Humaine, tome 3, Rebecca Maizel
Présentation
Lenah has sacrificed everything – including the love of her soulmate Rhode – to save Rhode and the world from a vampire plague. But when the only good vampire left is murdered, she knows she must avenge his death. The problem is that the murderer is her former boyfriend, Justin, who has not only become a vampire himself, but one of the most evil she has ever encountered. Lenah knows she will have to kill him in order to save her twenty-first-century friends, but can she do it? The answer is clearer when she discovers that Justin’s taken her beloved Rhode hostage and is slowly turning him into a vampire too. But Rhode no longer remembers Lenah, and killing anyone is now against her nature. Will the heartbreak of seeing Rhode corrupted lead her to take a path from which she may never be able to return?
16.5/20
Chronicle
Tout d’abord, un très grand merci à la médiocrité et à l’incompétence des éditeurs français qui ne finissent pas de traduire et publier les séries qu’ils commencent. Grâce à eux, je révise mon anglais. Et j’en avais bien besoin. Ça devait faire 30 ans que je n’avais pas lu un livre en VO donc, j’dois admettre que c’était un peu laborieux au début mais ma lecture s’est fluidifiée petit à petit et je lisais sans discontinuer (note à moi-même : reprendre la lecture en anglais !!)
Du coup, j’attendais de lire ce dernier tome impatiemment. J’avais été très touchée par l’amour inconditionnel que se portaient Rhode et Lenah dans le tome 2 donc ça m’a dépité de voir Rhode si peu présent ici. J’aurais vraiment préféré qu’il soit plus intégré dans l’action. Ça m’a rappelé le dernier tome d’Hunger Games où on ne voit pas beaucoup Peeta, eh bien là, c’était la même chose.
Globalement, cette fin me déçoit (nooon, décevoir, c’est trop fort. On va plutôt dire qu’elle n’a pas été à la hauteur de mes espérances). J’ai trouvé ce tome très alambiqué. En fait, l’intrigue principale n’est pas très réaliste. Elle est compréhensible, mais beaucoup trop tirée par les cheveux. Justin n’est
voir le spoil
un vampire que depuis 3 ans mais il a réussi à tuer le plus vieux et le plus puissant vampire du monde dès le début du livre, et il est même arrivé à tuer les Hollow Ones et mettre la pagaille dans le monde vampirique.Et puis, d’abord, pourquoi Justin est-il resté un vampire ?? Ça, c’est la grande énigme de ce tome dont on finit par avoir la réponse : grâce à la vieille bague en onyx de Lenah qu’elle avait perdu dans la bataille du volet précédent et que Justin avait récupéré. L’onyx est une pierre très spéciale qui absorbe l’énergie et le sang de celui qui la porte et Lenah a porté cette bague plus d’un demi-millénaire donc ce bijou conférait un pouvoir absolu à Justin qui lui a permis de rester vampire et d’acquérir des pouvoirs magiques. D’accord, là ça tient encore la route.
Seulement, quand on nous explique que grâce au sang de Lenah contenu dans la pierre d’onyx, les Hollow Ones ont pu créer une nouvelle sorte de vampires, les Demelucrea, pouvant tolérer la lumière du jour et ne souffrant pas des tortures mentales des vampires normaux, et qu’ils ont aussi pu concevoir un antidote permettant de redevenir humain à partir de ce sang… Bon, là ça devient quand même un peu moins net. A la limite, pourquoi pas ? En tout cas, ces éléments arrangent le happy end que l’auteure nous a concocté.
Ensuite, il y a évidemment le cas Justin. Il faut reconnaître que ce n’est pas très crédible qu’il devienne, un peu comme ça, le roi des vampires. Je me suis demandé si, à part nos personnages principaux, il n’y avait pas d’autres vampires qui pourraient intervenir parce que sa folie de pouvoir et de vengeance menaçait toute la communauté et non pas juste Lenah. Par exemple, quand son cercle attaque l’assemblée des élèves, tous crocs dehors, à la vue de tous les humains : les vampires ne sont pas censés cacher leur existence ? Il les met en danger.
Le plus embêtant avec Justin, c’est le combat final avec Lenah. Cette dernière va à sa rencontre toute seule et sort victorieuse de leur affrontement. Donc, une humaine tue le plus puissant des vampires toute seule. Franchement, je trouve le dénouement un peu trop facile.
Nonobstant (oui, j’utilise des mots du XIIIème siècle haha), j’ai vraiment eu de la peine pour Justin. Sa mort est tellement triste. Comme l’a dit Lenah, la seule erreur qu’il a faite finalement, c’est de l’avoir aimé. Sa haine aura eu raison de son âme, ce jeune homme pourtant rempli de vie et de joie il y a encore quelques années.
Mais ma peine a été compensée par mon bonheur de retrouver Rhode, sain et sauf et ayant recouvré la mémoire.
La fin est magnifique : amour, amitié, mélancolie et champ de lavande.
J’ai beaucoup hésité entre Bronze et Silver list mais cette fin est tellement belle qu’elle rattrape tout ce que j’ai pu dire plus haut.
Enfin les retrouvailles entre nos deux âmes sœurs. Ils ont souffert, ils ont combattu, ils se sont perdus et ils se sont retrouvés, pour toute la vie désormais, loin des horreurs et de la fureur de leur passé de vampire. Leur amour me touche profondément. Leur amour pour la vie et leur quête d’humanité.
Rebecca Maizel écrit tellement bien l’amour et la justesse de leurs sentiments. Man, this ending got me in my feelings. I was so emotional, I couldn’t stop two or three tears to run down my cheeks. A very beautiful love. Lenah Beaudonte was fearing the day when she won’t be able to feel the warmth of Rhode’s body next to her any more. Now she will feel it until the end because he’s human, and she’s human too. And utterly free.
Les extraits que j’ai retenus

— Oh, tiens, salut la hors-la-loi, dit-il. Tu viens de rater Lenny, le gardien de nuit. Je parie qu’il aurait aimé te voir. Tu lui aurais donné quelque chose à faire.
— C’est le couvre-feu pour toi aussi, ai-je répondu. J’ai pointé le ciel du doigt; je n’avais pas besoin de télescope. C’est la Grande Ourse, dis-je.
Il fouilla dans sa poche.
— Je le sais déjà. J’étudie les étoiles. J’ai une autorisation spéciale.
Il me tendit un document d’extension de couvre-feu stipulant que Tony Sasaki avait le droit d’être dehors jusqu’à minuit.
Il ajusta de nouveau le télescope.
— Tu as vu ma toile céleste. Je ne peux pas voir les étoiles comme il faut.
— Elles me paraissent bien, moi.
Il regarda dans la lunette du télescope.
— D’habitude, plus je suis près de la baie, plus les étoiles sont lumineuses, a-t-il déclaré. L’océan les reflète et leur donne une espèce de lueur salée. Ces maudits lampadaires et ces boîtes d’appel d’urgence couvrent la lumière. Hé ! Ça ne te dit pas de marcher jusqu’à la plage, en ville ? J’ai besoin d’un compagnon de route. La baie ne fait pas justice au ciel nocturne ce soir.
Je levais un sourcil devant son audace.
— Je ne pense pas que ton laissez-passer fonctionnera là-bas.
Il ria fort en jetant sa tête en arrière. Bon sang, ce que ça m’avait manqué.
— Tu es drôle, dit-il.
— J’essaie, ai-je répondu, mais j’en étais tout le contraire.
Traduction personnelle

— Arrivera-t-il un jour où je ne pourrais plus sentir ta chaleur ?
Rhode ne répondit pas.
— Cela arrivera-t-il ? insistai-je, sachant que les vampires qui étaient amoureux pouvaient encore sentir la chaleur de l’un et de l’autre, même lorsque le reste de leur corps était devenu froid.
Quand nous arrivâmes à la maison, Rhode me conduisit dans le hall obscur et me répondit par un baiser. Un baiser que je ne pouvais goûter mais qui me réchauffait la poitrine – un baiser qui me disait d’un geste doux ce qu’il ne pouvait pas prononcer à haute voix : un jour, je ne pourrais plus sentir son étreinte.
Traduction personnelle

— Rhode, murmurai-je, je suis désolé pour aujourd’hui.
— Pourquoi tu me fais ça ? demanda-t-il. La musique redoubla autour de nous. Tu m’embrouilles. Complètement. Je n’arrive pas à te comprendre. Ton comportement, la manière dont tu me regardes, ce que je ressens pour toi. Ses yeux dansaient sur mon visage comme s’il comprenait quelque chose sur moi pour la première fois. Fascinante, dit-il. Et belle.
Sa passion était si féroce. L’intensité qui émanait de lui me serra la gorge.
— Pourquoi moi ? demanda-t-il.
— Je ne sais pas, ai-je bégayé, car je ne voulais pas mentir. Pourquoi devrait-il y avoir une réponse ?
— Honni soit qui mal y pense, continua-t-il doucement. Tu crois à ça ?
Rhode déplaça sa paume à l’arrière de ma tête. Il allait m’embrasser.
— Je crois en l’intention, dis-je. Je crois que si tu veux du mal aux autres, tu n’apporteras que la ruine sur toi-même.
— Et si tu veux aimer quelqu’un si fort que tu fais apparaître cet amour comme par magie ? demanda Rhode.
Sa bouche était presque sur la mienne. Je pourrais presque le goûter. Je rapprochais ma bouche de son visage.
Il murmura doucement et son souffle toucha mes lèvres : « Peut-être que je voulais juste tellement t’aimer que je t’aie inventé. Et maintenant tu es là, dansant avec moi. »
Nous aurions pu être seuls dans cette pièce ; nous aurions dû être seuls. J’allais embrasser Rhode. Ici. Maintenant.
— Tu… m’aimes ? chuchotai-je.
Ses lèvres s’ouvrirent pour répondre. Il était sur le point de dire quelque chose quand une ombre au-dessus de lui entra dans la lumière. Sur le balcon, juste derrière la tête de Rhode, se trouvait le vampire.
Traduction personnelle

Sois courageuse, me suis-je dit. Sois courageuse.
— Je pense… dit Henri calmement, se tenant près de moi, je pense que tous les vrais leaders ressentent la peur.
Je pouvais me voir deux fois dans le reflet de ses lunettes de soleil aviateur.
— Ah, donc tu lis dans mes pensées. J’espère au moins que c’est distrayant.
— Parfois, Renoiera, elles sont assez évidentes.
— Je veux être la meilleure version de moi-même, ai-je dit. Mais ce n’est pas facile.
— Ce n’est jamais le cas, dit Henri.
Cassius marchait devant nous et il tourna un peu la tête pendant que je parlais.
— Vampires, humains, métamorphes, phénix, habitants des océans, sirènes – je pense que nous voulons tous la même chose, Renoiera, a ajouté Henri. Être humain.
— Je voudrais pouvoir te le donner.
Henri ne répondit que par un petit sourire, un sourire reconnaissant.
Traduction personnelle

— Tu ressembles à une reine. Il arborait un petit sourire.
Mes cheveux étaient coiffés en une longue tresse derrière mon dos, je me sentais plus à l’aise de cette façon. Je me suis de nouveau regardé dans le miroir. J’avais respiré la lavande pendant des siècles. Le soleil qui a touché ma peau ces trois dernières années a dessiné des taches de rousseur sur mes joues. J’ai vécu en dehors des flux et des reflux naturels du monde. Oui, la Terre avait tourné, mais sa rotation m’avait dépassée.
Plus maintenant.
Je redressais mes épaules, la dernière chose dont j’avais besoin reposait sur une table à proximité.
La lune envoyait une aquarelle de lumière sur le bois. Le journal de Rhode, sorti de mon sac. C’était mon seul vrai compagnon en son absence. Je l’ai ouvert et un petit morceau de papier en est tombé. Je lus les mots à voix basse : « demande-toi mon amour, si tu n’as pas été très cruel de m’avoir ainsi envoûté, si détruit ma liberté ».
Je n’avais pas déchiré ce morceau de papier. Je n’en ai pas eu besoin. Je connaissais les mots par cœur.
Cassius vérifia la position de la lune.
— Il est temps, dit-il.
Traduction personnelle


