Miss la Gaffe, tome 3, Meg Cabot
Présentation
Lizzie n’en croit pas ses oreilles : le beau Luke, de retour de New York, l’a demandée en mariage ! Elle accepte sans même réfléchir. Mais, très vite, le rêve tourne au cauchemar. Lizzie a de plus en plus de travail depuis qu’elle a confectionné la robe de mariée d’une star. Luke passe son temps à étudier, à croire que le mariage n’est pas vraiment sa priorité. Luke est-il vraiment le mari idéal ? Et si le véritable amour était ailleurs ?
17/20
Chronicle
Omondieu ! J’étais tellement impatiente de retrouver Lizzie et son aventure new-yorkaise là ou je les avais laissées ! Je suis dégoutée que ce soit déjà terminé. J’aurais dû laisser durer un tout petit peu plus le plaisir mais ma reading playlist de décembre étant déjà surchargée, je n’ai pas eu le choix que de l’engloutir en une après-midi – pour mon plus grand plaisir !
La folie quoi !! Luke la demande en mariage ! Mais dès le départ, on constate que Miss la Gaffe n’est plus aussi sûre d’elle. Il est d’ailleurs assez ironique de voir à quelle point la situation se renverse. C’était Luke qui n’était pas très sûr de vouloir s’engager alors que Lizzie ne voyait que par lui au tome d’avant. Ici, c’est à son tour à elle de se poser des questions. Surtout parce qu’un certain jeune homme au coeur brisé entre dans la danse et décide de lui avouer tous ses sentiments. Elle qui était folle de Luke, qui craignait même qu’il trouve mieux ailleurs, commence alors à avoir des palpitations pouuuur…Chaz ! Qui est surpris ? Je dois bien dire qu’au début j’étais dééég ! J’avais juste envie de lui dire de ne pas lâcher Luke. Oui, il a ses mystères, mais il est tellement parfait…
Trop parfait pour être vrai, malheureusement ! C’est un conte de fée alors j’avais tellement envie d’y croire. Bon, l’autrice voulait ajouter un peu de piment à l’histoire et c’est vrai que la vie de Lizzie était beaucoup trop facile et parfaite depuis le début mais moi ça m’allait très bien ! Voilà qui m’a donc redescendu sur Terre. Décidément, la gente masculine n’est faite que pour me décevoir, même dans les livres 😩
Et le pétage de plomb de Lizzie au Spotted Pig ! Omg, j’aurais tout donné pour être à la table d’à côté et ne pas rater une miette du spectacle !
J’ai adoré ce moment, c’est le genre de drama qu’on aime ! En fait, on pourrait carrément en faire un film des aventures de Miss la Gaffe. Je trouve que c’est totalement adaptable à l’écran. Cette embrouille au restaurant est digne d’une scène de séries. Puis, comment ne pas rêver de cette vie de super working girl débarquée à New-York pour y faire carrière ? Ça me donne envie de rereregarder Le Diable s’habille en Prada [NB : j’n’ai pas résisté et j’ai rereregardé le film juste avant de faire cette chronique]. D’ailleurs, je viens de penser que c’est Anne Hathaway qui joue Mia dans Princesse malgré elle…adapté de cette grande série de notre enfance écrite par Meg Cabot ! Drôle comme tout se recoupe !
Taaiin Luke, salaud va ! Je voulais tellement y croire ! Je ne l’ai vu qu’à travers les yeux de Lizzie qui était follement amoureuse de lui et pour elle, il était juste parfait. Pour moi aussi du coup ! Après tout, la vie de Lizzie était assez féerique donc je souhaitais que l’autrice fasse durer le charme pour le troisième tome. J’ai l’impression que ce genre de mecs sont tous les mêmes ! Il a de la chance d’être riche, c’est la seule chose qui le rattrape ! Mais il finira par le regretter, Lizzie était incroyable. En fait, il le regrette même déjà puisqu’il a insisté pour qu’elle garde la bague de fiançailles (ce que j’ai trouvé très bizarre) et surtout il ne veut pas que Chaz tente sa chance avec elle comme si elle était sa chasse gardée.
Shari a raison au moins sur une chose (Shari, soit dit en passant, censée être la meilleure amie de Lizzie mais qui est totalement inexistante dans le tome 2 et qui revient faire la leçon à notre héroïne dans ce tome-ci…quelle audace !) : ce n’est pas Luke qu’on a aimé mais l’idée de ce qu’on se faisait de Luke. L’homme idéal en quelque sorte. Chaz n’est pas si mal non plus, hein. Il y a notamment un passage où il se compare à Luke en disant que celui-ci est beaucoup mieux que lui car il habite sur la Cinquième Avenue tandis que lui habite un quartier mal famé. Luke est un financier de très bonne famille alors que lui n’est qu’un assistant à la fac de philo. Plutôt ridicule d’entendre ça quand on sait que le père de Chaz et un des fondateurs de l’un des cabinets d’avocats les plus réputés de New-York. Chaz est quand même un supeeeeer parti, quoi qu’il en dise ! Ah là là, ces riches qui ne se rendent même pas compte qu’ils le sont !
N’empêche, après tout ça, je suis restée triste pour Luke alors qu’il l’a amplement mérité. Puis il est déjà parti se consoler dans les bras d’une autre, la nature même des coureurs de jupons 🙄 Je n’ai toutefois pas compris pourquoi il pleurait quand Lizzie et lui ont décidé de rompre. Les trompeurs aiment trop chialer pour se faire passer pour les victimes alors que c’est eux les fautifs de A à Z.
Enfin bref, j’ai passé un super moment avec Lizzie ! Et elle m’a appris pleins de trucs sur le mariage et les robes de mariées dont je n’avais pas la moindre idée. J’ai surtout retenu la liste de qui doit payer quoi concernant les frais de mariage, par exemple les bijoux, les locations, le caméraman etc.

C’était très intéressant, je mettrai moi-même à profit ces bons conseils si je me marie un jour (oui, oui, même moi, Amel, je prétends au mariage un jour ou l’autre 😩) ou si je suis choisie pour être la demoiselle d’honneur de quelqu’un (je serais une flamboyante demoiselle d’honneur en plus, les gens qui ne m’ont pas à leur mariage ne savent pas ce qu’ils ratent, je vous le dis !) Je crois que dans une vie parallèle, j’aurais grave pu être une wedding planner, j’ai trop le sens de l’organisation pour ces trucs-là 💒👩❤️💋👨 et, surtout, je suis amoureuse de l’amour. Que voulez-vous, c’est mon âme de lectrice éperdue qui parle 🥀
Lizzie m’a donné envie de me jeter dans l’aventure et d’aller arpenter les rues de New-York en quête de gloire ! Hâte de monter mes propres affaires moi aussi et d’inventer encore tout un tas de projets ! Je ne suis pas Miss la Gaffe (en vérité, je suis une meuf plutôt maladroite mais faisons comme si nous n’avions pas entendu), en revanche je suis bien Miss Independent 🙂
Les extraits que j’ai retenus

Je me retourne, et mon cœur fait un saut périlleux dans ma poitrine. Pourtant, il ne s’agit pas de Luke. Ce type debout dans les ultimes rayons de lumière dorée, incroyablement beaux en costume anthracite et cravate jaune à noeud double n’est pas mon fiancé.
C’est son meilleur ami.
Nom d’un chien ! Chaz vient de provoquer le grand huit de mon cœur. Pas question que j’essaye de comprendre pourquoi. En tout cas, je suis tellement paniquée que je sors la première chose qui me passe par la tête :
— Pourquoi t’es-tu mis sur ton trente et un ?
J’ignore pour quelle raison mon ton est aussi revêche. Après tout, Chaz n’y est pour rien, si mon cœur fait des siennes quand il ne porte pas sa sempiternelle casquette. Quoi qu’il en soit, je suis si émue par ma réaction physique à son apparence que ma voix ressemble à celle d’un garçon de douze ans qui mue.
— Il y avait un cocktail au département de philo, m’apprend-il tout en prenant ses clés dans sa poche.
Ses cheveux bruns qui, comme toujours, mériteraient une bonne coupe lui tombe devant les yeux. Je profite de ce qu’il ne me voit pas pour le reluquer davantage. Jolies chaussures, cuir italien au juger, dans les cinq cents dollars minimum. Le costard est admirablement taillé, onéreux également, et met en valeur ses épaules carrées. Il semble complètement déplacé, dans cette rue, laquelle comporte une boutique de paris délabrée, un restaurant de nouilles japonaises et un boui-boui crasseux. On dirait James Bond venant de débarquer dans une impasse de banlieue.
— Désolé d’d’être en retard, enchaîne-t-il. Tu n’as pas attendu trop longtemps, j’espère?
Ses prunelles croisent les miennes, et je m’empresse de détourner le regard tout en sentant que je rougis. Pourvu qu’il n’ait rien remarqué !
— Non, me dépêché-je de mentir. Pas du tout.
Omondieu ! Mais qu’est-ce que j’ai, bon sang !
— Au moins, il ne pleut pas. Allez, entre, je t’offre un verre.
Je le suis dans le vestibule de l’immeuble, où il ramasse son courrier. C’est drôle, mais je me sens bizarrement intimidée. Est-ce à cause du grand huit cardiaque ? Ou parce que je suis au courant de l’existence de Valencia ? Ou parce que Chaz ressemble si peu à ce qu’il est d’ordinaire ? En tout cas, j’ai l’impression d’être en compagnie d’un inconnu, pas d’un mec que je fréquente régulièrement depuis ma première année de fac, et qui, un jour à la cafét’, m’a fait tellement rire que mon café m’est sorti par les narines.

❤️
Sauf que les mots flottent à présent autour de nous.
Impossible de les ravaler.
Ça tombe bien, parce que j’ai aucune envie de m’excuser. Oh que non !
Et même, je repars à l’attaque !
— T’est-il venu à l’esprit que je préférais peut-être un petit mariage plutôt qu’une fiesta qui exige que mon fiancé soit absent tout l’été ?
— C’est vrai, Lizzie ? riposte-t-il, acide. Parce que, dans ce cas, je pense que ça peut s’arranger. Il nous suffit d’accepter la proposition de ta mère, avec tes sœurs qui se battront pour déterminer laquelle des deux prépare le gâteau le plus collant et ta grand-mère ivre morte sur la pelouse en guise de divertissement.
Un instant, j’ai l’impression que toute activité s’est interrompue, dans le restaurant. Je respire un bon coup. Chaz se prend la tête entre les mains.
— Oh merde, Luke ! gémit-il.
Mais ce dernier me toise d’un air de défi. Il ne reculera pas.
Moi si, en revanche.
Parce que, brusquement, je sais ce qui ne va pas, chez moi. Je sais exactement ce que j’ai.
Et je décide que trop, c’est trop. J’arrête les frais.
— Tu ne connais même pas ma famille, lancé-je en attrapant mon sac et en me levant de table. Je te rappelle que, depuis tout ce temps, tu n’as pas pris la peine de demander à la rencontrer.
— Écoute, Lizzie, commence Luke, un peu moins sûr de lui.
Je lui coupe la parole en brandissant un doigt plein de cals sous son nez. Si je n’ai pas de jolie manucure comme Valencia, je suis prête à parier que mes mains ont créé plus de ruchés de dentelle que les siennes. Ces cals, je les dois à mon seul acharnement. Et j’en suis salement fière.
— Personne ne manque de respect à ma grand-mère, surtout sans la connaître.
— Je suis…
— Pas un mot de plus ! Si c’est ce que tu ressens envers les miens, je te conseille de te marier avec toi-même, puisque, visiblement, tu es tellement épris de toi.
Bon, d’accord, ce n’est pas une répartie très astucieuse, mais rien d’autre ne me vient, sur le moment. Et puis, j’y vois à peine, car les larmes brouillent ma vision. Et j’espère que Luke l’a remarqué cette fois.
Chaz soulève un sourcil, aussi surpris par mon éclat que je le suis. Valencia a piqué du nez dans son verre, l’air gênée qu’on la voie en ma compagnie. Sauf que je ne peux plus reculer, à présent. D’ailleurs, je n’y tiens pas. Aussi, ignorant Luke qui se lève, je tourne les talons et m’en vais.

Et voilà que, sans crier gare, ça se reproduit : ma bouche l’emporte sur mon cerveau, et les mots m’échappent sans que je puisse les retenir :
— Je suis dans le caca…Je crois bien… Je crois que je suis amoureuse du meilleur ami de mon fiancé.
— Et alors ? rétorque-t-il, pas tellement surpris. Moi, c’est pire. Je suis amoureux de la fiancée de mon plus vieux copain.
Le silence tombe. Ni Chaz ni moi ne semblons plus respirer, et même les insectes se sont tus.
Ai-je bien entendu ? La fiancée de son plus vieux copain ? Mais…Mais c’est moi, ça !
Omondieu ! Chaz m’aime !
Voici pourquoi il est venu jusqu’ici on ce soir brumeux. Voici pourquoi il se tient devant moi, bras ballants, paumes ouvertes, sans rien cacher, sans plus d’ironie, sans plus de remarques mordantes, sans plus de Luke ou de Valencia, sans plus rien…
Sauf nous deux.
Il n’a fallu pour cela que quelques milliers de kilomètres entre Luke et moi, l’oubli de tous les sentiments qui n’étaient pas réels, et la mort d’une des personnes au monde à laquelle je tenais le plus.
Alors, comme poussés par une force extérieure, nous faisons chacun un pas vers l’autre et nous tamponnons.
— Oups !
— Lizzie !
Je jette mes bras autour de son cou, j’attire sa tête pour l’embrasser.
Ensuite, nous ne disons plus rien pendant très longtemps.

— Je ne suis pas douée pour attendre de voir ce qui va m’arriver dans le futur.
Une fois servis, nous levons nos verres pour trinquer.
— Tu plaisantes ? C’est pour ça que tu es la plus douée. Tu empruntes les chemins les moins courus et tu les transformes en or à tous les coups. Pourquoi, à ton avis, Luke s’accroche-t-il à toi, alors qu’il est à des milliers de kilomètres d’ici ? Tu es magique. Tout le monde le sait.
— Pas moi.
— Enfin, Lizzie ! Pour quelle raison crois-tu que ta grand-mère ait choisi d’être la plus proche de toi ? de toi, pas de tes soeurs ? Parce que tu étais la seule de la famille, avec elle, à ne jamais baisser les bras et à agir comme bon te semblait. Et maintenant, trinquons !
Me mordillant la lèvre, je brandis ma vodka.
— À ta mamie ! lance Chaz. Une vieille pocharde qui ne manquait pas de goût.
— À mamie, renchéris-je, en me remettant à pleurer.
Sauf que ce sont des larmes de joie. Parce que quelqu’un vient enfin d’avoir des paroles justes pour évoquer ma grand-mère.
Laquelle, j’en suis sûre, applaudirait des deux mains en apprenant ma liaison avec Chaz.
Je bois.
À mamie.

— Euh…Allô ? marmonné-je la bouche sèche, les doigts tremblants. Monsieur Geck ?
— C’est moi, répond une voix impatiente enfumée par trop de cigares.
Je repars dans le laïus que je viens de servir à sa fille. En cet instant, sous le soleil éclatant, face à la rivière, tandis que les caméras continuent de tourner, avec Chaz à quelques mètres de là qui me surveille comme un berger allemand ébouriffé, et Henry Geck au bout du fil, j’ai vraiment l’impression de vivre une expérience de désincarnation. Tout se passe en effet comme si le charme qu’il m’a fallu déployer tant de fois dans mon existence en vue de rattraper une de mes légendaires indiscrétions me revenait avec une puissance encore jamais égalée pour se concentrer sur mon interlocuteur. Je ne suis plus Lizzie Nichols, restauratrice presque certifiée ès robes nuptiales, fiancée de Luke de Villiers qu’elle trompe au passage avec son meilleur ami, ayant explosé l’Échelle des Grosses Vilaines, sur le point de devenir SDF et chômeuse.
Je suis Elizabeth Nichols, créatrice brillante et recherchée de tenues de mariage n’ayant qu’un seul but : fabriquer de belles robes pour futures – et demoiselles d’honneur, fillettes et chiens – accessibles au plus grand nombre grâce à des tarifs raisonnables.
Je suis incandescente. Je suis invincible.


Une petite série qui a l’air très agréable à lire. Ça me fait penser que je n’ai pas lu beaucoup de romance dernièrement. Il daudrait que j’y remédie.
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Salut Marie-Luce, c’est une lecture tellement rafraîchissante, je ne peux que te la recommander ! J’en garde un super souvenir, j’avais kiffé 😁
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