La Confrérie de la Dague Noire, tome 8, J. R. Ward
Présentation
Une guerre fait rage à l’insu des humains. Six vampires protègent leur espèce contre la Société des éradiqueurs. Ils sont regroupés au sein de la mystérieuse Confrérie de la dague noire.
John Matthew a vécu parmi les humains, sans jamais suspecter sa nature de vampire jusqu’à ce que la Confrérie le trouve. Même alors, son passé et sa véritable identité sont restés pour tous un mystère. Lorsque sa vendetta personnelle à l’encontre de Flhéau l’entraîne au cœur d’une guerre sans merci, il devra alors surmonter ses craintes afin de découvrir qui il est réellement. Car sans cela, il sera impuissant à venger son seul amour : Xhex, séquestrée et torturée par son pire ennemi.
20/20
Chronicle
Plus on va et mieux c’est ! Ce tome 8 est en effet le meilleur de la série.
J’avais kiffé le premier livre car c’était tout simplement la frénésie de commencer une nouvelle série, le sixième parce qu’il était assez émouvant mais celui-là, c’est vraiment le meilleur. C’est simple : archi addictif, j’ai pas pu le lâcher jusqu’à la dernière page. Gros travail de l’autrice au niveau de la profondeur des personnages et de la créativité du scénario, bravo à elle. Je trouve que c’est une belle performance d’écriture, j’en suis presque impressionnée ! C’est dommage que les romans catégorisés « pour femme » ne soient pas autant pris au sérieux parce qu’ici, c’est juste excellent !
De plus, j’ai particulièrement aimé le parallèle avec l’histoire de Darius, mais aussi la tristesse de Thor à coté qui était très touchante et, bien évidemment le narcissisme et le sadisme de Lash en périphérie de la Confrérie qui me faisaient juste trop rire ! Dommage
voir le spoil
qu’il soit mort d’ailleurs, je dois avouer que je l’aimais bien !Les extraits que j’ai retenus

— Maintenant, excuse-moi. Je vais aller m’habiller.
Quand John releva les yeux, il évoqua cette nuit déjà ancienne où il avait ouvert la porte de son studio merdique, et levé son arme vers le visage d’un inconnu.
Et aujourd’hui, la nuit de son union, c’était Tohr qui lui apportait son habit de cérémonie.
Le Frère eut un sourire triste.
— J’aurais aimé que ton père soit là avec toi.
John fronça les sourcils, et tourna cet anneau autour de son doigt, pensant à tout ce qu’il devait à ce mâle. Sur une impulsion, il se releva et serra fort le Frère dans ses bras. Après un moment de surprise, Tohr lui rendit son étreinte.
Quand John s’écarta, il regarda droit dans les yeux bleus pour dire :
— Mon père est là ce soir. Tu es avec moi.

Non, elle voulait vraiment tout connaître de ce mâle.
Pendant qu’il regardait les garçons endormis et se perdait dans ses souvenirs, elle se concentra sur le profil dur éclairé par la lanterne de sécurité au-dessus de la porte.
Quand elle lui posa la main sur l’épaule, il sursauta.
Elle aurait voulu dire quelque chose de drôle et de gentil, pour exprimer ce qu’elle éprouvait en découvrant tout ça. Il y avait tant de courage dans cette révélation. Jamais en ce monde rempli de gens cruels et égoïstes, elle n’avait rencontré quelqu’un comme lui. Ce que John accomplissait ce soir brisait le putain de cœur de Xhex.
Il avait été si solitaire dans cet orphelinat que les échos de sa douleur le tuaient encore aujourd’hui. Et pourtant, il avait accompli le voyage parce qu’il avait promis à Xhex de le faire.
Les merveilleux yeux bleus se posèrent sur elle. Quand il releva la tête comme pour lui poser une question, elle sut de façon certaine que les mots étaient inutiles en un tel moment.

— Après avoir envoyé Mr D espionner Xtreme Park pour déterminer les éléments les plus productifs, ce petit merdeux aux yeux de reptile arrivait nettement en tête.
— Vous êtes pédé ? dit le gosse.
Cette fois, Lash ne put empêcher une de ses mains de lâcher son volant pour plonger dans sa veste.
— Pourquoi tu me demandes ça ?
— À cause de votre odeur. Et de vos habits aussi. Ça fait pédé.
Lash agit si vite que sa proie n’eut même pas le temps de reculer dans son siège. Déjà, il avait sorti sa lame et en posait le tranchant sur la veine qui pulsait le long du cou blanc.
— La seule chose que je fais aux mâles, c’est de les buter, dit Lash. Si tu veux te faire baiser comme ça, je suis partant.
Les yeux du gosse s’écarquillèrent et son corps trembla sous ses vêtements crasseux.
— Non… J’ai rien contre les pédés.
Ce sombre connard n’avait rien compris, mais peu importe.
