Lettre à Adama

Lettre à Adama, Assa Traoré avec Elsa Vigoureux

Présentation

La vie d’Assa Traoré a basculé le 19 juillet 2016, un soir de canicule où son frère cadet Adama est déclaré mort dans la cour de la gendarmerie de Persan. Mains menottées dans le dos, face contre terre, asphyxié. Ce jour-là, il devait fêter ses 24 ans.
Au-delà de l’infinie peine, la violence d’un tel drame épuise fatalement toute énergie, confisque sourire et force à ceux qui restent. Pour Assa Traoré et sa famille, ce fut l’inverse. L’horreur les a soulevés. Portés par le soutien des habitants de Beaumont-sur-Oise, les Traoré ont transformé la douleur en combat. Avec l’appui du « comité pour Adama », Assa est devenue une guerrière.
Dans sa « Lettre à Adama’, Assa Traoré raconte une lutte citoyenne inédite contre les violences policières, la bataille judiciaire et médiatique qu’il a fallu mener pour déconstruire les mensonges et rester dépositaire de l’histoire d’Adama. Elle dénonce le comportement et le rôle des forces de l’ordre face à une jeunesse marginalisée et stigmatisée, mettant ainsi en lumière le déterminisme auquel sa famille n’a pas échappé. Enfin, elle ravive la mémoire d’un jeune homme dont le prénom s’impose désormais partout en France, comme l’étendard de deux exigences : « Vérité et justice’.

Chronicle

J’étais obligée de le lire. J’estime même que c’est un devoir de soutenir nos frères et nos sœurs qui se battent tous les jours pour nous. J’ai toujours l’habitude de me dire pour moi-même “si c’est pas moi qui le fais, qui le fera ?“. Je suis une sœur. Je suis une grande sœur, moi aussi. Le poids qui pèse sur nos épaules est lourd, c’est dur de se battre. Mais souvent, c’est ce combat-là qui nous donne la force de vivre.

Assa Traoré. Quelle femme, quelle sœur. De la tristesse, de la rage, de la haine à la lecture de cette lettre. Beaucoup de larmes. Quand ils souffrent, on souffre, quand ils meurent, on meurt ensemble. 🎶🎶

C’était important de parler de leur père au début, d’introduire la vie des Traoré et de montrer qu’ils ne sont pas en France par hasard. C’est au contraire une longue histoire avec la France, de colonisés à immigrés puis à Français de seconde zone. C’était important d’humaniser Adama et de rappeler que c’était un homme lui aussi là où les médias n’ont fait que salir sa mémoire, comme la mémoire de tous les autres d’ailleurs. C’est toujours pareil de toute façon. C’était vraiment émouvant, très bien conté. J’adore le fait que ce soit une famille nombreuse, que chacun peut compter sur l’autre, machAllah. Dieu prend mais Dieu donne surtout. Ils ont une chance incroyable d’être aussi nombreux. Mener ce combat tout seul, c’est trop dur. 

Puis il y a le récit terrible de cette journée du 19 juillet 2016. Impossible d’empêcher les larmes de couler. Je ressentais la douleur et la tension. « Mon petit frère. Mon petit frère. » Moi aussi j’ai un petit frère. À chaque fois que je voyais ces deux mots, mon cœur se serrait.

Il y a énormément de détails, on en apprend beaucoup. Je suis révoltée par le comportement et l’attitude de ces porcs (“police“ est trop neutre pour parler de ces animaux racistes) mais à la fois résignée car c’est toujours comme ça. Comment lutter contre un système qui nous écrase ? Qui nous étouffe, qui nous étrangle nous, les enfants perdus et non désirés des colonies africaines ? Cette répression à laquelle on doit toujours faire face, policière mais avant tout politique. La France ? Héritière des lumières ? C’est surtout l’héritière d’une grande histoire coloniale et génocidaire sur laquelle elle a construit sa gloire. En témoigne cette Nathalie Tfou, cette bonne citoyenne de souche qui représente la ville de Beaumont-sur-Oise. Elle se plaint d’être insultée de “pute“ et de “salope“ par des méchants banlieusards. Moi c’est les putes et les salopes que je plains de se voir assimiler à cette énergumène. En témoigne encore ce qu’Assa appelle « une expédition punitive » du 17 novembre 2016, que moi, je qualifierais plutôt de ratonnade. Allons, disons les termes. La violence vient d’en haut. Pas d’en bas. Rien n’a changé, la violence prend juste de nouvelles formes.

L’intimidation, la provocation, la violence, le racisme, les sourires narquois, le mépris, la haine, le déni de justice… Je suis écœurée. Je suis en colère qu’on soit toujours traité comme ça. Ça me donne envie de tout casser, de mettre ce pays à feu et à sang, y’a que comme ça qu’on fait bouger les choses. Je repense à Zyed & Bouna, Assa en parle beaucoup dans sa lettre. C’est plus que des prénoms, c’est un symbole malgré eux de notre histoire, de nos luttes, de nos peines à nous, les enfants de la deuxième France. Ça m’a donné à réfléchir sur ce qui s’est passé en 2005. J’avais 9 ans, je m’en souviens un peu, des poubelles brûlées en bas de chez moi dans le 78. Je pense que Zyed & Bouna, les gens n’étaient pas encore assez préparés. C’était chaotique et spontané, juste l’expression de la douleur, de la rage et du désespoir que les gens ont ressenti en banlieue. N’empêche, on n’avait pas déclaré l’état d’urgence depuis la Guerre d’Algérie jusqu’à cet hiver froid de 2005. Ils ont peur de nous. On peut changer les choses. Assa Traoré veut ériger son frère en symbole de la lutte contre le racisme et les violences policières. Pour moi, c’est réussi. Je suis sûre que la génération Adama y arrivera inchAllah.

D’ailleurs, ce que j’ai beaucoup aimé dans cette lettre, c’est la continuité de cette lutte. La génération Adama, elle découle de 40 ans de militantisme et d’engagement de lutte contre le racisme. De la première Marche pour l’égalité et contre le racisme (que le médias ont surnommé de manière méprisante Marche des b****, comme quoi arrêtons de faire des marches, les émeutes, c’est beaucoup plus efficace) à la manif du 2 juin dernier.

Je suis tellement admirative de ces militants qui n’ont jamais baissé les bras et qui se sont immédiatement organisés autour de la famille Traoré. L’histoire et l’engagement de Samir Elyes m’a vraiment touché. Je ne connaissais pas Abdelkader Bouziane. Je les remercie tous dans ce livre de continuer à faire vivre la mémoire de ces jeunes partis trop tôt. Pour ne pas oublier. Une autre grande sœur aussi, Amal Bentounsi. Quelle femme, quel courage, quelle générosité, un modèle à suivre. Elle est vraiment LA sœur originelle, celle qu’on voudrait tous avoir et qui a dû être une grande source d’inspiration pour Assa Traoré. Amal n’avait pas de bloc médiatique pour la supporter. Assa peut au moins compter sur les mouvements #BlackLivesMatter pour la pousser et donner de la force à sa voix. Elle arrive à fédérer des dizaines de milliers de personnes autour d’elle. Des centaines mêmes. Parce que son combat, c’est notre combat.

Autant hommes que femmes, nous sommes tous concernés car on subit tous ces violences. Je me permets de relever un passage d’Assa avec lequel je ne suis pas d’accord :

 « J’ai compris ma chance à travers toi, à travers vous. Celle d’être une fille. On ne casse pas les filles. »

Bien sûr que si, les filles, on les casse. On leur fait perdre toute confiance en elle. On les enlaidit, on les méprise, on leur refuse leurs féminités. La violence est plus insidieuse que ce que les hommes subissent, certes, mais elle est bien présente. Il ne faut pas réduire ce que vivent les femmes noirs et maghrébines en France, elles sont sur tous les fronts et je les aime parce qu’elles sont toujours les premières à défendre et à protéger leurs frères qu’importe ce qu’ils fassent ou ce qu’ils disent. Je dirais même que les femmes ont un sens du sacrifice assez unique et qui leur est propre. Assa Traoré est l’une de ces femmes et je l’aime trop pour ça.

Je souhaiterais également dire à Assa de se méfier des politiques même s’ils paraissent la soutenir :

« Le candidat auquel tu as donné ta voix, Jean-Luc Mélenchon, est celui qui porte la nôtre aujourd’hui. »

JLM ne porte que sa voix. Il faut se méfier de ces universalistes colorblind qui ne voient pas la couleur et donc qui ne voient pas le racisme. Ils vont te parler de convergence des luttes, ils ne vont voir que l’aspect social du combat alors que c’est avant tout une lutte contre le racisme. Mais ça ils s’en foutent et pourquoi ? Parce qu’on est toujours dans des rapports dominant/dominé. Ne pas oublier la récupération politique qu’il y a derrière. C’est comme cette vidéo sur Twitter d’une femme avec un drapeau de la cgt qui était à la manif du 2 juin et qui a vite été éjectée. Ils s’en foutent de notre combat, ils s’en foutent des morts du racisme et des familles des victimes. La seule qui porte fièrement la voix d’Adama, c’est toi Assa Traoré.

Pareil pour la famille Bernanos : 

« Ce qui arrive à la famille Traoré ressemble à ce qui nous est tombé dessus »

disent les parents d’Antonin. C’est faux. Adama Traoré, c’était juste un gars comme les autres. Pareil pour Bagui. Ils n’étaient pas des militants ou quoi que ce soit engagés dans une cause de leur plein gré. Le seul défaut d’Adama, c’était d’être noir et le seul défaut de Bagui c’était d’être son frère + un témoin clé. C’est ça la tragédie que nos frères doivent subir tous les jours dans la rue, ils sont toujours coupables alors qu’ils n’ont rien fait. Ils ne militent même pas contre quelque chose de particulier, ils ont juste eu la malchance de se trouver là au mauvais moment. Adama n’est jamais sorti dehors chercher ou confronter la police alors qu’Antonin en tant que militant, si. Et, quoi qu’on en dise, Antonin a au moins eu le privilège de ne pas se faire tuer par la police. Ce n’est pas la même chose mais je soutiens son combat, car son combat c’est le nôtre.

Merci Assa Traoré. Si c’est pas toi qui le fais, qui le fera ? Justice et vérité pour Adama ✊🏿✊🏾✊🏽✊🏼


Les extraits que j’ai choisis

« Est-ce que mon fils Adama Traoré est chez vous ? » Le militaire confirme, tu es bien là. Tata s’inquiète : « On me dit qu’il aurait fait un malaise ? » Le gendarme la rassure : « Ah non, non…tout va bien. »
On nous ment. En fait, tu es mort.
Depuis trois heures déjà.

J’essaie d’attraper la toute dernière vision de tes yeux qui me remercient, de ta silhouette qui me tourne le dos.
Mon frère, mon petit frère.
Je me relève.
Toute la nuit, j’appelle les autres, nos frères, nos sœurs. J’entends à l’infini les sanglots de Baï, de Tata charriant les mots de l’effroi dans mon téléphone : « Adama est mort. » Nos douleurs, heurtées les unes aux autres, fabriquent comme une électricité en moi. Je sens des coups de jus qui me raidissent : je vais te défendre, je vais nous défendre. Savent-ils qui nous sommes ? Croient-ils que nous allons nous taire ? Je veux briser le silence qui m’assaille, la peine qui est en train de m’engloutir. Je cherche vite les coordonnées de journalistes sur Internet. Je les appelle, je leur dis : « des gendarmes ont tué mon frère ! » Tu n’es pas un fait divers. Tu es Adama Traoré, fils de Mara-Siré Traoré. Nous sommes seize frères et sœurs, une armée derrière toi. Je meurs d’impatience de nous retrouver, de nous sentir rassemblés. Tous, autour de toi.
Je me dis, ils t’ont eu. Depuis le temps qu’ils te voulaient.
Je vais me battre.

Dévastée par le chagrin, je ne pense plus qu’à retrouver Beaumont-sur-Oise, ma famille amputée brutalement, violemment, injustement d’un de ses enfants, par la seule intervention des forces de l’ordre. Je suis incapable de qualifier l’atrocité qui s’abat sur nous, son infamie, l’inhumanité qui en procède. Qui le serait ? Mon frère est mort comme un chien. Ma mobilisation intérieure enfle, elle n’aura pas de limite. La détermination de mes frères et de mes sœurs, la décuplera encore.
Mon chagrin est un gouffre. Mais ma rage est infinie, c’est un feu en moi. Je ne pense pas, je n’ai pas de plan. Je suis dressée dans l’adversité. C’est une guerre. Je n’ai plus rien à perdre, je veux sauver les miens. Notre honneur. Notre dignité. La tienne, Adama. Je veux que ton nom résonne dans le monde entier. Tu as été quelqu’un, nous allons faire de toi un symbole. J’en fais le serment. Je ne te laisserai pas mourir comme ça. Ta vie va retrouver son sens, celui qu’on confisque à ceux qui sont nés comme toi.
Je ne tolérerai pas une trace d’ombre sur la courte existence qui fut la tienne.

Notre famille veut la vérité pour toi. Et la justice pour tous. Ton nom fait le tout du monde et tous nous regarde à travers toi. Il découvre ce que la France se cache derrière des mots trop grands pour elle. L’égalité, la liberté, la fraternité. À qui sont finalement réservés ces principes fondamentaux ? « Les vies noires comptent en France, aussi » (« Black Lives Matter in France, too »), titrait hier un éditorial du New York Times, en dénonçant la « culture de l’impunité » qui règne au sein de nos forces de l’ordre. Il y est fait référence à une étude datant de 2009, qui démontre qu’une personne noire ou maghrébine, ou du moins perçue comme telle, a « six à huit fois plus de risques qu’une personne blanche de se faire contrôler par la police à Paris ». L’article affirme que c’est pire encore depuis de nombreux mois, depuis que nous vivons en état d’urgence, depuis le 13 novembre 2015.

Cette fois, Nathalie Groux, maire de Beaumont-sur-Oise, se trouve dans une pièce voisine. Elle attend de savoir quelle est notre décision, nous dit-on. On leur demande si c’est une plaisanterie, s’ils comptent nous convoquer chaque fois qu’on bouge un petit doigt ? Quel est le but de cette pression depuis vingt-quatre heures ? Nous faire comprendre que nous devrions retourner nous tirer dans notre trou, souffrir en silence, cesser d’importuner les bons citoyens avec nos petits drames d’immigrés ? Qui sont ces gens ? Nous avons tous fréquenté les mêmes écoles de la République, nous avons tous mangé double ration des mêmes frites à la cantine.

Je me souviens de la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré, ces deux gamins de 15 ans qui ont couru parce que la police les avait pris pour des cambrioleurs quand ils ne faisaient que traverser un terrain vague. Ils sont morts électrocutés dans le transformateur électrique de Clichy-sous-Bois. Adama, tu avais 14 ans à l’époque. J’en avais 21. J’avais été touchée. Je crois que je pensais déjà à toi, à vous, mes petits frères. J’étais allée marcher en soutien aux familles de ces adolescents. Pour moi, c’était simple, des policiers avaient conduit Zyed et Bouna vers la mort, ils devaient être condamnés.
Aujourd’hui, je pense que cette affaire, dramatique, me renvoyait à un sentiment confus qui nous était hélas bien familier. Elle était l’expression au centuple d’une injustice que nous vivions. Mais que nous n’étions alors pas en mesure de qualifier ou d’interroger, parce qu’elle était permanente, parce qu’il fallait y échapper, ou l’affronter chaque jour. Tu avais tes faiblesses, Adama. Tu t’es souvent servi de tes poings. Tu as dû assumer, payer tes erreurs. Mais combien de dizaines de gardes à vue injustifiées avez-vous connu en retour, mes frères ?

Quelques secondes après, la ville de Clichy-sous-Bois est plongée dans le noir. Tout le monde pense à une panne de courant. En réalité, Bouna, Zyed et Muhittin se prennent une décharge de 20000 volts. C’est Muhittin, rescapé, mais brûlé vif, qui parvient à courir encore, à se hisser encore pour franchir le mur, et à alerter Siaka, le grand frère de Bouna. Quelques minutes plus tard, sur les ondes des policiers, le message qui circule est le suivant : « […] nous avons deux personnes Delta Charlie Delta, deux ». Ce qui veut dire D-C-D. Zyed et Bouna sont décédés. La colère embrase les quartiers populaires de France, pendant douze nuits. Pour les voitures qui crament, l’état d’urgence est décrété.
Dans le cas de Zyed et Bouna, l’impunité policière est en route. Dix longues années de procédure interminable, ponctuée de multiples recours, un pourvoi en cassation, et in fine un dépaysement du dossier à Rennes. Sans compter le chagrin qui s’installe à vie. Et puis la décision finale tombe comme un couperet sur le seul espoir auquel la famille s’est accrochée. Sa quête de justice. En mai 2015, le tribunal correctionnel relaxe les policiers poursuivis pour « non-assistance à personne en danger ».
Comme si les forces de l’ordre n’y étaient pour rien.

17 décembre 2016

Bagui a 25 ans aujourd’hui.
Il broie du noir, au trou.
Dis-moi que tu poses ta main sur son épaule, Adama ? Que tu veilles sur lui.

Samir a retenu ses larmes. Il comprend ce que nous vivons, il a plongé dans le temps d’autres chagrins qui ressemblent au nôtre. Il porte les stigmates des combats vains menés pour d’autres familles. Il est tout sec, il a des soucis de santé, sa vie est en mille morceaux. Ce qu’il faut savoir, c’est que nous n’affrontons pas seulement un drame. Mais l’État et sa toute-puissance. Samir ne croit plus en la justice de notre pays. Il dit qu’on subit les mêmes méthodes de destruction dans les quartiers depuis des décennies. Chaque fois qu’une personne tombe entre les mains de la police, c’est la même partie judiciaire, montée à l’avance de toutes pièces, qui se rejoue.
Voilà vingt ans qu’il a compris tout ça. Quand Abdelkader Bouziane, enfant de Dammarie-les-Lys, est mort.

Mais Amine Bentounsi était un homme, tout court. Avec une vie. Une histoire. Pas juste un « voyou » avec son lot de mentions inscrites sur son casier judiciaire. A 13 ans, il était le plus jeune détenu de France, incarcéré à Fleury. Derrière les barreaux alors qu’il n’est que préadolescent, il finit abattu dans la rue par un policier. A 28 ans.
Un destin français.
Amal raconte à la barre comment, en tant que grande sœur, elle avait supplié le juge de ne pas enfermer son frère, parce qu’il était trop jeune, parce qu’elle savait qu’il serait perdu une fois en milieu carcéral. Elle voulait juste qu’on lui donne une petite chance. Amine ne l’a pas eue, il est sorti de prison, cassé, déjà sous le joug des plus grands. Il a eu une fille, qui ne l’a quasiment jamais vu ailleurs que dans des parloirs.
Une dérive programmée.
Le président de la cour d’assises lit des extraits d’enregistrements téléphoniques sur la ligne du policier Damien Saboundjian. On y entend ce dernier se vanter auprès de ses collègues : l’affaire est une aubaine, il va enfin être muté, devenir brigadier aussi. Le juge a l’air de ne pas apprécier, il demande à Damien Saboundjian s’il ne s’est pas perdu dans un sentiment de toute-puissance. La question est posée sans complaisance. Le magistrat n’est donc pas dupe, je me dis que la cour sera juste, le policier va être condamné à la hauteur des faits qu’il a commis. Il a tué un homme.

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