Mon tout premier amour de la fantasy, c’est Eragon. Et oui, j’ai commencé avec cette saga et non pas avec Harry Potter comme 99% de ma génération (quoique je trouve que la génération HP est plutôt celle juste avant la mienne mais ça reste LE classique jeunesse qui a changé le monde !) D’ailleurs je ne considère même pas HP comme de la fantasy mais je sais que beaucoup pensent que c’en est. Et oui, je l’avoue, autant j’adore lire autant je n’ai jamais lu HP, j’suis clairement une imposteuse. Désolée, désolée, je finirais peut-être par le lire un jour, hein.

Comme je disais donc, Eragon m’a ouvert la voie des univers inconnus, des mondes surnaturels, des épopées héroïques, des elfes, des nains, des fées et autres créatures. Mais j’étais beaucoup trop jeune quand je l’ai lu, je devais avoir quoi ? dix/onze ans ? C’était trop long, et je ne comprenais pas très bien. Tout ce que je savais, c’est qu’il y avait des dragons dedans, et j’adore les dragons. Et si j’aime autant les dragons, c’est parce que, comme vous le savez si bien maintenant (faut vraiment que j’arrête de parler comme si j’avais un public mdr), j’adore les histoires de princesses 👸🏻 (HS mais pour moi Saphira et la dragonne dans Shrek = même personne hahaha)

Toujours dans la veine de l’opération “liquidation de la liste d’envie qui date de 10 ans“, je lance ainsi en parallèle l’opération “ces vieux bouquins d’enfance que je n’ai jamais fini“. Si vous voulez tout savoir, la prochaine série à passer après L’Héritage sera Journal d’un Vampire (non mais y’a juste tellement de tomes, des gens ont vraiment réussi à la finir ?!?)

Bref, bref, bref, voilà que je me suis perdu dans ce début de chronique ! Et avant même d’entrer dans le vif du sujet, je tiens à dire que j’ai lu la dernière édition de Bayard, celle avec la tranche dorée et j’affirme que le livre est juste magnifique, j’adore ! Lire un bon livre et un beau livre, que demande le peuple ?

Pour revenir à ce premier tome de cette légendaire saga de mon enfance, j’ai adoré !! Je l’ai lu la première fois y’a 15 ans environ mais je dois dire que je ne me souvenais pas de grand chose. De plus, la lire en étant adulte me fait juste réaliser le génie de l’auteur ! Il était si jeune quand il a écrit ça, c’est fou ! C’est assez impressionnant de voir un écrivain à cet âge détaillant si vivement les paysages, dosant parfaitement les paragraphes de descriptions et utilisant un vocabulaire aussi riches. « La lueur cendrée de la lune » ; « un nuage opalin couronnait les montagnes »… en tant que poétesse – et artiste incomprise et mélancolique – j’adore ce langage. Je pourrais lire des trucs comme ça tous les jours. Bon, je signale quand même que j’ai lu la version française donc je remercie également le traducteur. Je trouve qu’il y a une véritable performance dans l’écriture parce qu’elle est belle sans jamais trop en faire. Elle coule et elle n’ennuie jamais. En fait, le récit est totalement addictif. Je tournais les pages sans même m’en rendre compte, je voulais juste connaître la suite à tout prix.

Ça commençait donc super bien et ça n’a fait qu’être super bien de bout en bout. Un des points que j’ai particulièrement aimé c’est la télépathie entre Eragon et sa dragonne. La relation entre les deux m’a touché et j’ai adoré voir leur lien se construire petit à petit. En fait, le début de l’histoire est juste trop exaltant, c’est le terme ! Eragon trouve un oeuf de dragon qui décide d’éclore en sa rencontre et c’est partie pour sauver le monde avec tout un tas de mystères à résoudre tandis qu’il faut faire en même temps l’éducation de ce dragon nouveau-né. Et elle a son petit caractère cette jeune dragonette. Saphira est un être ancestral qui, tout en étant un bébé qui apprend et découvre en grandissant, en sait beaucoup plus qu’Eragon sur le monde qui les entoure et fait preuve d’une grande sagesse. Ils sont complémentaires car Eragon est d’un naturel doux et bienveillant tandis qu’elle, est vengeresse et mue par son instinct de rétablir la paix et la justice dans le monde. Ainsi, j’ai beaucoup aimé les personnages principaux, tous les personnages, en fait, autant les “méchants“ que les “gentils“ qui jouent leurs rôles à la perfection dans ce maelström fantastique (trop contente de placer le mot maelström dans une chronique, enfin après 14 ans de carrière !)

Bien évidemment, comment ne pas parler de Brom, le vieux conteur ? J’ai adoré les histoires et les contes de Brom. Je l’ai déjà dit dans d’autres chroniques et je le répète : j’adore les contes et j’adore les parenthèses contes dans les romans. Ici, on est servi. On a le droit à pleins d’histoires sur les dragons pour mon plus grand bonheur. Ça me rappelle quand j’étais petite et que tous les enfants dont moi se rassemblaient autour d’un adulte qui nous racontait une histoire qui nous captivait. Moi j’adore cette ambiance Père Castor ! Et ce que j’adore avec ces parenthèses contes dans les romans (j’ai employé le verbe “adorer“ beaucoup trop de fois dans ces quelques lignes 🤦🏼‍♀️), c’est qu’il nous font découvrir tous les secrets de leurs univers et nous permettent ainsi de mieux comprendre et nous happer dans l’histoire sans qu’on commence à se lasser de toutes les questions et interrogations que nous pourrions avoir quand on laisse le lecteur dans l’ignorance. Au contraire, ça nous donne même envie d’en savoir plus ! Par exemple, en tant que lectrice, j’ai trouvé trop satisfaisant de boucler la boucle avec l’œuf de Saphira (d’où il vient/qui/quoi/quand/pourquoi/comment). Il y malheureusement énormément d’auteurs qui, à force de vouloir garder leurs secrets pour ne les révéler qu’à la fin et/ou qui font durer le suspens des centaines de pages finissent par agacer voire dégouter de la lecture. C’est d’ailleurs assez récurrent de voir ça dans de la fantasy. Mais là, l’auteur maîtrise de A à Z. Paolini est un super conteur. Ça m’a addicté (du verbe addicter, néologisme créé par ma personne en 2013 lors d’une précédente chronique dont voici le lien). j’ai trouvé ça vraiment cool qu’à peu près tous les perso ont leurs propres histoires à raconter. Je pense surtout à Murtagh en disant ça. Moi je l’aime bien et même s’il a paru un peu rude et brutal à Eragon, c’est quelqu’un de bon éraflé par une vie difficile. Peut-être que pour la suite, Murtagh deviendra un Dragonnier. Il pourrait archi l’être, il en a l’âme et vu d’où il vient, ce ne serait pas étonnant. À voir si l’auteur va faire évoluer son personnage de secondaire à principal. Et pour notre vieux Dragonnier Brom, eh bien on s’en doutait dès son apparition hein. Je pensais même que c’était Vrael en personne au début ! Brom est le personnage classique des romans de héros, le vieux sage qui guide le héros et lui apprend à en devenir un. J’ai l’ai adoré et sa mort était beaucoup trop triste. Eragon et nous autres également avions encore tant de choses à apprendre de lui. Mais c’est toujours de la mort d’un être cher que notre héros se transcende et sauve le monde donc c’était plutôt attendu. Je pensais tout de même pas que Brom s’en irait aussi vite après la mort de Garrow. Eragon subit donc deux pertes en un tome et celle de Garrow était archi triste aussi mais nécessaire dans la poursuite de la quête de notre apprenti Dragonnier.

C’est donc ainsi que l’histoire commence. J’ai beaucoup aimé toutes les péripéties d’Eragon au cours de ces centaines de pages de lecture. J’y étais ! Mon seul petit point noir sur lui, c’est que notre jeune homme perd connaissance un peu beaucoup trop de fois selon moi ! L’auteur a un tantinet abusé des : “…et il tomba dans les pommes et tout était noir.“ à la fin des chapitres. Ça n’allait pas m’empêcher de mettre ce premier livre dans ma PinkyFunkyList, mais j’ai malgré tout décidé de retirer un point vers la fin. En fait, même si les aventures d’Eragon était vraiment addictives, je dois bien admettre qu’au bout de 500 pages, je commençais à être moins prise dedans (tout en restant encore très à fond). C’est le problème des gros bouquins, y’a toujours un moment où on décroche un peu et ce qui a sonné le début du décrochage pour moi, c’est l’arrivée de nos compagnons à Tronjheim. Je n’ai ABSOLUMENT RIEN COMPRIS à la description de cette ville. Donc les nains et les Vardens vivent dans un cratère infiniment haut nommé Farthen Dûr entouré d’un réseau de souterrains gigantesque sous les montagnes des Beors ? C’est ce que je crois avoir compris dans les grandes lignes mais même avec toute l’imagination dont j’suis pourvue (et j’suis quelqu’un d’assez imaginatif), j’ai pas du tout réussi à me représenter Tronjheim ! En plus, les Américains parlent avec des “pieds“ et des “lieues“ au lieu de mètres et de km comme les gens normaux ce qui a ajouté à mon incapacité à comprendre. Et concernant la bataille finale à Tronjheim contre les Urgals, je parie que c’est les jumeaux les taupes ! Et le combat d’Eragon contre l’Ombre ? Un guet-apens !

Je vais donc m’arrêter là car j’ai fait le tour (et je dois dire que cette chronique est bien plus longue que prévu). Franchement, j’ai kiffé. Il y avait un petit côté retour en enfance dans cette lecture qui m’a juste fait adoré. Puis, tout est tellement complet, tellement ordonné. C’est trop plaisant de lire des récits aussi maîtrisé. Tellement maîtrisé que je me suis même dit que l’histoire tiendrait parfaitement en une trilogie donc je ne voyais pas pourquoi il y avait des tomes ensuite. Mais en regardant de plus près, je me suis aperçue que c’était bien une trilo et qu’il y avait seulement un quatrième qui fait plutôt office de spin-off. Je n’en sais pas plus, j’avais peur de me spoiler ! Hâte de découvrir la suite par moi-même et je m’y mets de suite à la fin de cette phrase !

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