Le Clan du Hameau, tome 5, Karen Lad
Présentation
Depuis quelques jours, Elie ne se sent pas bien du tout.
Elle consulte Ekar qui affirme que son état laisse présager une mort dans son entourage.
Elie n’est certaine que d’une chose : celui ou celle qui va mourir a été proche d’elle à un moment de sa vie.
De qui s’agit-il ? Et que faire ?
14/20
Chronicle
Et voilà. Cinq ans. Cinq tomes. Il m’aura donc fallu cinq ans à un rythme de un tome par an pour enfin finir cette série. De 2016 à 2020. Pour ma défense, j’ai pris autant de temps à lire le dernier car j’ai retourné la Terre entière pour trouver le livre en version papier, même d’occas, mais il n’est plus édité donc je me suis résolue à la version numérique. C’est fou parce que je me rappelle exactement chaque période où j’ai lu chaque bouquin de la saga. J’avais commencé le premier dans le RER C, je me souviens encore haha
Alors que dire pour la fin de cette saga ?
Tout d’abord, j’avais vraiment vraiment hâte de lire ce dernier volet. C’est assez bizarre parce que globalement, ce n’est pas une série que j’ai trouvé transcendante, je dirais juste satisfaisante mais elle a quand même réussi à me marquer. J’aime bien l’ambiance qui me rappelle très vaguement Twilight par ce que c’était aussi toute l’atmosphère qui m’avait beaucoup marqué dans cette série et je trouve qu’il y a des petites similitudes dans Le Clan du Hameau. Puis rappelons aussi que j’ai eu une lecture tellement étirée qu’en l’espace de cinq ans, ça m’a laissé le temps de m’attacher à ce joyeux petit monde car oui, je les aime bien. Tous les personnages. Ils vont me manquer et je suis un peu dég de ne pas les avoir mieux connus, de ne pas m’être mieux concentrée sur cette série en la lisant plus “densément“ afin de ne pas oublier la moitié de ce qui s’était passé en m’attelant au tome d’après.
J’avais à peine commencé le premier chapitre que j’étais déjà nostalgique. En lisant, on s’aperçoit qu’ils forment une grande famille très soudée, presque tout le monde est casé, tout le monde coule la vie (presque) parfaite et est heureux. Il ne reste que cet ultime combat et adieu ! Je me demandais quelle allait être leur dernière aventure !
Et justement, pour l’aventure, c’est là que ça coince. En fait, il n’y a pas de dernière aventure ! Je qualifierais ceci à la limite d’inconvénients avant la fin heureuse mais c’est tout. C’est très décevant de finir comme ça. J’aurais voulu un tome tout en action pour un final inoubliable. Au lieu de cela, on a le droit à deux inconvénients, l’un au Canada, l’autre en Écosse, que les héros de l’histoire vont essayer de régler pour le happy end. Du côté du Canada, on a
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un souci de révélation car un humain a vu un changeforme se transformer et, du côté de l’Écosse, un souci de décalage temporel entre deux mondes ce qui fait que Charlie n’a pas pu appeler Élie et le Clan du Hameau s’est inquiété pour elle et pour Keir.Voilà. Il n’y a aucun obstacle concret, seulement des inconvénients un brin ennuyeux et vite arrangés. Dommage de finir de la sorte, ça laisse une impression de lecture bad gamme alors que la saga vaut quand même mieux que ça selon moi.
J’ai apprécié l’écriture même si elle est un peu vieillotte. Le rythme du récit est bon et ce tome est plus court que les premiers donc ça se lit d’une traite mais on reste forcément déçu car l’histoire tourne autour de pas grand-chose. Ce dernier livre est un peu superflu. C’est un tome nostalgie en définitif car il n’apporte rien si ce n’est une conclusion officielle mais ça aurait très bien pu se finir au tome 4.
J’ai toutefois beaucoup aimé lire les déclarations d’amour de Keir et Charlie. Je les trouve trop chou tous les deux ce qui est curieux d’ailleurs car autant le couple Keir/Charlie est très intéressant et plein de vivacité autant le couple Samuel/Elie m’emmerde à un point, à n’y rien comprendre ! Le chapitre 16 est mon passage préféré. J’ai juste adoré ce moment entre eux deux, romantique, et très sentimental. Laisser partir tous ces mauvais souvenirs et aller de l’avant. La vie ne fait que commencer. Moi aussi, j’ai vécu des choses compliquées, j’étais pas bien à un moment dans ma vie et depuis 1-2 ans, je reviens petit à petit, je renais. Les paroles de Charlie sur elle-même ont fait écho en moi. On revit, on reprend sa vie en main et on s’aime comme on est. J’aime bien.
C’est exactement ça ; si je devais résumer mon avis sur cette saga entière, je dirais : j’aime bien.
L’épilogue est bien aussi. Joie, bonheur et…
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mariage ! je suppose que c’est le mariage d’Élie et Samuel même si ce n’est pas dit explicitement.Elie a donc enfin trouvé sa famille, elle qui n’en avait jamais vraiment eu. Il y a une phrase qui a retenu mon attention :
« Je n’étais plus la petite fille bizarre et mal aimée. »
Hahah, y’a de beaux airs de Bella dans Twilight ici ! Ce n’est pas pour me déplaire.
L’épilogue est tout de même trop rapide pour moi, un peu superficiel. Tellement dommage. En fait, j’aurais voulu quelque chose de plus approfondi pour l’ensemble de cette série. J’ai l’impression d’une saga avortée avec laquelle il y avait pourtant moyen de faire tellement plus grand ! D’un autre côté, j’aurais dû faire l’effort de la lire de manière plus condensée et non pas au rythme d’un tome par an, sur ce coup je n’ai pas d’excuse !
Le bonus à la fin était trop cool ! L’autrice a de l’autodérision, on adore ! Ahh, j’sais même pas pourquoi ils vont me manquer, mais, en tout cas, ils vont me manquer. Malgré l’absence totale d’une aventure digne de ce nom pour clore en beauté la saga, le seul fait d’avoir suivi une dernière fois leur quotidien à la normalité bien singulière m’a plu. Je me referais sûrement la série un jour (et en enchaînant les tomes cette fois-ci !!). Qui ne rêverait pas d’avoir une famille comme la leur ?
Les extraits que j’ai retenus

— Charlie ? Sa voix n’était plus qu’un murmure.
— N’as-tu rien à me dire ?
Si.
J’avais beaucoup de choses à lui dire, même. Ou à lui rappeler. Je voulais lui expliquer que c’était une mauvaise idée, que je n’étais pas celle qui…
Oh ! Et puis au diable toute cette prudence !
Au diable cette fichue angoisse qui me paralysait depuis si longtemps !
Allais-je continuer à penser que je n’étais pas une personne à part entière parce que je n’étais plus capable de marcher et me considérer encore longtemps comme un objet cassé ?
Allais-je avoir peur toute ma vie d’être abandonnée parce que ma mère était morte brutalement et que mon ancien petit ami m’avait oubliée dans un hôpital ?
Non.
Je décidai que tout cela avait assez duré.
Je voulais me débarrasser de cette chape de peur et de frustration qui me clouait au sol et m’empêchait de prendre mon envol.
Keir était un grand garçon, il savait ce qu’il faisait et s’il m’avait choisie, je n’avais qu’à m’en réjouir.
— Charlie ?
Je le dévisageai, puis avançai une main tremblante vers son visage. Je caressai la longue cicatrice qui abimait sa peau. Il appuya un peu plus sa joue contre ma paume.
Alors frémissante, je me lançai.

Lorsque nous entrâmes, Circé poussa un petit cri et courut vers Franck.
— Tu vas bien ?
— Oui. Tout le monde va bien, la rassura-t-il.
Elle le serra contre elle à l’étouffer.
— Cela s’est bien passé ?
— Ç’a été.
— Vraiment ? C’était insupportable d’être là, à attendre !
— C’est le lot des pauvres humaines vivant dans un monde de changeformes, déclara Charlie en fermant son livre dans un claquement sonore.
Keir haussa un sourcil offensé.
— Dans un monde de changeformes et autres créatures bizarres, précisa-t-elle.
Il lui fit un grand sourire, benêt à souhait.

Keir griffonna les coordonnées de l’importun sur un petit bloc-notes et raccrocha le téléphone de la cuisine avec une courtoisie irréprochable.
— Pourquoi leur réponds-tu ? aboyai-je.
Cela ne faisait que quelques heures que nous avions atterri à Écosse, mais on ne sait comment, l’annonce de mon retour s’était propagée, et les fantastis d’Édimbourg avaient décidé de me casser les pieds. Ils m’avaient mis les nerfs en pelote, tous, à nous harceler.
Fantastis. Je souris brièvement en répétant ce mot dans ma tête. Il me faisait toujours penser à mon père. C’était lui qui appelait les changeformes de cette manière.
— Je réponds parce qu’il vaut mieux connaître ses ennemis, que les ignorer, affirma calmement Keir.
Je soupirai d’agacement.
Il avait raison, comme toujours.
Je le regardai ouvrir la porte de la cuisine qui donnait sur l’extérieur. Il sortit dans mon petit jardinet, et avança jusqu’à s’échapper du rai de lumière projeté au sol par le lustre de la cuisine. Il s’immobilisa, rejeta sa tête en arrière, puis s’étira. Il resta un instant à regarder les étoiles qui parsemaient le ciel avant de se retourner vers moi. Son visage n’était pas éclairé, et je ne voyais pas son expression, mais à cet instant, il se tenait de la même façon que la fois où je l’avais surpris à errer sous la pluie, en pleine nuit, astreint par Enchaineh de rester non loin de moi et de ma maison. Je sentis les yeux me piquer. Keir avait déboulé dans ma vie, contraint et forcé, et je ne parvenais plus à imaginer un futur sans lui. J’étais, bien malgré moi, et en dépit du bon sens, amoureuse de lui.

J’étais un ancien de Les Mureaux 78130, j’étais la Maternelle et le primaire avec le Maire actuel…
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