Arena 13, tome 3, Joseph Delaney
Présentation
Les habitants de Gindeen se sont débarrassés du Protecteur et ont repris le contrôle de Midgard, leur ville. Mais ils vivent toujours dans la peur du djinn Hob.
Les Genthai préparent une expédition de l’autre côté de la Barrière. Leif accepte de les accompagner : grâce à ce voyage, il en apprendra plus sur les djinns. À son retour, il détruira Hob et vengera enfin la mort de ses parents !
17/20
Chronicle
Eh bien non ! Ce n’est pas une trilogie. Moi qui voulais vider ma liste de lecture en cours, j’ai l’impression que je n’arriverai jamais à terminer toutes les séries que j’ai commencé
Cependant, j’ai beaucoup aimé ce tome, je l’ai trouvé meilleurs que les deux premiers, en fait.
Cette suite est très entraînante, j’me suis tout de suite plongée dans l’histoire et je dois dire que j’adore Leif. C’est tout à fait le genre de héros dont j’apprécie de lire les aventures : droit, modeste, incroyable et déterminé. Il est trop attachant et à chaque péripétie, je vibrais avec lui. Son périple hors de Midgard est vraiment intéressant et on découvre de nouvelles choses qu’on ne soupçonnait pas du tout.
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J’étais archi triste de la mort de Garret.Je me suis demandée comment toute cette expédition allait tourner. La scène où
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Shalatan libère Leif est mon moment préféré du livre. J’ai bien aimé ce qu’ils se disaient et le fait qu’ils s’allient en quelque sorte contre ce monde inconnu qui grouille de djinns. Ça donne un peu d’espoir, peut-être qu’ils pourront gagner cette guerre tout compte fait.Et le combat qui s’ensuit où il affronte à lui seul les trois barsks et leur orlas afin de tenter de rejoindre la Barrière est épique !
J’étais trop fière de mon Leif, un vrai guerrier. D’ailleurs, ce tome est plus sanglant que les autres, on s’y croirait presque ! Ça rendait les scènes de combats très réalistes.
L’auteur nous laisse sur une fin tout en éclat.
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Hob est enfin mort ! On attendait ça depuis tellement longtemps, c’était pas trop tôt ! Mais j’pensais pas que Tyron et Deinon mourraient, surtout Deinon, il était tellement jeune et doué. Ça ne m’étonnerait pas qu’on apprenne dans la future suite de la saga qu’ils aient pu être réincarnés dans de la chair de synthèse. Suspense !Les prochains tomes sont pleins de promesses ! Ça va être chiant d’attendre le quatrième. En tout cas, j’ai hâte de retrouver mon Leif et de savoir enfin de quoi est fait le monde au-delà de la Haute Muraille.
Edit : En fait, le troisième est bien le dernier tome !! Je suis dég, c’est n’importe quoi de nous laisser sur une fin de la sorte et même d’avoir laissé planer le doute sur une possible suite ! Ça fait trop longtemps que j’ai lu ce livre donc je ne vais pas revenir sur ma chronique ni sur la note que je lui avais donnée mais il ne mérite donc clairement pas un 17. C’est peut-être la maison d’édition qui a décidé d’arrêter la saga sans que l’auteur n’y puisse rien. D’un côté, quand ça venait de sortir, c’était annoncé comme une trilo et c’est comme cela que je l’ai compris dès le départ. Ou alors, c’était peut-être les lecteurs qui ont lancé la rumeur d’une suite étant donné la fin du tome 3 et franchement, c’est compréhensible. On ne finit par une trilogie comme ça ! On s’attend clairement à un ou même deux livres de plus pour clore cette histoire ! Déception, je me sens un peu berné. Je comprends maintenant pourquoi l’auteur se retenait d’explorer un peu plus son univers comme je disais dans le tome 2. En fait, il n’avait tout simplement pas prévu de finir l’histoire. Ce dernier tome ne mérite pas sa place dans ma SilverList.
Les extraits que j’ai retenus

Garret se remit debout et attacha son épée et son bouclier dans son dos, fixant la rivière d’un regard résolu.
— Un guerrier n’a pas besoin de femme, déclara-t-il, sans la moindre amertume dans la voix. Je ne traverserai peut-être jamais ce pont avec une armée, mais je mourrai en brave. Allons-y. Souviens-toi de moi, Leif. Si tu réussis à rentrer sain et sauf, tu leur raconteras ce que j’ai accompli.

— Ta présence ici m’offense profondément, déclara-t-il. A partir de maintenant, tu devras rester confiné dans ton logis, je te l’ordonne. Tu n’es plus libre de te promener dehors, sauf au bout d’une chaîne.
Je souris et lui répondis dans la Noble Langue :
— Mais ces lieux n’ont-ils pas été octroyés à ma maîtresse, Shalatan ? Et ignorez-vous qu’il m’a été accordé la permission de flâner librement entre la hansha et la haie ?
Le barsk se raidit, émit un sifflement furieux. L’orla exprima la même désapprobation. Un sourd grondement au fond de sa gorge fit vibrer las plaques de métal qui protégeaient son encolure. La créature avait saisi le sens de mes paroles, et celles-ci l’avaient rendue furieuse.
— C’est moi qui l’ai autorisée à demeurer ici, cracha le barsk. Et je peux révoquer ou restreindre cette permission à ma guise. Sache que si je te retrouve ici, tu m’appartiendras. Je t’interrogerai puis je te ferai exécuter. Désormais, je suis la loi dans cette ville. Où que je me trouve est la loi. Et mes paroles ont force de loi. As-tu compris ?
Je m’inclinai très bas.
— Oui, Chacckan, je me plierai à votre volonté, répondis-je, le gratifiant du titre de Seigneur, dont Peri m’avait expliqué qu’il était réservé aux personnages de haut rang vivant au nord de la Haute Muraille.
A ces mots, le barsk sembla se détendre et, sur un dernier regard noir manifestement destiné à m’intimider, fit faire demi-tour à sa monture et rebroussa chemin.
Cette rencontre m’avait perturbé. Pourtant, tout ce qui me préoccupait dorénavant, c’était les difficultés qu’aurait à surmonter un archer genthai pour décocher une flèche dans l’œil d’un barsk ou de sa monture. J’avais le désagréable pressentiment que l’un comme l’autre seraient des cibles très difficiles à atteindre.

Comme un seul homme, nous nous lançâmes dans un assaut désespéré. Nos archers maniaient maintenant des lames, et je courais avec eux, la conscience de ma propre identité diluée dans le sentiment de l’intérêt collectif. J’avais l’impression, tout au fond de moi, d’entendre un loup hurler. Je n’étais plus seulement un guerrier courant avec d’autres Genthai pour combattre un ennemi commun. J’étais un loup galopant avec sa meute, cherchant à déchiqueter la chair de ses adversaires. Et peu importait que les ennemis en question fussent cinq fois plus nombreux que nous.


