Avant le Labyrinthe – préquel, tome 1, James Dashner
Présentation
Treize ans avant que Thomas entre dans le labyrinthe, une éruption solaire a frappé la Terre. Mark et Trina ont survécu à la catastrophe. Mais cette terrible épreuve n’est rien comparée à ce qui les attend. Une étrange épidémie se répand aux États-Unis, elle frappe de folie les individus qu’elle atteint. Pire, elle met en danger jusqu’à l’existence de la race humaine !
Convaincus qu’il existe un moyen de sauver les malades, Mark et Trina sont bien décidés à le trouver … s’ils parviennent à rester en vie. Dans ce monde dévasté, certains préfèrent tuer pour que personne ne découvre la vérité.
14.5/20
Chronicle
Après la déception que j’avais ressenti pour le dernier tome de la trilo, je dois avouer que je n’étais pas véritablement pressée ni même enchantée à l’idée de lire ce premier préquel. Et en effet, j’ai eu beaucoup de mal à m’y mettre. Jusqu’à la deuxième partie du livre, qui elle, m’a absorbé.
De fait, je dirais que cette lecture a été tout en demi-teinte, la première partie ennuyeuse et la deuxième enfiévrée.
La première centaine de pages ne m’a donc pas vraiment intéressée même si j’ai bien aimé les personnages. Je lisais pour lire mais il m’a été difficile de focaliser mon attention sur les péripéties de notre héros Mark, au moins jusqu’à leur rencontre, à lui et à Alec, avec le groupe d’illuminés dans la forêt. J’ai vraiment suivi ça à fond. C’était un peu flippant en plus et j’ai bien aimé. En fait, j’aime beaucoup cette atmosphère stressante que dégage les bouquins maintenant. Je m’y suis faite et ça force le lecteur à être toujours en alerte et donc s’immerger pleinement dans l’histoire.
Après cet épisode, il a refallu un peu de temps à l’action pour redémarrer. Du coup, rebelote. Je n’étais plus dedans. A un moment, j’ai même trouvé ma lecture un peu difficile à boucler. Je me disais que finir les 200 pages qui me restait allaient être difficile. En fait, je m’en foutais. Voilà. Je n’en avais rien à faire de ce qu’il se passait.
Et perso, les flashbacks ne m’ont fait ni chaud ni froid. Ils étaient intéressants pour mieux comprendre la personnalité de Mark et le périple du petit groupe qui les a amenés jusque-là mais je trouvais quand même qu’il ralentissait l’intrigue. Ils étaient un peu comme un cheveu sur la soupe. Il y a certains flashbacks qui m’ont plu (celui quand ils se font braquer par les deux pilleurs sur leur bateau était très prenant) mais bon, dans l’ensemble, ils m’ont irrité et ennuyé.
Toutefois, j’étais triste lorsque Mark se rendit compte
voir le spoil
qu’il était contaminé. Le voir lutter contre la folie qui commençait à le ronger m’a fait beaucoup de peine. C’est un personnage très attachant et j’étais d’autant plus admirative de sa force et sa ténacité à retrouver les filles pour les mettre à l’abri.Par conséquent, quand Alec et Mark se mettent activement à la recherche des filles qu’ils ont perdues dans la forêt
l’histoire a pris un nouvel intérêt pour moi.
Leur marche sur la ville grouillante de contaminés pour les récupérer étaient très angoissante. Je ne pouvais pas lâcher le livre avant de savoir s’ils allaient réussir ou pas. J’étais stressée et intéressée à la fois.
Et lorsque leur mission fut accomplie, je ne pouvais pas m’empêcher de me sentir défaitiste et abattue. A part Deedee, immunisée,
voir le spoil
ils avaient tous attrapé la braise et sombraient dans la folie. Heureusement que Mark, dans son dernier élan de lucidité, a eu la bonne idée d’amener Deedee jusqu’au transplat.D’ailleurs, la petite Deedee, peut-être que c’est Teresa ? Ou Brenda ?? Je n’arrêtais pas de me poser la question. Je suis sûre que c’est Teresa. Je me demande si on aura la réponse au tome suivant.
Et puis, pour terminer, cette fin déchirante.
Une fin apocalyptique et magnifique à la fois, qui a su m’émouvoir au plus profond de mon être. Mark et Trina. Trina et Mark. On peut s’oublier, mais l’amour, lui, se souvient toujours de nous. J’espère que dans leurs derniers instants, ils ont pu se dire à quel point ils s’aimaient.
Update : Je relis cette chronique que j’ai écrite y’a quatre ans et le dernier paragraphe me tue. “On peut s’oublier, mais l’amour, lui, se souvient toujours de nous.“ J’étais vraiment inspirée ce jour-là, la vie d’une poétesse incomprise.
Les extraits que j’ai retenus

— Ce livre serait bien meilleur si je n’avais pas un voyeur sur le dos, déclara Trina sans l’ombre d’un sourire.
Elle tourna une autre page et continua sa lecture.
— Ce n’est que moi, dit bêtement Mark.
En sa présence, il se sentait presque toujours stupide. Il sortit de derrière son arbre.
Elle rit et se décida enfin à lever les yeux vers lui.
— Il était temps que tu te pointes ! J’allais commencer à parler toute seule. J’étais là avant le lever du soleil.
Il s’approcha et s’assit à côté d’elle. Ils s’étreignirent brièvement et il se souvint de la promesse qu’il s’était faite en se levant.
Il se détacha d’elle pour mieux l’observer, sans se soucier du sourire crétin qu’il affichait sans doute.
— Tu sais quoi ?
— Quoi ? demanda-t-elle.
— Je crois que ça va être une journée idéale.
Trina sourit, et l’eau du torrent continua à s’écouler à leurs pieds, comme si ses paroles n’avaient aucune importance.

— Tu as avalé ta langue, fiston ?
Mark fixait le dossier du siège d’Alec comme s’il y avait un message stupéfiant écrit dessus.
— Non. J’ai peur, c’est tout.
Cela faisait longtemps qu’il avait renoncé à jouer les braves en présence du vétéran.
— Peur ? Tant mieux. Un bon soldat a toujours peur. Rien de plus normal. C’est ta réaction à cette peur qui va te grandir ou te détruire.
Mark sourit.
— Tu me l’as déjà dit plusieurs fois. Je crois que j’ai compris.
— Alors humecte-toi le gosier un dernier coup, et en route !
— D’accord.
Mark prit une longue rasade à la gourde. Le poids de son cauchemar commençait à diminuer un peu.
— C’est quoi le plan ? demanda-t-il.

— D’après Alec, les orages risquent de devenir de plus en plus violents. Il dit que le temps va se dégrader à l’échelle de la planète.
— Bah, je m’en fiche. Je préfère encore la pluie, le vent et les éclairs à ce qu’on a connu jusqu‘ici. On n’aura qu’à rester dans cette grotte. Qu’est-ce que tu en dis ?
— On ne peut pas rester là indéfiniment.
— Bon, d’accord. Alors disons une semaine. Un mois. Arrête un peu de réfléchir, tu veux bien ?
Elle l’embrassa sur la joue.
— Qu’est-ce que je deviendrais sans toi ? je crois que je mourrais d’angoisse et de chagrin avant même que la nature se charge de m’éliminer.
— A tous les coups.
Il sourit en espérant qu’elle va maintenant se contenter de savourer ce moment de paix.
Elle l’enlace étroitement.
— Tu sais, je suis heureuse de t’avoir. Tu comptes énormément pour moi.
— Pareil pour moi, répliqua-t-il.
Puis il se tait, de peur de dire une bêtise et de gâcher cet instant. Il ferme les yeux.
Un éclair flamboie, suivi presque aussitôt d’un coup de tonnerre. L’orage se rapproche.
