Le Clan du Hameau, tome 3, Karen Lad
Présentation
Elie a passé un mois à parfaire sa formation de Soigneforme. Lorsqu’elle revient au Hameau, Jéricho et Thomas sont très occupés à essayer de s’entretuer.
Une jeune femme est battue à mort, et tatouée…
Un importun, chargé d’un étrange et inquiétant fardeau, fait irruption dans leur jardin…
Où tout cela va-t-il encore mener le clan du Hameau ?
15.5/20
Chronicle
Je viens de relire ma chronique du tome d’avant où je m’engageais à lire celui-ci « avant la fin de l’été 2017″… Eh bien encore une promesse non tenue ! Décidément, j’ai vraiment aucune parole, manquerait plus que je me lance en politique 🙄🙄
Sérieusement, j’ai fait n’importe quoi avec cette saga : j’ai lu le premier volume en 2016, le deuxième en 2017, le troisième en 2018 et donc le quatrième en 2019 ?? J’ai l’impression de lire une série complètement disloquée. Ce qui n’arrange rien, c’est l’auteure. Elle ne fait absolument aucun rappel des événements antérieurs. On oublie toute l’histoire d’un tome à l’autre, je ne me rappelais même plus de certains personnages et de leur fonction. Je vais me répéter mais c’est dommage, ça pénalise beaucoup trop la lecture.
En plus, l’écriture est un peu vieillotte parfois, surtout quand l’auteure appelle les personnages par leurs animaux respectifs plutôt que par leurs noms.
Tout ceci a fait que j’étais blasée dès le premier chapitre, je ne comprenais pas trop ce qui se passait, une foule de personnages sortis de nulle part, un vrai fouillis.
J’avais la flemme de lire au moins jusqu’à la deuxième partie, car là, on ne suit plus le Clan du Hameau, mais on se retrouve projeter en Ecosse dans une intrigue inédite centrée sur une nouvelle protagoniste, Charlie. J’ai beaucoup aimé son histoire, elle a donné un second souffle au roman en introduisant pleins de créatures mystérieuses. D’ailleurs, on commence à dépasser le fantastique pour aller flirter avec la fantasy urbaine et j’ai trouvé ça plutôt cool. Peut-être que Karen Lad nous réserve une suite où nos héros se retrouveraient propulsés dans le monde des Faës, ou alors les Faës les rattraperaient dans le nôtre ?
Je me demande ce que vont être leurs prochaines aventures. D’ici là, j’espère quand même que je me souviendrais de l’histoire (vu qu’on ne peut pas compter sur l’auteure pour nous la rappeler) !
J’apprécie l’ambiance et l’atmosphère que dégage la saga donc, je ne promets rien cette fois-ci, mais je vais essayer de réduire les temps entre chaque livre.
Les extraits que j’ai retenus

Si je faisais tout cela, c’était parce que je m’étais reconnue en lui. Il m’était apparu la première fois, seul contre tous, dur et aussi agressif que moi. Et ce matin, derrière cette vitre, il m’avait semblé aussi perdu que je l’étais.
Il me ressemblait. Et j’étais en train de faire ce que je refusais que les autres fassent pour moi : lui venir en aide.
Comprendre mon attitude me rasséréna.
Je me saisis de la bouilloire et versai l’eau chaude dans les tasses. Ce geste m’emplit de plaisir, et me rappela les petits-déjeuners avec mon père à l’époque où il épluchait les journaux à sensation pour trouver trace des fantastis. Je n’étais pas la même alors, et je n’aurais jamais souhaité me transformer en l’adulte que j’étais devenue.
Je détestais ce que j’étais.
Une femme incapable de surmonter les épreuves de la vie.
Une femme brisée qui n’avait plus que la colère à offrir.
Une mégère.

— Tu fais quoi exactement ?
— Je ris. Je braille et je ris.
Il me regarda comme si j’étais devenue folle. Je me calmai alors, et lui souris. Je dévisageai longuement mon sauveur.
— Merci d’être venu aux Trois S, chuchotai-je.
— Ce n’est pas comme si j’avais eu le choix, remarqua-t-il d’un ton rogue.
— Je sais. Mais je te remercie quand même d’être venu.
Il me fixa à son tour, son regard s’attardant sur ma bouche souriante.
— De rien, lâcha-t-il finalement d’un ton faussement perplexe.
Mais je savais qu’il avait parfaitement compris de quoi je le remerciais.

❤️❤️❤️
Il me fixa de longues secondes, avant de chuchoter d’une voix sensuelle, horriblement tentatrice :
— Je peux te défendre contre tout et contre tous. Je suis invincible. Je peux te débarrasser de tes ennemis.
— Je n’ai pas d’ennemis.
— Je peux t’apporter une puissance comme tu n’en as jamais connue. Pour cela, tu n’as qu’à commander.
— Cela ne m’intéresse pas.
— Je peux voler pour toi, et même tuer si c’est ce que tu souhaites.
— Non, merci, répondis-je d’une voix où l’exaspération se disputait à l’incrédulité.
Il se tut tandis que son regard s’enflammer.
— Je peux vivre avec toi, reprit-il alors d’une voix à la lascivité indécente. Tu ne serais plus jamais seule. Je peux être ton compagnon où ton amant. On m’a déjà dit que j’étais plutôt doué dans ce domaine.
Le sang se retira brusquement de mon visage. Je m’écartai de lui avec une horreur non déguisée.
— Espèce de salopard. Pour qui me prends-tu ? éructai-je avec fureur.
— Exactement pour ce que tu es. Une femme seule, en manque affectif, déboussolée et persuadée d’être bonne à mettre au rebus.
Je m’enroulai sous le choc, et plongeai le visage dans mes mains.
— Je suis ton esclave. Tu peux disposer de moi comme bon te semble.
— Va-t’en, soufflai-je avec écœurement.
Il ne bougea pas.
— Va-t’en.
Je sentis son amusement. Je relevai alors la tête vers lui et le fixai avec hargne.
— Va-t’en. C’est un ordre.
Le sourire glacial qui lui étira les lèvres me fit comprendre que je venais d’échouer à son test minable. Je perdis alors complètement mon sang froid.
— Sors d’ici !
— Bien, maîtresse.
