La Sélection, tome 1, Kiera Cass
Présentation
35 CANDIDATES. 1 COURONNE. LA COMPETITION DE LEUR VIE.
Trois cents ans ont passé et les États-Unis ont sombré dans l’oubli. De leurs ruines est née Illéa, une monarchie de castes. Mais un jeu de téléréalité pourrait bien changer la donne.
Elles sont trente-cinq jeunes filles : la « Sélection » s’annonce comme l’opportunité de leur vie. L’unique chance pour elles de troquer un destin misérable contre un monde de paillettes. L’unique occasion d’habiter dans un palais et de conquérir le cœur du prince Maxon, l’héritier du trône.
Mais pour America Singer, cette sélection relève plutôt du cauchemar. Cela signifie renoncer à son amour interdit avec Aspen, un soldat de la caste inférieure. Quitter sa famille. Entrer dans une compétition sans merci. Vivre jour et nuit sous l’œil des caméras…
Puis America rencontre le Prince. Et tous les plans qu’elle avait échafaudés s’en trouvent bouleversés…
TOUT JEU COMPORTE DES REGLES, ET LES REGLES SONT FAITES POUR ETRE TRANSGRESSEES.
14/20
Chronicle
J’étais trèèès enthousiaste à l’idée de commencer La Sélection, une saga que j’attendais de lire depuis archi longtemps ! C’est une des plus anciennes séries présentes dans la liste de mes envies (quasi tout en haut de la liste !), mais je n’ai jamais eu l’occasion de la lire jusqu’à maintenant. Je dois admettre que j’ai été un peu déçue. Vu sa popularité, je m’attendais à franchement mieux. En fait, j’ai peut-être trop attendu pour la lire, justement. Je me suis sentie un tout petit peu vieille pour ce genre de lecture. Je dirais que c’est plus adolescent que young adult.
Du coup, la fameuse Sélection, c’est un remake du Bachelor version princesse.
Dans le fond, j’ai bien aimé. Les histoires de princesses, c’est mon péché mignon, je n’y résiste pas.
Cependant, le scénario est vraiment simpliste, candide même. En conséquence, au bout de la cinquantième page, je commençais déjà à m’ennuyer. Il ne se passe pas grand-chose dans ce tome. Ça a au moins le mérite de se lire vite : commencé hier matin, fini hier aprèm, en trois/quatre heures max, c’était bouclé, et ça m’arrange ! Si je pouvais terminer la série avant la fin du mois d’août, ce serait le top.
Le plus décevant reste que tout ça, c’est du déjà-vu. Je n’ai rien trouvé de bien original. On sait déjà comment ça va se finir, un petit univers dystopique, l’éternel triangle amoureux et le tour est joué. J’ai l’impression d’en avoir lu dix mille des histoires comme ça.
On ne peut pas faire plus standard non plus que l’héroïne. America n’est pas comme les autres Sélectionnées, superficielles et conformistes. Non, elle, elle est la farouche prétendante du Prince, qui ne l’aime pas, s’oppose à lui et finit (évidemment) par tomber amoureuse. Bon, ça casse pas trois pattes à un canard (… maintenant que j’y pense, qui a inventé cette expression ?!)
Voilà tout. Des personnages très classiques dans une histoire très classique. Je dirais même que La Sélection, c’est typiquement le genre de saga formatée, calibrée pour le grand public, + manque d’action et d’originalité, ça donne une lecture pas des plus passionnantes, mais relativement distrayante. Et, bien entendu, on a hâte de savoir pour lequel des deux bellâtres le cœur de notre rousse va pencher.
Les extraits que j’ai retenus

— Aspen, il y a un problème ?
— Ça ne va pas du tout, grommelle-t-il.
— Qu’est-ce qui ne va pas, exactement ?
— America, c’est moi qui suis censé mettre du pain sur la table. Je trouve cela humiliant de venir ici et de me faire servir.
— Mais je te donne à manger chaque fois !
— Tu me donnes tes restes. Tu crois que je suis aveugle ? Cela ne me dérange pas de manger ce que tu laisses dans ton assiette. Mais là… c’est trop !
— Aspen, tu me couvres de cadeaux. Tu t’assures que je ne manque de rien. J’ai tout un bocal…
— … rempli de pièces sans valeur ? Tu crois que c’est un argument valable ? Franchement, America, tu n’as pas compris que ça me gêne ? J’adore t’entendre chanter, sauf que je ne peux pas te payer autant que les autres !
— Tu n’es pas obligé de me payer ! C’est un cadeau que je te fais ! Tout ce qui m’appartient est à toi, tu le sais !
— Je n’ai pas besoin de ta charité, America. Je suis un homme. Je dois subvenir à tes besoins.
Aspen fourrage des dix doigts dans ses cheveux. Comme à son habitude, il analyse la pertinence de ses arguments. Cette fois-ci, je lis quelque chose de différent dans son regard. Ce n’est plus de la concentration, mais un affolement qui brouille peu à peu ses traits. A la vue de la torture qu’il s’inflige, ma colère s’émousse et cède la place à la culpabilité. J’ai voulu le gâter, pas l’humilier.
— Je t’aime, Aspen…
— Je t’aime aussi, America.

— Vous parlez comme un livre poussiéreux.
— Je plaide coupable. Je suis un pur produit de mon éducation, et je vous prie de m’en excuser.
— L’éducation. Ridicule.
— Excusez-moi ?
— C’est ridicule !
— De quoi parlez-vous ?
— La Sélection ! Toute cette mascarade ! Vous n’êtes jamais tombé amoureux ? C’est comme ça que vous voulez choisir une femme ? Vous êtes vraiment superficiel à ce point ?
— Je comprends et respecte votre point de vue, croyez—moi. Dans mon monde, pourtant, le moindre de mes gestes est surveillé, je n’ai pas l’occasion de faire beaucoup de rencontres. Les jeunes femmes que je croise sont filles de diplomates et nos sujets de conversation limités, à tout le moins. Quand nous avons la chance de parler la même langue…
Maxon lâche un petit rire. Moi, ça ne m’amuse pas. Il s’éclaircit la voix.
— Les circonstances étant ce qu’elles sont, je n’ai pas eu l’opportunité de tomber amoureux, ajoute-t-il. Et vous ?
— Moi, si.
A peine cet aveu a-t-il franchi mes lèvres que je le regrette. Ma vie sentimentale ne le concerne pas.
— Dans ce cas, je vous envie, rétorque le prince, soudain jaloux. Mes parents se sont rencontrés grâce à la Sélection et ils ne se sont pas quittés depuis. J’espère trouver le bonheur, moi aussi. Trouver une femme qui captera l’affection de tous mes sujets, qui sera ma compagne et charmera les dirigeants des autres nations. L’amie de mes amis, et ma confidente.

Je songe depuis un moment à tenter cette série, ton avis mitigé ne me convainc pas. Je pense que je vais encore laisser cette série de côté. 🙂
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En effet, cette saga n’a pas su me convaincre non plus. Pour ma part, j’ai été super déçue par la fin de la trilo et je rajouterais que les deux tomes suivants qui se passent vingt ans après l’histoire initiale et qui closent la saga n’ont pas grand intérêt. Je ne recommande pas plus que cela cette série, hormis à un public adolescent qui est clairement la cible visée. Merci pour ton retour 😊
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