Le Passage, tome 2, Justin Cronin

Présentation

La fin du monde n’était qu’un début…
 
Les Douze, résultats démoniaques d’expériences scientifiques, ont fondé les Douze Tribus viruls. L’an zéro marque le début de leur règne sur un monde dévasté. Dans le chaos et la peur, chacun s’efforce de survivre… 
Un siècle plus tard, quelques refuges, à la sécurité précaire, se sont bâtis. Dans l’un d’eux, Amy, la Fille de nulle part, a trouvé une certaine paix. Mais, la nuit venue, les voix de ses frères et sœurs de sang glissent hors des ténèbres et lui parviennent. Dans l’ombre, le pouvoir des Douze s’étend, porteur d’une vision cauchemardesque…

11.5/20

Chronicle

Résolution n°1 : arrêtez de lire les tomes d’une série espacés de plus de quatre ans.

Résolution n°2 : favoriser les livres en poche plutôt qu’en grand format surtout lorsque ceux-ci sont des grosses briques qui pèsent 45kg !

Résolution n°3 : ne plus lire de livres de mille pages en été.

Naaan, sérieux, j’ai cru que ce bouquin était infinissable. Plus je tournais les pages, et plus il y en avait ! Ça m’a rendu folle, j’ai cru n’en jamais voir le bout !

Et il faut dire que la première moitié du livre n’aide pas du tout. C’est plat, beaucoup de longueur (de toute façon, il y a toujours des longueurs dans un livre de mille pages), pas vraiment intéressant et d’une lenteur infernale. Je pense que l’histoire aurait pu tenir en 400/500 pages. Un exemple : l’auteur met quand même 9 pages (oui, j’ai compté) juste pour dire au début du livre que Lila a envie de sortir acheter des pots de peinture pour repeindre la chambre d’enfant. 9 pages.

Ah, et avant que j’oublie : peut-on parler des remarques un peu tendancieuses du texte ??
Tout d’abord le : « Mon Dieu, Lila, avait dit Brad en la regardant enfourner une cuillerée de mousse au chocolat, au train où ça va, tu vas nous faire un bébé tout noir »… Je ne sais pas si c’est l’auteur ou la traduction qui a tourné le truc comme ça, mais bon, à la limite, passons.
En revanche, je n’ai clairement pas aimé le passage du gentil soldat américain qui est venu apporter la paix en Afghanistan et qui voit un père afghan faire exploser son fils de 5 ans. Ah là là, toujours ces méchants Pachtounes. Le pire c’est quand j’ai lu ce bon soldat porteur de paix dire : « Ils sont partis danser avec les vierges pour l’éternité ». A ce moment-là, j’ai posé le livre et je me suis réellement demandé pendant 5 minutes si je continuais ma lecture ou pas. Oui, oui, les arabes adorent faire exploser leurs gosses, génial, et après ? Tout ce que je voulais moi, c’était lire la suite de cette trilogie de science-fiction et non pas l’opinion d’un auteur qui en profite pour me faire du zèle sur son ignorance et son mépris des gens du Moyen-Orient et de leurs combats.

Qu’est-ce qui ne faut pas lire franchement.
Cependant, j’ai quand même fini ce tome 2 parce que voyons, je n’allais pas m’arrêter en aussi bon chemin !

Et du reste, ça allait car à partir de la partie V intitulé « La route du pétrole », ça devenait intéressant, je me plongeais dans l’histoire. Enfin de l’action et des rebondissements, j’ai lu toutes ces parties d’une traite jusqu’aux deux dernières du livre. Pourtant l’action culminait vers la fin mais le problème encore une fois c’est la lourdeur de l’écriture qui ralentissait et même coupait la progression du récit.
En plus de cela, il y avait trop de personnages et je dois avouer que je commençais à m’emmêler un peu les pinceaux donc ça m’a fait décrocher. J’ai toutefois trouvé les personnages très bons, c’est l’atout de cette suite.

L’auteur est quand même exaspérant avec sa narration remplie de mystères du type : « pas besoin de le dire, il savait déjà », « il savait sans qu’elle le dise de quoi elle parlait » etc. Bon, c’est bien pour les personnages s’ils se comprennent sans qu’ils aient besoin de plus d’informations mais pour moi, lectrice, ce n’était pas aussi évident et ça m’a agacé parce que c’est comme ça sur 1000 pages !

Du coup, il reste un grand mystère à l’issue de cette lecture : est-ce que

voir le spoil

Carter le virul était en fait Wolgast ? Ou les deux en même temps comme si c’était l’âme de Wolgast qui vivait dans le virul Carter ??

Et cette histoire de vaisseau : qui attend Amy dans le vaisseau ? Où va ce vaisseau ? Qu’est-ce que c’est même que ce vaisseau ?

Autre petites questions : pourquoi certains comme Grey et Alicia ne se sont pas transformés en viruls ? Comment Lila s’était-elle retrouvée avec le pouvoir de contrôler les viruls ? Pourquoi les yeux-rouges ont-ils prélevé la moelle osseuse de Sara ? Comment Ignacio s’était-il retrouvé avec Martinez ?

Ça fait beaucoup de questions irrésolues pour un deuxième tome aussi long qui aurait dû nous éclairer un peu plus que le premier.

Allez, allez, j’appréhende déjà le millier de pages du troisième volet mais vivement qu’on ait enfin le dénouement de cette gigaaaantesque saga.

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