Arena 13, tome 2, Joseph Delaney
Présentation
Après une première année d’apprentissage, Leif rend visite aux Genthai, le peuple de son défunt père. Là, il en apprend davantage sur celui qui était considéré comme le plus grand combattant de l’arène 13, qui a failli détruire le démon Hob, mais qui l’a payé de sa vie. Leif revient à Gindeen avec une soif de vengeance accrue… Il veut continuer à se former… mais il se sent de plus en plus attiré par Kwin la fille de son maître… Arrivera à parfaire ses techniques de combat et défier le démon Hob, sans se laisser envahir par ses sentiments ?
16/20
Chronicle
Comme sur des roulettes !
C’est les seuls mots qui me viennent pour décrire ma lecture de cette suite. Ça se lit d’un trait. Fluide, rapide, concis, nos yeux glissent littéralement sur le texte au fil des pages. Le seul reproche que je pourrais faire à ce deuxième tome, c’est que c’est justement un peu trop lisse finalement.
Pourtant, j’ai passé un très bon moment en compagnie de Leif. Ses aventures ont maintenu mon attention jusqu’à la fin mais ça ne m’a pas transporté non plus. En fait, cette trilogie est bonne mais sans plus. Elle n’a pas de défauts (au moins pour l’instant) mais il manque cette petite touche d’originalité qui pourrait la faire passer de juste « bien » à « waouuh, incroyable, exceptionnel, j’adooore ! » En fait, on dirait que l’auteur suit un manuel du type “comment écrire un bon livre jeunesse sf/fantasy“. Il reste vraiment dans les codes sans jamais sortir des lignes, j’avais l’impression de lire quelque chose de très scolaire. Je me demande pourquoi il se retient d’explorer un peu plus l’univers de son roman.
Je pensais aussi en apprendre plus sur les lacres donc à ce niveau-là de l’histoire, je suis restée un peu sur ma faim. Par contre, le fait d’avoir développé la partie sur le monde des Genthai et l’histoire de leur peuple était le vrai bon point de ce tome.
Enfin, j’avoue que je ne me rappelais plus vraiment des événements du tome 1 (que j’ai quand même lu il y a 2 ans et demi) donc même si ça n’a pas gêné ma lecture, j’avais l’impression d’avoir pris le train en marche et ça m’a un petit peu dérangé.
En tout cas, c’est une bonne saga jeunesse dont j’ai hâte d’en connaître la fin.
Les extraits que j’ai retenus

— Sais-tu quelles sont les qualités d’un guerrier genthai ? Comment il doit combattre ? me demanda Konnit.
— Il doit être courageux, rapide et adroit…, hasardai-je.
Konnit acquiesça.
— Il y a une phrase dans Le recueil des anciens contes et ballades qui, pour moi, résume cette idée.
Il ferma les yeux et récita lentement, avec ferveur :
— « Il n’était que sang de la tête jusqu’aux pieds, et le moindre de ses mouvements était ponctué de cris d’agonie. »
Je vis en pensée le guerrier en question. C’était une image puissante et terrible à la fois.
— Ces lignes ont été écrites voici des siècles, par un auteur inconnu, reprit Konnit. Tant de souvenirs se sont perdus… L’histoire des humains n’est plus que fragments, mais les mots continuent de nous inspirer. Nous, les Genthai, nous y puisons le courage nécessaire pour affronter nos ennemis.

— Qui étais-tu ? me demanda-t-il soudain.
Je le regardai, stupéfait. Je ne savais pas comment répondre.
— Avant d’être ce que tu es, qui étais-tu ? insista Thrym.
— Personne. Je n’étais qu’une lueur dans le regard de mon père…
— Une lueur ? De quoi s’agit-il ?
— Quelque chose qui brille, une étincelle d’intérêt. Mon père aimait ma mère. Je suis né de sa semence, et je suis sorti du ventre de ma mère. Avant cela, je n’étais rien.
— Peux-tu en être sûr ?
Je haussai les épaules.
— Personne n’est sûr de rien, dans ce monde.


