La Sélection, tome 3, Kiera Cass
Présentation
UNE SEULE CANDIDATE SERA COURONNÉE
Trois cents ans ont passé et les États-Unis ont sombré dans l’oubli.
De leurs ruines est née Illéa, une monarchie de castes.
Mais un jeu de télé-réalité pourrait bien changer la donne.
La Sélection a bouleversé la vie de trente-cinq jeunes filles. Déchirées entre amitié et rivalité, les quatre candidates encore en lice resteront liées par les épreuves qu’elles ont dû surmonter ensemble. Entre les intrigues amoureuses et celles de la cour, c’est une lutte de tous les instants pour demeurer fidèles à leurs idéaux.
America n’aurait jamais pensé être si près de la couronne, ni du cœur du Prince Maxon. A quelques jours du terme de la compétition, tandis que l’insurrection fait rage aux portes du Palais, l’heure du choix a sonné. Car il ne doit en rester qu’une…
12.5/20
Chronicle
DÉ-GOU-TÉE
Complètement dégoutée de la fin. Je veux qu’on me rembourse les heures de ma vie passées à lire cette trilo. Si j’avais su que ça se terminerait comme ça, je ne l’aurais jamais lu. J’avais vraiment le seum, pas du tout envie que ça se finisse de cette façon.
Donc, dès le début, America nous expose son penchant pour la polygamie avec des : « Je ne peux pas vivre dans un monde sans Aspen » suivi trois pages plus tard par : « Je veux passer ma vie avec Maxon ». Elle me faaaaatiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiigue ! On s’ennuie, il ne se passe absolument rien. En plus de cela, c’est la même choses que les deux autres bouquins : Maxon veut qu’elle lui avoue ses sentiments afin qu’il puisse directement la choisir et mettre fin à la Sélection mais America ne veut pas car il fricote aussi avec les autres concurrentes afin de s’assurer une roue de secours si jamais elle lui dit non… Vous voyez le cercle vicieux ? Tain, je suis beaucoup trop âgée pour pouvoir m’intéresser un tant soit peu à ce genre d’enfantillage.
Du coup, la situation stagne au même point de départ, je dirais même qu’on s’embourbe dans ce triangle amoureux un peu barbant. Et c’est alors que l’auteure décide de raccourcir ces amours difficiles en décrétant désormais
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Maxon comme le seul élu de son cœur. Je n’ai pas trouvé naturelle la transition de l’indécision d’Ame à son amour éperdu pour lui. Au contraire, j’avais plus l’impression au début qu’elle se forçait à l’aimer et je n’ai pas apprécié.De toute façon, j’étais team Aspen à la base. D’ailleurs, ce dernier m’a fait trop de peine. Puis, genre,
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Lucy et Aspen ????? Sérieusement ?! Dégoutée, c’est n’importe quoi. J’aurais préféré qu’il finisse seul mais l’auteure tenait visiblement beaucoup à nous offrir un happy end où tout le monde trouve l’amour et est content. Je le redis, j’ai trop le seum.Et la scène où America se jette sur Aspen et que Maxon les grille, je ne sais pas vous, mais moi, je l’ai trouvé hyper gênante. Quelle idée de se coller à Aspen pour lui parler
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– surtout quand c’est pour lui dire qu’elle a finalement choisi Maxon.J’étais moi-même hyper embarrassée rien qu’en l’imaginant, j’avais envie de la tuer !
N’empêche, je dois dire que j’ai été prise dans ce tourbillon amoureux vers la fin et je passais moi aussi par pleins d’émotions mais les lettres de Maxon m’ont fait redescendre sur Terre. Elles sont d’une mièvrerie comme j’en ai rarement lue au cours de mon existence. Ça m’a quand même fait sourire de lire ça, c’est mignon mais trop fleur bleue, trop précieux.
Ah, en fait, qu’est donc devenue Anne ? J’aurais bien voulu le savoir. Et en parlant de ces femmes de chambre, j’ai trouvé tout au long de ma lecture de la saga qu’America parlait à ses bonnes comme si elle avait commandé toute sa vie. Pour une 5, elle s’y est faite très vite à la vie de palais et de princesse. Son personnage est incohérent sur ce point mais ça reste un détail (un petit détail que j’avais envie de souligner néanmoins parce que ça a retenu plusieurs fois mon attention).
Bref, la fin, c’est un grand non pour moi. Je n’ai pas aimé et ça a fait baisser ma note du livre. Au moins, ce dénouement nous fait espérer que le royaume prendra un chemin plus démocratique et que les castes seront abolies, c’est déjà ça. Rendez-vous donc au tome 4 afin de constater si c’est bien le cas.
Les extraits que j’ai retenus

« Peut-être ai-je tort, alors laisse-moi te dire une bonne chose : bats-toi, America ! Pas pour l’argent ni la célébrité, mais bats-toi quoi qu’il arrive. Peu importe tes ambitions, America, rassemble toute ton énergie pour les atteindre.
Si tu parviens à tenir la peur à distance et à ne pas te contenter des seconds rôles, alors je serai comblé. Vis ta vie. Sois aussi heureuse que possible, tourne le dos à ce qui n’a aucune importance, et bats-toi.
Je t’aime, ma puce. Au-delà de ce que les mots peuvent exprimer. Je pourrais peut-être peindre mon amour, mais une toile ne rentrerait pas dans cette enveloppe. De toute façon je t’aime, au-delà de la peinture, au-delà de la musique, au-delà des mots. Et j’espère que tu sentiras toujours cet amour, même quand je ne serai plus à tes côtés.
Ton papa qui t’aime. »

— Maxon ?
— Oui ?
— Si la situation était différente, si vous n’étiez pas prince et vous pouviez choisir votre métier, c’est ça que vous choisiriez ?
— Photographe, vous voulez dire ?
— Oui.
— Absolument. Photographe d’art, ou spécialisé dans les portraits de famille. Ou pour la publicité, n’importe quoi ferait l’affaire. C’est ma passion. Vous pouvez le constater vous-même, je crois.
— Oui, je le vois bien.
— Alors pourquoi me poser la question ?
— C’est juste que… vous deviendriez un Cinq.
— Et ce serait une fierté pour moi, me répond Maxon avec un sourire serein.
— Pour moi aussi.
Subitement, comme sur un coup de tête, Maxon se tourne vers moi et prend mes mains dans les siennes.
— Dites-le, America. Je vous en conjure. Dites que vous m’aimez, que vous voulez être à moi, et à moi seul.

— Ne pleurez pas America, me lance Aspen en négligeant l’étiquette.
— Tout va finir par s’arranger, m’assure Maxon.
Nous restons silencieux un long moment, à moins que la douleur ne me fasse perdre la notion du temps.
— C’est merveilleux d’être aussi dévoué à quelqu’un, déclare soudain Maxon.
[…] Aspen et moi tournons la tête vers lui et nous le voyons étudier le mur au-dessus de moi. Là, entre un dessin gribouillé par l’un de ses frères cadets et une photo de son père, plus jeune, il y a un petit mot.
« Je t’aimerai toujours. Je t’attendrai jusqu’à la fin des temps. Je suis à tes côtés, quoi qu’il arrive. »
Mon écriture était un peu moins soignée il y a un an, à l’époque où j’avais laissé ce petit mot sur le rebord de la fenêtre à l’intention d’Aspen, et j’avais agrémenté ma prose de petits cœurs ridicules, mais après tout ce temps je suis encore sensible à la portée de cette promesse. C’était la première fois que je l’avouais noir sur blanc, et la tournure que prenait notre relation me plongeait dans l’angoisse. Je me souviens aussi que j’avais une peur bleue que ma mère trouve ma lettre avant Aspen. C’était il y a des siècles.
Et aujourd’hui, j’ai surtout peur que Maxon reconnaisse mon écriture.
— Ce doit être agréable d’avoir une bonne amie à qui écrire, fait Maxon en amorçant un sourire attristé. Une lettre d’amour… Je n’ai jamais eu droit à ce luxe. A-t-elle tenu parole ?
Aspen va chercher des coussins sur la seconde couchette et les cale sous ma tête. Il évite soigneusement de croiser nos regards, le mien et celui de Maxon.
— Ecrire, c’est difficile, finit-il par répondre. Mais je sais qu’elle est à mes côtés quoi qu’il arrive, je n’ai aucun doute là-dessus.
Une nouvelle douleur s’éveille en moi. En un sens, il a raison. Nous serons toujours liés l’un à l’autre. Mais… ces promesses inscrites sur un morceau de papier ? Cet amour dont la force irrésistible me soulevait à une époque ? Envolés. Est-ce qu’Aspen compte encore dessus ?
Mon regard se pose sur Maxon et je me rends compte que sa tristesse se teinte de jalousie. Cela ne m’étonne pas. Je lui avais dit que j’étais déjà tombée amoureuse, je m’en souviens très bien. Il avait paru presque vexé à l’époque. S’il apprend que mon premier amour n’est autre qu’Aspen, son garde dévoué, je suis certaine que cela va lui briser le cœur.
