Lila, tome 2, Sarah Alderson

Présentation

Alex and Lila are on the run, desperately trying to stay one step ahead of the Unit, which is somehow tracking their every move. While Alex is determined to keep Lila safe and her ability secret at any cost, Lila’s only thought is of finding a way back to California so she can rescue her brother and mother from the military base where they’re being held.

Struggling to control both her growing power and her deepening feelings for Alex, Lila decides the time has finally come to stop running and start fighting. Together with Alex, Demos, and the others she’s come to think of as family, Lila plans not only to save her brother and mum, but also to completely destroy the Unit and everything it stands for. But the plan requires Lila to return to California alone, andto make friends with the enemy – and in doing so, she risks losing everything: Alex, her family… even her life.

0/20

Chronicle

J’avais tellement de trucs à faire ces dernières semaines que j’en avais oublié Losing Lila ! Je ne fais que courir dans tous les sens et j’ai totalement délaissé le blog. Enfin un peu de temps ce weekend pour jeter un oeil à mes affaires et c’est là que je me rappelle de ce bouquin. Purééée, j’sais même plus de quoi il parle, je l’ai lu (pour ce que j’ai lu) y’a des semaines et il ne m’a pas laissé un souvenir mémorable. En fait, il ne m’a laissé aucun souvenir. Heureusement que j’ai encore les quelques notes que j’avais prises sinon je n’aurais pas matière à écrire. J’pense que j’vais plutôt expédier cette chronique, cette duologie ne vaut pas tout le temps que je lui consacre.

Je suis tellement déçue de cette lecture mais pas surprise non plus car le premier tome a été très très laborieux à terminer et celui-là a été encore pire. Pour dire, je ne l’ai pas terminé, j’voyais bien que je n’arriverais pas à atteindre la fin alors j’ai sorti ma règle du 1/4.

Le seum dès les premières pages. C’est tellement inintéressant et grotesque. Ça commence sur les chapeaux de roues avec une course poursuite en plein Mexico City. Alex et Lila sont poursuivis par The Unit jusque dans leur hôtel et ce n’est qu’à ce moment-là qu’Alex juge bon de se débarrasser du tracker sous sa peau. Il est con ou quoi ? Il s’est pas dit que c’était peut-être pour ça que The Unit les retrouvait toujours ? Après ça, nos deux zigotos repartent dans leur chambre d’hôtel comme si de rien n’était pour récupérer leurs affaires, faire un petit brin de causette avec en prime l’indispensable séance de galoche qui va avec. C’est terrible de réalisme. Comment ne pas être désespérée en lisant ça ? Déjà que je ne reprenais pas la série de bon coeur mais alors… courage, Amel, c’est le dernier tome !

La suite est encore pire. On arrive au chapitre 5 qui est d’une gênnaaaaance, purée de pomme de terre. La conversation entre Alex et Lila est particulièrement malaisante. On croirait que l’autrice est en mission pour nous convaincre qu’Alex, plus âgé que Lila, n’est pas pédophile. Chelou. 
On aurait pu se passer de tout ce chapitre qui est juste là pour dire : “Tu m’aimes ? Moi aussi je t’aime ! Mais moi aussi je t’aime ! Et toi aussi je t’aime ! Et moi aussi tu m’aimes ! Et je t’aime et je t’aime“. La gnangnantise qui dégouline de partout est devenue une de mes plus grandes phobies livresques avec le temps. J’aime les déclarations d’amour car, vous me connaissez (non, vous ne me connaissez pas, mais ça donne un style de dire ça mdr), j’aime l’amour mais pa ÇA.
Pour en rajouter, dans les mauvais romans pour adolescentes – Lila en est un très bon exemple –, on a toujours le droit à ce passage où la fille se morfond et s’interroge sur le fait que le garçon ne veuille pas coucher avec elle alors qu’elle ne rêve que de ça. Oooh, Stephenie Meyer, quel monstre as-tu crée ? C’est à cause de ton Edward et de ta Bella que toutes les autrices se sont mises aussi à ajouter ce genre d’inepties dans leurs love stories. J’ai été adolescente (y’a pas très longtemps de ça d’ailleurs) mais je me souviens plus, est-ce que je trouvais cela romantique ? Je n’arrive pas à savoir. Probablement que non mais si les autrices continuent à écrire des trucs comme ça, c’est que ça doit plaire à la plupart des jeunes filles.

Anyway, Alex et Lila dorment à moitié à poil dans le même lit donc j’ai envie de dire qu’on est pas à ça près, vous ne trouvez pas ? Y’a même une scène où ils sont dans le lit puis quelqu’un sonne à la porte et l’un des deux se lève pour ouvrir sans même remettre ses vêtements. Les visiteurs entrent dans la chambre avec des regards et des sourires lubriques pleins de sous-entendus. Roooh mais qu’est-ce que c’est gênant. Y’a des auteurs comme ça qui adooorent écrire ce genre de scènes embarrassantes, on se demande bien pourquoi. Voilà donc où on en est dans le début de ce tome 2. J’vous résume : “Je suis super stressée, j’ai une boule dans la gorge. Nous sommes traqués par des gens qui veulent nous tuer mais je veux baiser avant tout.“

Après ça, la pimbêche Rachel fait son retour dans la narration. Que serait un mauvais livre pour fille sans la fameuse super méchante, rivale et jalouse de l’héroïne qui souhaite lui voler son mec ? Un bon livre, peut-être ? Il aurait été tellement plus judicieux de nuancer le personnage de Rachel. Pour vous dire, elle est si horriblement méchante que quand notre équipe de héros qui la détient en otage se demande s’il pourrait l’utiliser comme monnaie d’échange, Suki répond :

« ‘ We can’t use Rachel as an exchange,’ Suki piped up, ‘because, let’s face it, who’d want her back ? […] ’»

Bah, au hasard, je dirais peut-être sa famille ?? Le père de Rachel, avant d’être le boss de The Unit, c’est surtout son père ! J’vois pas pourquoi il voudrait pas récupérer sa fille adoré qu’il a mis à la tête de son entreprise.

Un autre père fait son apparition quelques pages après : celui de Lila. Donc son père ne s’est jamais posé la question de la génétique de ses enfants alors qu’il était au courant des pouvoirs de sa mère ? Il a ignoré ses enfants tout ce temps alors qu’ils auraient pu l’aider dans ses recherches ? Qu’il aurait également pu aider Lila quand ses pouvoirs se sont manifestés au lieu de la laisser seule et terrifiée ? Mouais, j’trouve pas ça très crédible. 

Ces quelques “actions“ passées, on retrouve nos héros Alex et Lila une fois de plus dans leur lit à se déclamer leur amour.

À votre avis, cette fois-ci, pourquoi le garçon ne cède pas aux suppliques de la fille de coucher avec elle ? Parce que c’est un vampire ? Parce que c’est un ange ? Parce que le monde risque de s’effondrer si la destinée s’accomplit ? Parce qu’il ne veut pas lui faire du mal ? Parce qu’ils ont des liens de parenté ? Parce qu’il est engagé avec une autre ? Parce qu’il ne veut pas trahir les siens ? (Toutes les raisons que je viens de citer sont tirées d’autres livres pour adolescentes avec exactement le même schéma d’histoire d’amour.) ici, rien de bien exceptionnel :

« ‘ I’m just trying to protect your honour,’ »

Alors, premièrement, l’honneur d’une femme ne se situe pas entre ses cuisses. De quel droit les hommes (et les femmes vu que c’en est une qui écrit ça) pensent pouvoir dérober l’honneur des femmes pour leurs propres comptes ? Je suis tatillonne, je sais. J’aurais pu accepter le mot “vertue“, quoique mièvre, mais correct. Je n’accepte pas le mot “honneur“. Un bien grand mot pour si peu. Puis de quel honneur il parle, au juste ? Ils dorment déjà dans le même lit et ils se caressent, faut pas non plus se foutre de notre gueule. Si Alex tenait tant à l’honneur de la belle, il n’oserait pas même mettre un pied dans son lit. Lila, de son côté, ne rêve que de coucher avec lui. Oui, vous le devinez bien, le niveau de lecture est assez bas. En fait, ça me gave de toujours lire la même chose, les mêmes histoires d’amour à une ou deux choses près. J’ai plus la patience que j’avais autrefois.

En particulier, Alex et Lila sont quasiment tout le temps dans leur lit ! Du peu que j’ai lu, y’a trop de scènes dans le lit, c’est trop chelou, j’aime pas la vibe. Quelques pages plus tard, toujours dans le lit, je lis : « […] Alex’s arms wrapped round me. » Ils ne couchent pas ensemble mais dorment dans le même lit en cuillère ? Est-ce qu’ils sont à poil aussi ? Qu’est-ce que j’peux dire de plus ?

95% des scènes que je venais de lire se passait dans le lit, ça laissait très peu de place à l’action et c’est d’ailleurs pour ça que j’ai décidé d’appliquer ma règle du 1/4. Il me restait une dizaine de pages pour arriver au quart du bouquin et enfin, je vois que l’action commence petit à petit à arriver. D’ailleurs, heureusement que les chapitres étaient assez courts, ça m’a aidé à lire. C’était le seul bon point de ma lecture 😩 Toutefois, l’action n’était pas assez intéressante pour relever mon attention. L’équipe va voir Amber (qui est Amber ??) et d’autres personnes pour je ne sais quoi puis on invite Lila à venir alors qu’elle ne la connait pas, etc. Bref, c’est tout pour moi !

Les très rares passages qui parlent de l’intrigue avec The Unit sont à peeeeine intéressants. On peut dire qu’on est sur un tout petit riquiqui semblant de thriller. Pour le reste, c’est-à-dire quasiment tout le bouquin, on est sur de la romance bien teen bien mièvre, pas de quoi casser des briques. Je n’arrivais plus à lire, ça m’ennuyait profondément, je dirais même que c’était légèrement agaçant. Ça m’endormait ! J’ai vraiment essayé de donner plusieurs chances à ce roman pour la seule raison qu’il s’appelle Lila mais c’était trop trop nul. 

Vous me connaissez (j’abuse du 🌈 vous me connaissez 🌈 mais si vous lisez vraiment mes chroniques (ce que je pense que personne ne fait), alors vous me connaissez déjà mieux que 99% de mon entourage), je ne lis jamais 1/4 de livre sans lire la fin en supplément, encore plus quand c’est un dernier tome ! J’me suis donc tapé les deux derniers chapitres et ce que je peux en dire, c’est que, sans surprise, c’est du grand n’importe quoi. 
Bien sûr, on a le baiser final du couple et tout est bien qui finit bien mais ça, on s’en fout. 
Par ce que j’ai lu, je peux supposer dans les grandes lignes les éléments de résolution de l’histoire qui sont :

voir le spoil

le QG de The Unit explose et Stirling Enterprises est embourbé dans une histoire de trafic de drogue. Okay, d’accord. Pour autant, si c’est vraiment une organisation secrète très puissante qui est derrière The Unit, ils ne lâcheront jamais les gens comme Lila qui ont des super-pouvoirs. Ils feront même tout pour étouffer l’affaire. Bon, l’histoire est simpliste donc j’vais essayer de rester au même niveau sinon on n’est pas sorti.

Autre chose : on apprend que Jack a des super-pouvoirs lui aussi, que Sara est une méchante (aucune idée de ce qu’elle a fait, dommage) et qu’apparemment Demos a un grand secret qu’il fait jurer à Lila de ne pas divulguer à son frère. Après trois secondes de réflexion, j’arrive à cette théorie : Demos est le père de Jack ??? Ah, si seulement quelqu’un ayant lu le livre pouvait nous le confirmer !

À la fin, on a le droit à un chapitre bonus un peu plus long que les autres avec le point de vue d’Alex et j’ai un peu hésité à le lire car je n’ai lu que le quart du bouquin donc j’aurais pu faire cet effort mais qu’est-ce que ça m’aurait apporté si ce n’est plus d’ennui qu’autre chose ? J’ai préféré arrêté le massacre.

C’est fini pour Lila et ce fut une véritable déception, clairement pas à la hauteur de ma Lila à moi. Lila, Lila, j’me demande si tu liras ça, un jour. J’espère pas ! J’te le devais bien ! Love love ma Lila.

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Les extraits que j’ai choisis

Amber finally turned round. She’d composed herself a little. ‘You know, Demos, you’re just as bad as Richard Stirling,’ she said. ‘Trying to make people do what you want. Using people like they don’t matter. You made Ryder believe that we had to fight them. And you made him think we actually had a chance of winning.’
I felt my heart lurch into my mouth.
‘We can’t fight the Unit,’ Amber said, her voice getting louder, until I was sure even Thomas would be able to hear her. ‘We can’t win. And everyone will die following you, or end up like Thomas: being experimented on like a rat in a cage. This is your fight,’ she said, ‘yours and hers.’ She nodded at me. ‘It’s not mine. And it’s not theirs,’ she said, tilting her chin at Bill and Alicia.
I felt as if something was constricting my chest. Demos said nothing back. He just stood there, staring at the floor, his head lowered.
Bill cleared his throat. ‘I think maybe you should, um, leave.’
Demos opened his mouth to say something to him, but Alicia’s hand on his arm stopped him short. She shook her head at him silently. With one last glance at Amber, Demos walked to the door, beckoning for me to follow. I stood there for a moment, unsure of what to do.
‘Amber,’ I said finally and saw her back stiffen. ‘I’m so sorry,’ I whispered.
She didn’t even look round.