation entre lui et Clary est vraiment intéressante surtout sur la fin quand on apprend qu’il ne l’aime pas d’amour fraternel mais d’un amour bien plus vicieux. Ça rappelle Jace dans les tomes passés quand tous pensaient encore que lui et Clary étaient frère et soeur, qu’il se croyait maudit et que donc, nourrir des sentiments interdits envers sa soeur était inscrit dans sa nature démoniaque. On voit ici que la théorie se confirme enfin avec Sébastien. Ce n’était pas Jace qui avait besoin d’elle dans le trio mais lui ! De plus, le passage que j’ai le plus apprécié (et que j’ai mis en extraits) dans le bouquin est la conversation entre eux deux où Sébastien montre à Clary, qu’ils ne sont finalement pas si différents que ça pour ne pas dire pareil ! Et je suis totalement d’accord ! C’est vrai que Clary a tué son père sans même un remord, sans même une pensée ! C’est archi bien dit et Sébastien marque un grand point là-dessus. Si vous vous souvenez, je disais au premier tome que les perso de Clary et Simon étaient trop simplistes dans la mesure où ils pénétraient dans un nouveau monde surnaturel sans en être choqués, c’est la routine apparemment. Ici, c’est pareil. Clary est une ado qui jusque là a vécu une vie tout ce qu’il y a de plus banal. Et du jour au lendemain, elle retrouve son père qu’elle n’a jamais connu et elle le tue, par dessus le marché ! Ni haine, ni tristesse, ni choc émotionnel, elle le tue et elle passe juste à autre chose dans sa vie. J’avais même pas fait attention à ce point avant que je m’en rende compte grâce à Sébastien. Le personnage de Clary est vraiment trop mal fait. Il est tellement simpliste que mine de rien, elle pourrait presque passer pour une sociopathe, tout comme son frère, en fait. La question sous-entendue étant : qui vaut mieux que qui ? Il tue sans remord, elle tue sans remord ; à qui jeter la première pierre ?

Pour finir sur les love story, on a encore Alec et Magnus qui, je pense, forment le couple le moins relou à suivre de toutes ces amourettes. D’ailleurs, comment Magnus pourrait être né en Indonésie au temps de la Compagnie néerlandaise des Indes Orientales et avoir 800 ans en même temps ? Je voudrais bien que l’autrice développe le background de ce personnage car à part être le sorcier de service de notre joyeuse équipe de Chasseurs d’Ombre, son personnage reste bien superficiel. 

Quant à l’intrigue de ce tome, eh bien, ouais, pas mal. Je retiens surtout le passage Raziel vs. Simon qui est totalement ridicule. Pourquoi l’ange aurait besoin de marchander avec un vampire ? Ça m’a toutefois donné à réfléchir sur un truc : c’est Raziel qui a crée les Néphilim, or, c’est un ange. Les anges ne créent rien, ils ne sont que les serviteurs de Dieu. Là, ça fait donc de Raziel un créateur. Or, seul Dieu l’Unique est le Créateur de toutes choses. Ça fait de Raziel un dieu = aberration. C’est donc sur la fin de la saga que je capte que son univers repose sur un non-sens monumental. 

Petite remarque aussi sur une phrase qui a valu au bouquin un petit haussement de sourcils dédaigneux de ma part :

 « Isabelle regrettait de ne pas avoir hérité des yeux bleus de Maryse, contrairement à Clary qui avait le même regard vert que sa mère. Le bleu, c’était beaucoup plus intéressant que le noir. »

Bien évidemment et comme toujours avec moi, je suis partie checker de quelle couleur étaient les yeux de l’autrice et oui, ils ne sont pas noirs. Je vais finir par penser que les personnes de couleurs ont le seum des pretty boys & girls aux yeux noirs. Non, mais sérieux, guettez-moi ces grands yeux noirs, infinis, le reflet de la galaxie. Et on ose me dire qu’ils ne sont pas intéressants. Quelle audace. 

Enfin bref, tome mieux que celui d’avant. Je suppose que le volet final inclura cette fois une grosse partie sur les vampires si j’en crois l’avènement de Maureen et les promesses de mort de Raphael à Simon. Bien sûr, on a hâte de voir comment Sébastien va être vaincu par notre équipe de choc. N’empêche, ça aurait dû être plus court car six tomes est sans conteste bien ambitieux pour une saga aussi peu complexe. J’espère que le dernier va rehausser la barre !


Les extraits que j’ai retenus

— Je ferais n’importe quoi pour Jace.
— Ne dis pas ça.
— Toi, tu ne serais pas capable de tout pour celle que tu aimes ? 
— Je ferais n’importe quoi ou presque pour toi, répondit-il tranquillement. Je donnerais ma vie, tu le sais. Mais est-ce que, par exemple, j’irais tuer un innocent ? Pleins d’innocents ? Le monde entier ? C’est vraiment de l’amour de dire à quelqu’un qu’on pourrait sacrifier le reste de la planète pour le sauver ? C’est moral ?
— L’amour n’a rien à voir avec la morale, objecta Clary.
— Je sais bien. Mais les décisions qu’on prend au nom de l’amour, elles sont morales ou elles ne le sont pas. Et Jace a beau m’énerver, je pense qu’en temps normal, il ne te demanderait jamais de faire une chose qui aille contre ta nature. Ni pour lui ni pour quelqu’un d’autre. Mais il n’est plus vraiment lui même, pas vrai ? Et je ne sais pas, Clary. Je ne sais pas ce qu’il voudrait que tu fasses dans cette situation.
Clary posa les coudes sur la table, l’air soudain fatigué.
— Peut-être qu’il n’est plus vraiment lui-même, mais c’est encore un peu Jace. Et je ne retrouverai pas le vrai Jace sans lui. (Elle leva les yeux vers Simon.) Ou alors tu sous-entends que c’est sans espoir ?
Simon observa un long silence. Clary vit que son honnêteté naturelle le disputait à son désir de la protéger.
— Je n’ai jamais dit ça, répondit-il enfin. Je suis encore juif, tu sais, même si je suis devenu un vampire. Au fond de mon coeur, je me souviens et je crois encore en Lui, même si je ne peux pas prononcer Son nom. Il a passé un pacte avec nous, tout comme Raziel avec les Chasseurs d’Ombres. Et nous croyons à ses promesses. Par conséquent, il ne faut jamais perdre espoir – hativka – car c’est ce qui nous tient en vie.

— Oui. Je suis si heureuse de t’avoir retrouvé ! Et puis j’ai toujours voulu visiter la Grèce. Je n’ai pas beaucoup voyagé. Je ne suis jamais sortie de mon pays…
— Tu es allée à Alicante, lui rappela-t-il.
— OK, à part pour visiter des contrées magiques que personne d’autre ne peut voir, je n’ai pas beaucoup voyagé. On avait pleins de projets, avec Simon. On voulait faire le tour de l’Europe après le lycée… (Elle s’interrompit.) Ça semble ridicule maintenant.
— Pas du tout. (Il se pencha pour glisser une mèche de ses cheveux derrière son oreille.) Reste avec moi. Je te ferai voir le monde entier.
— Je reste avec toi. Je n’irai nulle part.
— Il y a un endroit en particulier qui te ferait plaisir ? Paris ? Budapest ? La tour de Pise ?
«Si elle tombe sur la tête de Sébastien, pourquoi pas ?» songea-t-elle.
— Est-ce qu’on peut retourner à Idris ? Enfin, je veux dire, est-ce que l’appartement peut nous transporter jusque là-bas ?
— Non, il ne pourrait pas franchir les boucliers, répondit Jace en lui caressant la joue. Tu sais, tu m’as vraiment manqué.
— Tu n’es pas sorti en amoureux avec Sébastien pendant que je n’étais pas là ?
— Si. J’ai bien essayé de le faire boire, mais pas moyen de le saouler.
Clary but une gorgée de son verre. Elle commençait à s’habituer au goût du vin. Elle le sentait lui réchauffait la gorge et les veines ; sous l’effet de l’alcool, la nuit prenait l’allure d’un rêve. Elle se trouvait en Italie avec le bel élu de son coeur par une nuit magnifique. C’est le genre de moment qu’on chérissait toute sa vie. Et pourtant, elle avait la sensation de frôler le bonheur sans le toucher vraiment. Chaque fois qu’elle regardait Jace, elle avait la sensation qu’il lui échappait. Comment pouvait-il être Jace sans être lui ? Comment pouvait-on être heureuse et avoir le coeur brisé en même temps ?

— Bon. Où veux-tu aller maintenant ?
Elle jeta un regard autour d’elle. Ils continuaient à s’éloigner de la berge.
— Est-ce qu’on est en train de voler ce bateau ?
— Voler, c’est un très vilain mot, répondit-il d’un ton désinvolte.
— Et comment tu appelles ça, toi ?
— Un cas extrême de lèche-vitrines.
Comme il l’attirait contre lui, elle se raidit, perdit l’équilibre et tout deux s’affalèrent sur le fond incurvé de la gondole, qui sentait le bois mouillé.
Clary se retrouva à califourchon sur Jace. Sa chemise était trempée, mais cela ne semblait pas le gêner.
— La force de ta passion m’a fait littéralement tomber à la renverse, observa-t-il en croisant les mains sous sa tête. Bien joué, Fray.
— Si tu es tombé, c’est parce que tu le voulais bien. Je te connais, tu n’es pas du genre à glisser.
La lune les éclairait comme un projecteur, et Clary eut soudain l’impression qu’ils étaient seuls au monde.
— Peut-être mais il m’arrive de tomber bien bas, dit-il.
Le coeur de Clary se mit à battre plus fort, et elle dut prendre sur elle pour lui répondre sur le ton de la plaisanterie :
— C’est sans doute ta pire réplique de tous les temps.
— Qui a dit que c’était une réplique ?

— […] Si Valentin nous avait élevés ensemble, est-ce que tu m’aurais aimé ?
Clary faillit en lâcher sa tasse. Sébastien l’observait sans trahir la gêne naturelle qui accompagnait ce genre de question bizarre, mais avec la curiosité d’un scientifique examinant une forme de vie inconnue. 
— Eh bien… tu es mon frère. Je suppose que je t’aurais aimé. Il… l’aurait bien fallu.
Il continua de la fixer avec insistance. Elle fut tentée de lui retourner la question. Cependant, elle le soupçonnait de ne rien savoir de l’amour fraternel.
— Mais ce n’est pas Valentin qui m’a élevée, conclut-elle. Et à vrai dire, je l’ai tué.
Elle ne savait pas trop pourquoi elle avait dit cela. Elle cherchait peut-être à le provoquer. Après tout, Jace lui avait raconté que, d’après lui, Valentin était la seule personne qui comptât pour Sébastien.
Mais il ne broncha pas. 
— En fait, c’est l’Ange qui l’a tué, rectifia-t-il. Bien que ce soit à cause de toi. Tu sais, la première fois que je t’ai rencontrée à Idris, j’espérais que tu serais comme moi. Et quand je me suis aperçu que nous n’avions rien de commun, je t’ai haïe. Mais quand je suis revenu à la vie et que Jace m’avait raconté ce que tu avais fait, j’ai compris que je m’étais trompé. On est pareils, toi et moi.
— Tu m’a déjà dit la même chose hier soir. Mais c’est faux…
— Tu as tué notre père, protesta-t-il tranquillement. Et tu t’en fiches. Tu n’y as jamais repensé, pas vrai ? Valentin a battu Jace jusqu’au sang pendant les dix premières années de sa vie, et Jace le pleure toujours, alors qu’ils ne sont pas du même sang. Mais il était ton père, tu l’as tué et ça ne t’a pas empêché de dormir.
Clary resta bouche bée. Quelle injustice ! Valentin n’avait jamais été un père pour elle ; il ne l’avait jamais aimée. C’était un monstre qui méritait de mourir. Elle l’avait tué parce qu’elle n’avait pas le choix.

— Je savais que tu mentais, dit-elle soudain.
— Je dis tellement de mensonges, soeurette. Lequel en particulier ?
— Ton bracelet. Les mots « Acheronta movebo » ne veulent pas dire : « Ainsi en est-il toujours des tyrans. » Ça, c’est : « Sic semper tyrannis ». La phrase est de Virgile : « Flectere si nequeo superos, Acheronta movebo (Si je ne peux fléchir les dieux, j’invoquerai l’enfer) ».
— Ton latin est meilleur que ce que je ne croyais.
— J’apprends vite.
— Pas assez, il faut croire.

Plus de Chronicles

L’Alchimiste

L’Alchimiste, Paul Coelho 🪦 Note : 10/20 ☠️ Au détour d’une étagère à la Croix Rouge, je tombe sur ce petit livre à la couverture violette. Une lecture courte comme il m’en fallait, alors je l’embarque aux côtés de L’Écume des Jours en me disant que j’allais passer un super moment avec dans l’avion. Qui…

Lire plus

L’Écume des Jours

L’Écume des Jours, Boris Vian 🪦 Note : 10/20 ☠️ Par où commencer après avoir disparu pendant 1 an ? Je préviens d’entrée : cette “chronique“ n’aura aucun sens. Ce serait même mentir que dire que j’écris là une critique de L’Écume des Jours. Disons plutôt que cet article ne sera qu’un prétexte pour raconter…

Lire plus

Tous autour d’Athena pour combattre !

Les Chevaliers du Zodiaque, tome 6, Masami Kurumada

Je suis mon pire ennemie. Ça fait quasiment trois mois que je ne suis plus active sur mon blog, ça me tue. Je suis trop triste quand je suis loin de mon petit monde virtuel. J’ai de bonnes excuses ! Le problème, c’est que j’ai lu ce…

Lire plus

Le Livre du Voyage

Le Livre du Voyage, Bernard Werber 😒 Note : 11.5/20 😕 Moi, je suis toujours partante pour voyager ! D’ailleurs, j’écris ces lignes depuis l’aéroport de Tunis Carthage (allez, encore une heure et demie avant d’embarquer !) C’est un livre qu’est sur ma liste depuis plus de dix ans, le voyage s’est fait attendre !…

Lire plus

Bon Rétablissement

Bon Rétablissement, Marie-Sabine Roger 🥈 Note : 17/20 💸 Je jette un œil à #LaListeÀPapa (challenge perso) et je vois que c’est au tour de ce roman. C’est le genre de lecture dont je sais d’office qu’elles vont me toucher – et ce fut le cas. J’allais donc chercher mon petit bouquin à la médiathèque…

Lire plus

Goddess

Starcrossed, tome 3, Josephine Angelini 😒 Note : 12/20 😕 Alors que devrais-je penser de Starcrossed ? Je l’ai fini avant-hier et depuis, mon avis a beaucoup évolué. Au moment où j’étais en train de le lire, je détestais. Puis, quand j’ai terminé, je pensais que c’était moyen et maintenant, je trouve que c’est finalement…

Lire plus

Un problème est survenu. Veuillez rafraîchir la page et/ou réessayer.