Cet article est dans mes brouillons depuis cet été. Je ne sais pas par où commencer, je ne sais pas comment l’ordonner, ça part partout, je suis revenue plusieurs fois dessus dans l’idée de mettre mes écrits en forme mais je n’ai pas vraiment réussi. Et maintenant, je me retrouve avec des trucs écrits en juillet, d’autres écrits en août, un peu en septembre, pas trop en octobre, rien du tout en novembre et me revoilà en décembre avec la ferme intention d’en faire quelque chose car j’aimerais bien pouvoir barrer cet article de ma to-do-blog-list !
Ma grande question est : est-ce que je réécris tout ou bien est-ce que je laisse comme tel en modifiant ce qui doit l’être seulement ? Dans tous les cas, pour moi, c’est impubliable en l’état. Je déteste quand je confonds mon blog avec mes carnets de bords (j’préfère dire “carnet de bord“, ça fait tellement onze ans et demi de dire “journal intime“ mais écrire mes pensées, ça c’est bien un truc auquel je ne renoncerais jamais !)
J’ai écrit des trucs trop personnels. En même temps, tout est personnel dans mon blog mais j’avais l’impression en relisant que j’passais trop pour une meuf maxi cheloue et dépressive 😭😭😭 Je refuse de donner cette image de moi, c’est très embarrassant. Il faut donc que je trouve un moyen de reformuler mes idées mais sans que ça fasse journal intime. Mdr, j’aime trop m’inventer des problèmes.
Pour donner du contexte, l’idée de cet article m’est venue le 14 juillet dernier en contemplant le ciel par ma fenêtre. Je lève les yeux puis je suis époustouflée (sachez que niveau ciel, il m’en faut pas beaucoup pour m’époustoufler hahah je m’émerveille au moindre nuage, à la moindre nuance de couleur, au moindre éclat de la lune, au moindre scintillement d’une étoile au loin. J’suis une skylover, une landscapelover, une nature lover. Hier, je suis allée courir en forêt et j’avais les larmes au yeux car c’est tellement beau l’automne (normalement c’est l’hiver mais hashtag dérèglement climatique). Oui, j’suis vraiment à ce niveau de mélancolie dans ma vie.
Ni une ni deux, je sors mon téléphone pour des photos. Je ne suis pas une très bonne photographe mais j’aime immortaliser la nature. On fait tous ça. Qui n’a pas quatre-mille photos de ciel dans sa pellicule ? Les voici :




Ça m’a donné l’idée de faire un portfolio en ligne des captures de mon bout de ciel 🌌 (article qui sortira prochainement (prochainement pour moi veut dire peut-être dans les cinq prochaines années😩))
J’ai tellement regardé, admiré, contemplé le ciel par ma fenêtre. C’est mon carré de ciel infini, cette vue n’appartient qu’à moi et je l’aime beaucoup trop. Combien de fois j’ai rêvé les étoiles accoudée à ma fenêtre ? J’suis quasiment née et j’ai grandi dans cette chambre. Il n’y a pas un endroit où j’me sens plus chez moi qu’ici. J’y suis très attachée.
Cet article aurait donc dû s’appeler comme un truc du style « mon carré de ciel » et je l’aurais updaté des nouvelles photos que j’aurais prises au fil du temps. Pas que ça intéresse grand monde mais j’aime ma vue. Aucun besoin de faire des milliers de kilomètres pour admirer des couchers de soleil à couper le souffle, je n’ai qu’à faire trois pas pour avoir ce plaisir.
Je voulais vous montrer mes anciennes photos notamment en partageant ce post que j’avais sur Instagram :
Ç’a été ma grossière erreur car là j’ai commencé à parler de mes réseaux sociaux et je me suis mise à dérouler toute ma vie sans même m’en apercevoir. C’était pas du tout le sujet et j’pense pas que ce soit intéressant, c’est même carrément gênant, en fait. Le monde entier (monde entier qui se résume à trois lecteurs) n’a pas à savoir à quel point je suis une personne très bizarre. Puis, tout bien considéré, pourquoi ne pas en parler ? Je n’aime pas l’idée que je ne puisse pas dire ce que je veux sur mon blog. C’est littéralement pour cette raison que je ne le partage à personne. Mon blog est ma chasse gardée. Il est tellement précieux pour moi que j’ai peur de ne pas pouvoir le rattraper s’il s’envole.
Blog un jour, blog toujours
J’ai toujours aimé critiquer mes lectures, c’est une passion authentique. Tout analyser et décortiquer, ça me plaît. J’ai commencé à dix ans. C’était cool les skyblogs ! J’ai arrêté à la fin du lycée car j’étais trop triste pour continuer (le fait que je sois une déprimée chronique depuis ma tendre enfance 😭). Des années après, j’ai voulu reprendre cette activité que j’aimais tellement faire mais je n’y arrivais pas. Je voulais un blog à moi et qui me ressemble, un truc personnalisé et personnel. Plus qu’un blog, un site internet. Mais c’est chiant à faire, ça demande beaucoup de temps, beaucoup d’implication et je n’avais pas vraiment la motivation. Je décide d’acheter mon nom de domaine pour rendre le projet plus concret et en espérant que ça me fasse bouger. Ça reste quand même dur de me motiver. Moins d’un mois plus tard, mon père nous quittait.
Corps et âme
Presque deux ans maintenant qu’il est parti. Je n’arrive pas à croire que j’ai eu la force et le courage de surmonter ça. Il a laissé un vide infini dans ma vie et dans mon coeur. Le vide est toujours là, il n’y a rien qui le comble et rien ne le comblera jamais.
À son décès, ne savant plus où me réfugier, je me jette corps et âme dans la construction de mon blog. Ça me donne un but et ça me permet de ne pas y penser. Et j’adore faire ça. C’est la seule chose qui m’apporte bonheur et réconfort dans mon deuil et mon isolement. Je me replonge dans les vieilles chroniques que j’ai écrites y’a dix ans. J’en retrouve même une qui date de 2008 dans des vieilles affaires. C’est pas des chroniques mais des morceaux de souvenirs d’enfance. Ça me fait tellement chaud au coeur de (re)découvrir la petite Amel que j’ai été. J’adore la petite Amel car elle écrivait beaucoup, et, relire tout ça des décennies après est un voyage dans le temps. C’est comme si je lisais mes mémoires (avec un milliard de fautes d’orthographe) et je la remercie pour ce cadeau du passé.
Je rassemble ce que je peux de mes critiques et je commence à les republier. Pour le fond, je n’avais aucun problème. Mon plus gros challenge était la forme. Fini les blogs moches et impersonnels ! J’voulais qu’il soit funky (funtti maintenant) et pleins de style, un blog où on se dirait : “ah, ça c’est du Amel !“ J’prends possession de WordPress sérieusement, je commence même à me former en CSS ! À chaque fois que j’écrivais une ligne de code qui fonctionnait, j’me voyais comme une génie de la cybernétique. À ça de hacker le système de sécurité d’une grosse banque.
En parallèle de mon chantier bloguesque, je décide de me lancer sur les réseaux. Je n’ai jamais été sur aucun réseau social. J’dois dire que ça ne m’a jamais intéressé et j’ai toujours eu le droit, encore maintenant, à des regards ahuris quand je dis que je n’ai rien d’autre que mon numéro de téléphone pour me contacter (je sais que nous sommes bientôt en 2024 et que ma génération a vu naître les réseaux mais normalisons le fait de ne pas avoir en avoir ! J’en peux plus de passer pour la cheloue du coin 😩). Me lancer sur les réseaux me permettrait peut-être de faire de nouvelles connaissances, ou, en tout cas de voir autre chose. Je suis une fille solitaire, j’ai très peu d’amis et la majorité sont des amis d’enfance. Je n’aime pas sortir, je ne fréquente personne, j’ai une vie sociale très limitée. Je passe la plupart de mon temps seule chez moi et ça m’allait très bien. Quand mon père est parti, la solitude est tombée sur ma tête comme les pianos qui tombent sur les personnages de cartoons. Mon père était mon plus grand ami, c’était mon maître et mon berger, mon guide, mon confident. Il n’y avait qu’avec lui que j’aimais passer du temps. Il était tous mes amis en même temps alors quand il est parti, c’était comme s’il avait pris tout mon monde avec lui. Je ne m’étais jamais sentie aussi seule de ma vie. Aucune de mes amies n’a été à la hauteur de ma douleur (sauf Lauryne, merci Lauryne). Je reconnais également mes torts, je ne suis pas une très bonne amie non plus. Je suppose que j’ai les amies que je mérite. Quoi qu’il en soit, je décidais qu’ils pouvaient tous aller se faire foutre autant la famille que les amis. Je ne sais pas très bien comment rencontrer de nouvelles personnes mais je supposais que si je m’ouvrais un peu et arrêtais de faire la sauvage asociale, ça pourrait marcher. Je voulais changer, pas devenir quelqu’un d’autre, au contraire, devenir qui j’étais vraiment au fond de moi. J’ai l’impression de m’être bridée toute ma vie, j’voulais renaître de nouveau. Après la mort de mon père, je décide de me réinventer. Relancer mon blog était l’occasion parfaite. Je crée un compte Twitter et au début j’aime bien retweeter. Je crée un compte Instagram mais c’est le désert, il est vide et ne me sert pas à grand chose. Je crée aussi une page Tumblr et l’associe à WordPress mais j’comprends toujours pas l’utilité de ce réseau. Qu’importe, je veux juste que mon blog ait des portes d’entrée un peu partout sur le net (hormis Facebook, tout sauf celui-là).
Je mets des mois à dénicher un artiste. J’en ai trouvé une sur Instagram dont les dessins m’ont plus au premier coup d’oeil. J’voulais un vrai design pour mon blog, quitte à mettre une petite somme. Rien n’était trop beau pour mon jardin secret virtuel. C’est une fille sympa mais malheureusement pas très sérieuse. J’ai repris mon blog pour me faire oublier mon deuil, c’était très important pour moi, c’était même vital. J’crois qu’elle ne saisissait pas l’urgence de ma démarche ou peut-être surtout qu’elle s’en foutait. Elle me sort un premier dessin quatre mois après l’avoir payé. C’est tellement long et ça retarde énormément la mise en ligne de mon blog. Je voulais qu’il soit parfait donc je prends mon mal en patience. En parallèle, je deviens amie avec elle (tant qu’à faire). C’est la seule personne avec qui je partage mon aventure virtuelle, je lui fais totalement confiance. Elle devient aussi amie avec moi mais avec du recul j’pense que son amitié n’était pas sincère car être amie avec moi lui permettait de me faire oublier le fait qu’elle me devait des dessins !! C’est de ma faute, je n’avais pas qu’à être aussi niaise. Ainsi, je perds un an et demi avec elle et elle n’aura même pas sorti la moitié de ce que je lui avais demandé. Toutefois, du temps où on se côtoie, elle me forme un peu sur les réseaux. Je prends tous mes conseils d’elle. Elle a du genre quinze mille abonnés et ça m’impressionne. Avant ça, j’envisageais mon blog comme quelque chose de très personnel que j’entretenais seulement par passion. J’aime lire et j’aime écrire, je n’ai besoin de rien d’autre. Mon blog n’avait même pas vocation à être lu. Puis, je me suis dit que ça pourrait être cool de vivre de ce que j’aime faire, moi aussi. C’est littéralement la seule chose que j’aime bien faire. Je pourrais avoir des lecteurs, susciter un intérêt autour de ce que je fais. L’idée me plaît. Je ne veux pas passer ma vie à être salariée et travailler pour des employeurs de merde. Je déteste travailler. Les réseaux, c’est de l’argent facile. Tu te trouves un public et jackpot, ensuite t’es juste payé à être un panneau publicitaire, la vie de rêve si vous voulez mon avis. Y’a bien des gens qui font des milliers de vues sur TikTok juste en faisant des playbacks, des reposts, des vidéos réaction ou en racontant leurs vies sur les réseaux. J’veux dire, y’a même pas besoin de réfléchir ou faire du contenu de qualité. Il faut juste savoir se mettre soi-même et sa vie en scène. Le problème, c’est que je ne suis pas du tout ce genre de personne, je ne me suis jamais exposée sur internet, ça me fait peur et ce n’est pas du tout moi, mais j’avais dit que je voulais me réinventer, non ?
Premiers et derniers pas sur les réseaux
Elle me conseille de mettre des # partout alors je le fais. Elle me conseille de mettre des musiques du moment en fond de vidéo mais pour moi cette partie est un peu difficile car je n’écoute pas de musique (oui, c’est en général quelque chose que les gens trouvent très très chelou (est-ce qu’on peut aussi normaliser le fait de ne pas écouter de musique ?! J’en peux plus des remarques que je me prends à chaque fois sur ça 😢😭) mais bon, je me force à en mettre. Elle me conseille de poster du contenu régulièrement. Elle me conseille de faire un TikTok, j’suis un peu plus réticente mais je finis par me lancer car personne ne me connaît, mon entourage ne sait rien de mes petites entreprises virtuelles donc ça me permet d’être totalement anonyme. Je fais des vidéos, je raconte un peu n’importe quoi, une manière pour moi de tâter le terrain. Je me force à aller sur d’autres blogs, à suivre et à commenter. Ça fait une semaine que je suis sur TikTok et j’ai déjà une vidéo qui fait presque quatre mille vues, c’est plutôt encourageant. Mais, ça demande trop de travail de faire tout ça. Et surtout, ce n’est que des efforts et je n’en retire aucun plaisir. Ce n’est pas du tout naturel pour moi de me mettre en scène de la sorte. J’ai l’impression de me surjouer, de quémander de l’attention, je suis ridicule et je dois avouer que je me trouve un peu honteuse. Je ne suis définitivement pas quelqu’un des réseaux. J’arrive plus à me forcer, je laisse tomber.
Du côté d’Instagram, des personnes commencent à me suivre mais ce n’est pas le public que j’espérais. Je souhaitais avoir des follow qui s’intéresseraient à mon blog, c’était quand même ça le point de départ, ou même pas forcément, ça pouvait être aussi des gens qui m’intéresseraient par ce qu’ils faisaient ou ce qu’ils étaient. Au lieu de ça, je ne suis suivie que par des mecs ou des spams ! Ohlolo, trop trop dégoutée. Je me mets à tous les bloquer un par un. J’préfère ne suivre et être suivie par personne que par ça. Finalement, j’lâchais l’affaire aussi vite. Instagram, c’est le néant. Je ne m’intéresse à aucun autre compte ni au feed que l’application me propose, à savoir des photos d’influenceuses qui vivent leurs meilleures vies alors que moi j’alterne entre deuil et morosité dans une vie morne et terne. Toutefois, j’aime bien le fait de poster des photos car ça me donne une chronologie de ma vie. C’est cool d’avoir son petit album personnel, moi qui n’ai jamais été très photo. En plus, je venais de rentrer de Zanzibar alors j’en avais des tonnes à mettre en forme ! Je m’amuse à faire une story de mon voyage, c’est trop plaisant de revoir ces beaux souvenirs. (D’ailleurs, y a-t-il des appli pour mettre en forme ses photos autres que Instagram ? J’aime bien la création d’albums de souvenirs personnels mais je pense qu’il me faudrait autre chose de plus adaptée qu’Insta.) Quant aux rares comptes qui s’abonnent maintenant à moi, je les laisse faire. Je n’ai aucune interaction avec, ils ne likent même pas mes photos, ils ne me dérangent pas alors qu’ils se fassent plaisir. Ainsi donc, je reste toujours sur le chiffre incroyable de 0 ami sur Instagram ! Au moins, j’aurais essayé !

En revanche, j’aime plutôt bien Twitter. C’est un réseau qui permet d’être le premier au courant d’absolument tout ce qui pourrait se passer dans le monde. Il y a des comptes vraiment intéressants. Problème : je me mets à ouvrir l’appli dès que je m’ennuie. C’est un réseau très chronophage. De plus, même s’il est facile de s’adresser à quelqu’un, les cercles sont déjà faits et je n’arrive pas vraiment à entrer dedans. Je me contente seulement de rt et de tweeter dans mon coin. Je m’abonne à des comptes qui me paraissent pertinents et dont j’apprécie le contenu mais ça ne va pas plus loin. Je suis assez passive alors à la fin ça me lasse. J’ai déserté ce réseau mais j’pense retélécharger l’application un jour. Quand on a des mutus ou des personnes avec qui échanger activement, ça peut être génial de l’utiliser. Moi, je ne connais personne d’actif sur Twitter mais ça reste un réseau plutôt pas mal, à mon avis.
Concernant les blogs, eux aussi ont changé. Avant, c’était très facile d’échanger avec des blogueurs et de rejoindre des cercles de lecture. Je souhaitais connaître des gens ayant les mêmes centres d’intérêts que moi. En reprenant mon blog, je pensais que ce serait facile de me faire des amis blogueurs alors j’ai été très surprise de voir à quel point ils sont froids et distants. Je m’intéressais et commentais les contenus qui me ressemblaient. Je pouvais le faire grâce à Livraddict car j’y voyais les blogueurs qui avaient commenté les mêmes livres que moi. J’adore comparer mes points de vus à ceux des autres alors je visitais tous leurs blogs. Ça a fini par me lasser également car la plupart des “chroniques“ que je lisais était des résumés de livres, y’avait pas vraiment d’aspect critique. En fait, quand je bloguais avant, j’étais une ado et on faisait ça pour le fun. C’était trop cool et ça me rend nostalgique quand j’y pense. Aujourd’hui, c’est plutôt comme un métier. La plupart des blogueurs dont j’ai pu parcourir les travaux impersonnels sont des “présentateurs de livres“. Dommage, j’aimais bien quand les blogs étaient 🦋 ✨ funtti 🌈 💫. De toute façon, personne ne me répondait ou le faisait en retour. C’est bizarre parce que la définition de bloguer, c’est partager. Mais non. Il y a même des gens qui s’abonnent à moi donc je m’abonne à eux car je follow back toujours et ensuite, ils se désabonnent 🤣😂🤣
Ça me tue, quel monde cruel 😂😂
Je me suis lancée sur les réseaux avec un peu trop de naïveté. Je pensais VRAIMENT faire de nouvelles connaissances et même peut-être de nouveaux amis. J’étais motivée ! Bon, ma motivation aura duré environ deux mois, j’ai très vite abandonné. Le naturel revient au galop. C’est mon deuil qui a fait peser cette solitude sur moi mais au bout du compte, je suis une fille seule, c’est mon état naturel. Et je déteste forcer les choses, c’est à l’opposé de qui je suis. En vérité, il n’y a rien à attendre des réseaux. C’est plus décevant qu’autre chose car personne n’est vraiment soi-même dessus. Tout le monde se surjoue (et bravo à ceux qui se savent se mettre en scène et attirer du monde sur leurs réseaux ! C’est plus dur qu’il n’y paraît et c’est vraiment le jackpot quand on réussit, je suis très admirative !) Moi, je voudrais être moi-même, c’est la seule chose que j’aspire à être.
Lonely girl in a lonely world
J’envoie tout ça balader ! Je suis quand même satisfaite d’avoir essayé car j’abandonne tous ces réseaux inutiles sans regrets.
Le début de cette histoire est mon site internet alors qu’en est-il ? Je suis fière d’avoir eu la force de relancer mon blog et je suis fière du résultat. J’ai fait avec ce que j’avais et j’ai fait comme j’ai pu. Il aurait pu être mieux mais je trouve qu’il me ressemble malgré tout. Il renferme des heures et des heures d’écriture sur mon ordi, de réflexion et de création. Parfois, je relis mes critiques et j’en apprécie la qualité (oui, j’me jette des fleurs, faut bien que quelqu’un le fasse 💐💐), elles sont tellement funtti hahah
Pour autant, je reste sur un sentiment d’échec. Mon blog ne comble pas le vide de mon existence. J’ai toujours mal, un peu moins, mais toujours. En fait, je ne suis pas fière de moi. Je n’ai rien pour être fière, rien réussi, rien accompli. Je suis à un carrefour de ma vie et je sens que je suis en train de tout rater. Je n’arrive pas à devenir qui je suis, je n’arrive pas à me donner un nouvel élan, un nouveau départ. J’y travaille, je fais tellement d’efforts mais tout est trop dur. Je joue toujours de malchance. Ma vie n’est que désillusions sur désillusions. Je mène des combats qui ne mènent à rien. Je travaille dix fois plus pour dix fois moins, pour rien même. Je donne tout, la vie ne me donne rien. J’envie les gens pour qui tout est facile, tout est évident. Moi, je ne prends que des mauvaises décisions, je rate tout ce que j’entreprends et même quand je réussis, il y a toujours un truc improbable et inattendu qui me tombe dessus. Y’en a qui ne sont pas faits pour être heureux. Oui, je sais, je me la joue Calimero mais ça fait du bien de s’apitoyer sur son sort de temps en temps.
Je suis une mélancolique dans l’âme et je me suis résignée à ma solitude. Je suis triste – accablée – d’avoir laissé ma vingtaine filer aussi misérablement. La première moitié de ma vingtaine est marqué par le décrochage. J’avais perdu pied et j’étais trop mal dans ma peau. Puis quand je commençais à aller mieux et à me reprendre, mon père nous quittait. La seconde moitié est marquée par le deuil. Presque deux ans qu’il est parti mais je n’arrive pas à me relever malgré tous mes efforts. J’avance d’un pas et je recule de dix. Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Depuis que mon père est parti, j’ai beaucoup changé. J’ai essayé de garder le cap, j’ai la tête sur les épaules. Là, j’me sens à bout de souffle. J’ai hâte d’arriver à ma trentaine et de laisser cette sale décennie derrière moi. Je n’ai pas su profiter de ma jeunesse et c’est un immense regret pour moi. J’ai aussi envie d’envoyer la vie se faire foutre. Elle est injuste et cruelle, elle n’est qu’une succession d’épreuves, elle n’a pas vraiment de sens. J’y ai beaucoup réfléchi et je pense en toute honnêteté, que la vie ne vaut pas la peine d’être vécue (j’vous rassure, je ne suis pas suicidaire, seulement une jeune femme désabusée.)
Je me relis et j’ai honte d’être aussi ingrate. Je me trouve même un peu pathétique. « La vie est belle », c’est juste que sa beauté a du mal à m’atteindre. J’espère que j’arriverais un jour à voir plus loin que le bout de mon nez.
J’en ai marre d’être une lonely girl in a lonely world. Parfois, je pense à partager mon blog avec mon minuscule entourage histoire de “repeupler“ mon monde. Je disais que j’en étais fière mais comment puis-je le prétendre quand je n’ose même pas en parler autour de moi ? J’ai toujours été très secrète mais c’est chiant de cacher un truc qui prend autant de place pour moi. Mon blog, c’est moi sans aucun bouclier pour me défendre. Il est le reflet de tout ce que je suis : ma façon d’être, de m’exprimer, mon esprit, mon parcours, mes valeurs, mes opinions, mes goûts et mes couleurs, ce que j’aime et ce que je n’aime pas, ce que je n’ai jamais dit. J’me sens vulnérable, mise à nue. Je n’aimerais pas qu’on lise ce que je viens d’écrire par exemple, et qu’on voie à quel point je suis triste ou comment j’ai du mal à gérer mes échecs. Même là, j’hésite à publier car ce que je raconte est trop déprimant et personnel, ça ne me semble pas correct.
J’crois que le mieux, c’est que je me laisse juste porter par la vie. Je dois rester confiante. Les choses finiront par arriver au bon moment – si elles arrivent un jour.
Just vibing
Et voilà, à partir de maintenant, je me laisse juste porter par la vague ou par le vent (au moins en ce qui concerne mon blog). J’ai appris beaucoup de choses durant cette aventure entre la construction de mon blog et mes premiers pas sur les réseaux. Entre mon deuil et mon envie de changer de vie, de me réinventer, de prendre un nouveau départ et de m’en sortir.
Je me relève, je tombe, je me relève encore une fois, avance un peu, me trompe de route, recule, retombe etc. Je suis perdue. Je me perds tout le temps. Mais je continuerai toujours de chercher le chemin. Il est peut-être quelque part, dans les étoiles à ma fenêtre 🪟 🌠 🌌
En attendant, mon FunttiBlog m’a permis de renaître un tout petit peu, il m’a beaucoup aidé et je me sens plus ou moins bien. Le plus gros est passé. Je suis le maître de mon destin. C’est dur à porter mais c’est le fardeau de chacun.
Je continue de faire vivre mon blog de chroniques. Je ne compte plus le laisser tomber, cette fois. Je laisse mon blog faire sa vie sur le net indépendamment de moi. Tout visiteur qui tomberait par ici est le bienvenu ! J’aime le hasard de qui passerait par là fortuitement et serait susceptible d’être intéressé par mes avis. En fait, je préfère laisser le monde venir à moi. Les visites sur mon blog sont très rares et elles me font plaisir à chaque fois.
Marie-Luce, miaougraphe émérite, j’ai une pensée particulière pour toi en écrivant cela. Je ne sais pas si tu tomberas dessus mais je souhaitais te remercier infiniment pour tes contributions sur mon blog. Je t’avais dit la dernière fois que tu étais ma seule et meilleure lectrice et c’est totalement vrai. Tu es la seule qui commentes régulièrement mes articles et peut-être aussi la seule qui me lises. Alors, merci 🩵 Au départ, qu’on me lise, qu’on me like ou qu’on me commente, je m’en fichais royalement. Ça ne changeait rien pour moi car j’avais relancé mon blog dans une démarche très personnelle. Puis, un jour tu a commenté mes chroniques de l’Avatar, c’était les premiers vrais commentaires que je recevais. Je me suis réveillée le matin en les découvrant et j’étais tellement heureuse ! Honnêtement, je ne pensais pas qu’avoir de l’interaction sur mon blog me rendrait aussi euphorique ! Et j’ai eu grand plaisir à découvrir ton miaouesque blog, j’kiffe Clément 🐈
De même, j’aimerais aussi remercier mes deux-trois fidèles stalkers qui me lisent avec tant d’application. Vous croyez que je ne vous avais pas remarqué ? Quand on a un trafic nul comme le mien, on voit vite les visites récurrentes et j’crois même en reconnaître certains. Félicitations, vous m’avez trouvé ! Faites-moi plaisir et abonnez-vous et commentez de temps en temps, même avec des faux noms au point où on en est. En vrai, ça me fait tellement plaisir d’avoir des retours comme les commentaires de Marie-Luce que, je crois, que je ne vous en veux même pas de votre curiosité.
Pour reprendre, je ne vois donc plus d’intérêt à faire connaître mon blog. J’pense qu’il est impossible d’en vivre, de toute façon, et ce pour plusieurs raisons :
- Les blogs sont un vieux format qui n’intéressent personne, en tout cas c’est pas le meilleur si on veut « percer » mais moi, je suis une vraie critique – car oui, je suis une critique littéraire ! (j’adore le dire) – donc ma meilleure façon de m’exprimer est à l’écrit, pas à l’oral.
- De plus, Je ne lis en majorité que des livres sortis y’a quinze ou vingt ans, or, les lecteurs s’intéressent plutôt à des avis sur des sorties récentes donc de fait, ma sélection de vieilles lectures me privent déjà de pas mal de monde.
- Pour en rajouter, je refuse de faire des partenariats ou toute chose qui s’y approche (encore pire : courir derrière, omg). J’en faisais avant mais j’étais trop jeune pour me rendre compte de la fraude que c’était. Aujourd’hui, me proposerait-on de m’envoyer un livre “gracieusement“ contre une chronique – de la promo ??? Avez-vous vu la taille de mes critiques ? Être payée pour une relecture constructive, à la limite, pourquoi pas mais faire ça gratuitement, c’est vraiment se foutre de ma gueule. Il n’y a que ma passion qui m’anime, certainement pas des livres gratuits d’une valeur marchande de 7.90€ que je pourrais m’acheter moi-même (si tant est que j’achetais des livres ! J’suis sponsorisée par la médiathèque de chez moi alors je garde mes centimes dans ma poche).
- Et plus que tout, je suis une critique trop acerbe. Je ne mâche pas mes mots, j’écris tout ce que je pense et j’écris comme je parle. Il n’y a aucune complaisance dans mes chroniques et quand un éditeur t’envoie un navet, en faire la promotion en devient très délicat, je parle par expérience 😩
Je refuse l’idée même que mes réflexions puissent être restreintes, ce blog restera toujours authentique et fidèle à lui-même. Dans le fond, j’crois même pas que ce serait ce que j’aurais envie de faire. Je ne sais pas ce que je veux faire, je cherche encore ma voie.
Je me fiche également des réseaux, je n’en attends absolument rien et c’est beaucoup mieux comme ça. J’me laisse juste porter par la vibe. Si j’ai l’occasion de faire des nouvelles connaissances par leur biais alors tant mieux mais j’perdrais plus mon temps dessus. Je ne me force pas, je ne me mets pas en scène, je suis juste qui je suis, Amel, la diva des funtttttiiiiiii 💫
Waouuh, cet article fut très long à écrire et le passage de la lonely girl très éprouvant pour moi. Je pense que j’ai dit tout ce que j’avais à dire alors mission accomplie. Ça fait des mois qu’il est dans mes brouillons, je me sens délivrée d’avoir écrit tout ça ! Ça m’a toujours fait du bien d’écrire mais normalement ce sont des lignes qui ne franchissent pas les pages de mes carnets. J’ai essayé de mettre mes idées un peu dans l’ordre, j’espère que ce n’était pas trop brouillon. J’ai abordé tellement de sujets que je ne sais pas quel titre lui donner. « Mon carré de ciel » ? « La fille à la fenêtre » ? « Une FunttiBlog aventure » ? « Plongeon dans les réseaux » ? « Blog, deuil et dépression » ? Mouais, le dernier pourrait faire l’affaire mais je n’aime pas trop le mot “dépression“. Ou tout simplement « Je ne sais pas quel titre donner » ?
Ah oui, j’oubliais : pour ceux qui passeraient par là, n’hésitez pas à me partager vos réseaux. J’ai créé tous mes comptes à la suite de mon blog mais je n’y suis pas très active car avoir 0 abonné et 0 abonnement ne m’incite pas vraiment à y aller plus que ça. Toutefois, j’aimerais suivre et découvrir des personnes intéressantes 🙂
J’ai l’intention de me remettre sur Twitter et sur TikTok prochainement aussi mais je ne sais pas encore comment appeler mes comptes car je ne les lierai pas à mon blog, j’updaterai prochainement ci-dessous.
✨ Le Blog des Chroniques Funtti ✨
