La Trilogie des Joyaux Noirs, tome 2, Anne Bishop
19/20
Chronicle
J’ai pleins de trucs à dire et je ne sais pas par où commencer ! Après avoir fini cette trilogie, mon esprit était encore tout embrumé de ce monde sombre et fascinant. L’atmosphère que dégage le livre, plus que les deux premiers, est si prenante, intense et poignante. J’avais l’impression de chevauché les vents quelque part perdue entre les royaumes. Tout simplement, j’ai adoré. C’est la première fois que je lis de la dark fantasy donc j’ai pas vraiment de quoi comparer avec d’autres mais je pense qu’on doit sûrement être sur un classique du genre.
La force du bouquin est incroyable, tellement même qu’à un moment j’ai dû stopper ma lecture (oui, je vis littéralement tout ce que je lis 😩) pour reprendre mon souffle. C’est le passage où
voir le spoil
Daimon est, devient le SADIQUE. Quelle cruauté, quelle inhumanité. Au même titre qu’Onirie, j’avais envie de vomir. Et même si ce n’était que des illusions, la souffrance de Lucivar m’a transpercé. En plus c’est un de mes personnages chou à la crème, tous livre confondus alors vous comprenez.Bref, je crois bien que c’est une des sagas les plus originales que j’ai lue jusqu’à présent. Ce tome-là en particulier a été mon préféré. Tous les personnages se livraient à nous, chacun étaient bien dosés et dans son rôle. Ils étaient entiers, un peu trop même mais c’est ce que j’ai aimé. J’ai apprécié le style d’écriture également où l’on passe d’une langue très soutenue à une autre parfaitement affligeante. J’ai trouvé que c’était des passages assez amusants, comme le fait par exemple de s’insulter mais en continuant de se vouvoyer en mode j’insulte tous tes ancêtres mais avec politesse. D’ailleurs, comment oublier l’humour de ce tome ? Il en est bien plus rempli ! Malgré une ambiance toujours un peu orageuse, quelques piques bien placées avaient le don de m’arracher un sourire !
Voilà, aucun faux pas pour moi ! J’aurais peut-être voulu un épilogue en étant dans la tête de Jeanelle. Elle est le centre de gravité de l’histoire. Tout tourne autour d’elle et depuis le premier tome, on est jamais focalisé sur son point de vue. Alors, au moins à la fin, j’aurais kiffé savoir ce que elle, elle pensait. Il n’empêche que ça reste tout aussi émouvant. Juste elle et Daimon, enfin réunis pour l’éternité. Et ce n’est pas une surprise, j’ai encore pleuré à la toute fin du livre (comme d’hab heiin). J’étais émue, c’était un joli moment. Des trois tomes de cette trilogie, il n’y a jamais eu une once d’espoir qui pointait son nez. Mais ici, ce regard, cette promesse et ces tendres caresses ont su trouver le chemin de mon cœur (c’est pas très compliqué avec moi, j’suis un public facile).
Ce monde va me manquer. Tout a un prix me dira-t-on, et les meilleures choses ont une fin alors tandis que je referme les pages de ce livre, je laisse Sahtan, Daimon, Onirie, Lucivar en écrire des nouvelles avec Sorcière et vivre tout simplement heureux.
PS : On se reverra dans 50 000 ans heiin ! Et pas en Enfer j’espère 😙
Les extraits que j’ai retenus
— Ne gaspille pas tes larmes pour eux, petite sorcière, dit Daimon. Tu es la suivante.
Elle le regarda s’éloigner et disparaître de nouveau dans les ténèbres. « Je suis peut-être la suivante, songea-t-elle, espèce de bâtard au cœur froid, mais je ne partirai pas sans me battre ! Je ne peux gagner contre toi, mais je te jure sur tout ce que je suis que je ne tomberai pas sans me battre. »
— Je t’aime.
Et elle s’endormit.
Bien qu’épuisé physiquement et affectivement, Daimon veilla un long moment, se demandant pourquoi ce « je t’aime » lui évoquait tant un « au revoir ».
En entrant dans l’aire, il la vit sur le seuil de la cuisine. Elle affichait ce sourire qui avait le don d’exciter son corps et d’emballer son cœur.
— J’allais préparer du thé, dit-elle. Il fait froid, ce soir.
Il lui rendit son sourire, puis l’embrassa longuement, avec passion.
— Je connais un meilleur moyen de te réchauffer, répondit-il.
— Vous allez payer pour ces années, connard, dit doucement Daimon. Vous allez payer cher.
Le cœur de Lucivar battait à tout rompre. Daimon se dirigea vers la hutte où étaient retenus Marianne et Daimonar.
— Bâtard ? Bâtard, attendez ! C’est moi qui ai une dette envers vous ! Vous ne pouvez pas… Daimon ! Daimon !
Daimon entra dans la hutte. Quelques instants plus tard, le garde en sortit précipitamment.
— DAIMON !
Bientôt, Lucivar entendit son fils hurler.
— Ecoutez, connard ! lança Daimon, bien décidé à raisonner Lucivar pour calmer son emportement. Je dois…
— Vous allez signer un contrat avec le prince de guerre d’Ebènerih.
Daimon poussa un soupir exaspéré.
— Vous ne croyez pas que vous devriez d’abord en discuter avec lui ?
Lucivar le foudroya du regard.
— Je n’ai pas pour habitude de discuter avec moi même, bâtard. Alors tenez-vous tranquille.