Entre Chiens et Loups, tome 4, Malorie Blackman

Chronique perdue 😞 mais je me souviens que j’avais adoré et pleuré surtout ! Il m’avait trop marqué.

Chronique perdue 😞 c’est pas que je n’avais pas aimé mais je l’avais trouvé plutôt bof, d’où le fait que j’ai lu le tome 3 des années plus tard !
Présentation
Tobey est amoureux de Callie. Fou amoureux. Pour son anniversaire, il veut lui offrir un cadeau digne d’elle, un cadeau de valeur. Alors il va accepter le pire : effectuer une livraison pour le gang de McAuley. En échange d’un peu d’argent. Un peu d’argent qui le conduira directement en enfer…
20/20
Chronicle
J’ai pleuré.
A la fin, j’ai pleuré. Je n’arrivais plus à arrêter le flot de larmes qui s’empressait de couler de mes yeux à mes joues à mon cou. Là, maintenant, j’ai même mal à la tête depuis que j’ai fini ce livre, depuis que j’ai fermé la dernière page de cette saga.
J’ai tellement de choses à dire mais c’est le bordel dans ma tête. Ça va être difficile de tout remettre à l’écrit. Je sens que je suis partie pour un roman… Bon allez Amel, ressaisis-toi !
Je dirais que ce livre est coupé en deux : la période pré-Callie et la période post-Callie.
A vrai dire, la période pré-Callie,
voir le spoil
c’est-à-dire avant qu’on ne tire sur Tobey,je ne m’en rappelle plus très bien. C’était plutôt calme, rien d’extraordinaire. Callie et Tobey s’aiment, se cherchent. Autour d’eux, toujours les mêmes problèmes : un monde violent, pauvre, illicite et haineux.
Le point culminant de ce bouquin reste cependant dans cette période : c’est le passage à « l’acte ». C’est que là, on rentre dans quelque chose de plus profond et plus fort. Au début ça m’a un peu troublé de voir tant de langage dans une scène de sexe, je pensais pas qu’on allait être témoin de tout mais si, en fait, c’est bien ça. Je me rends même compte que ces mots échangés à ce moment précis étaient fondamentaux. C’était plus qu’une union physique; c’était l’union de leur âme. L’intensité de ce moment m’a beaucoup touché, j’en avais presque les larmes aux yeux (c’est vous dire à quel point la situation était incongrue : ils font l’amour et moi j’ai presque envie de pleurer, normal !)
C’est à partir de cette scène que l’histoire commence franchement et je rentre définitivement dedans à la deuxième partie du livre, soit la période post-Callie.
C’est la partie que j’ai préféré. Et là, changement complet d’atmosphère ! J’avais l’impression de lire un thriller de gangsters, j’ai adoré ! Et pourtant, je suis pas trop fan de ce genre à la base (en fait, je crois ?) mais en réalité, ce que j’ai adoré, c’est Tobey. Ici, j’ai vraiment appris à le connaître. Pas le Tobey de Callie, non, seulement Tobey et c’est tout. C’est lui qui parle presque exclusivement ici et il y a également un truc qui m’a frappé, c’est le style d’écriture. En fait, j’adore la plume de l’auteure, j’avais jamais remarqué !!
Et waoouuh. Tobey, quel personnage charismatique ! Son aura m’a sauté au yeux. Derrière tout ce calme apparent se cache un garçon si puissant, éloquent, dangereux, déchiré entre le bien et le mal. J’ai adoré partager ses pensées, ses tergiversations, ses cas de consciences, ses hésitations, son assurance grandissante. J’ai beaucoup aimé voir l’évolution de sa pensée, la fin qui justifie les moyens, la descente aux enfers.
J’ai été fasciné par sa transformation de garçon juste, droit, doué et normal en espèce de cerveau du crime cynique et assoiffé de vengeance. Une phrase m’a marqué d’ailleurs, quand il dit : « Je commençais à comprendre que rien ne serait suffisant. » (p°371). Pourtant, Tobey disait au début que ce qui conduirait ces parrains du crime à leurs pertes, c’est que trop pour eux n’est jamais assez : il est devenu pareil !! Il leur ressemblait tant ! J’ai trouvé très intéressant de voir qu’il n’avait pas changé de personnalité. Au contraire, cette démesure et cette soif de puissance était enfin de compte bien enfouies au fond de lui et il n’a fait qu’exprimer cette facette de sa personnalité.
Toutefois, Tobey m’a beaucoup touché car malgré cela, ses valeurs et ses principes étaient toujours là et il était même prêt à mourir pour ce qu’il défendait. Je l’ai trouvé tout en panache, beau, libre et charismatique.
Et puis il y a le dénouement.
J’ai pleuré.
Je crois que c’est l’une des plus belles scènes de fin que j’ai jamais lu. L’émotion était à son paroxysme. Cette fin, c’était tout le livre, du premier au dernier tome.
Entre le premier et le dernier tome, c’est toute une génération qui s’est succédée, les pères et ensuite les enfants. Cependant, je n’ai pu m’empêcher ici de voir Callum, Sephy, cette amour interdit qui marquait le début de tout, la milice de libération, Jude, Cara Imega, Kamal Hadley, la plage du tout premier baiser, et Callie et Tobey.
Un je t’aime du bout des lèvres pendu à une corde, un je t’aime assis en bas des escaliers d’un cabinet de notaires. Qu’importe (voilà que je me remets à pleurer moi, quelle sensibilité de merde je vous jure !), l’amour c’est vraiment au-delà des frontières.
J’ai mal pour Callum mais je me dis sincèrement que rien n’a été vain.
Ça m’a tellement ému.
Je suis marquée à vie, j’oublierai jamais cette fin. Derrière cette scène, il y a tellement de choses : de morts, de souffrances, d’injustices, de couleurs, d’amour, de passions, d’amitiés, de vies !
Je terminerais tout simplement (je dirais bien plus mais en fait, je suis vraiment en train de chialer là 😭) par une phrase, huit petits mots qui résument à eux seuls l’éternité de ces amours infinies et tortueux : toi et moi, bébé, contre le monde entier.
Les extraits que j’ai retenus

❤️
— Tobey, tu sais ce que tu es ?
— Quoi ?
— Tobey a tourné la tête vers moi. On aurait dit qu’il était soudainement… nerveux.
J’ai murmuré :
— Tu es mon réparateur de choses cassées.

— Hé Tobey, tu crois que je devrais me déshabiller et m’allonger sur ton lit ? a lancé Callie. Comme ça, ta sœur aurait de bonnes raisons de t’asticoter.
— Bonne idée ! ai-je souri.
Si seulement elle le faisait pour de vrai !
— Dans tes rêves, m’a rembarré Callie.
Eh oui, dans mes rêves justement.

❤️❤️❤️
— Dan, on a déjà parlé de tout ça…
— Oui, mais je commence à comprendre ton petit jeu, a poursuivi Dan. McAuley est mené par l’avidité, l’arrogance et le désir de pouvoir mais toi, c’est différent.
— Qu’est-ce que tu veux dire ?
Dan m’a observé comme s’il venait d’avoir une révélation.
— Tout a commencé le jour où Callie a été blessé. Et peut-être même que tu as réussi à te convaincre que c’est pour elle que tu fais tout ça. Mais ce n’est plus vrai, n’est-ce pas ?
— Je ne sais pas de quoi tu parles, ai-je grondé.
Je n’étais plus sûr de vouloir le savoir.
— Ca n’a plus rien à voir avec Callie. Ca n’a rien à voir avec Jessica. Ca n’a même rien à voir avec moi. Maintenant, il ne s’agit plus que de toi.
— Tu es pathétique, ai-je ricané. Alors, c’est le moyen que tu as trouvé pour continuer à te regarder dans un miroir ? Rejeter la faute sur les autres ?
— Pour ta sœur, tu serais venu me casser la gueule bien avant. Pour Callie, tu t’en serais pris à moi tout de suite en sortant de l’hôpital. C’est ce que moi j’aurais fait.
— Peut-être que je ne l’ai pas fait parce que je ne te tiens pas pour responsable, ai-je tenté.
— Mais si, insisté Dan. Tu m’en veux. Pas seulement à moi, mais à toi aussi. Et tu m’utilises pour parvenir à tes fins. Pour ta vengeance.
Faux. Ca n’avait rien à voir avec moi et tout avec Callie. C’est pour elle que je m’inquiétais. C’est pour elle que je faisais tout ça…
— Alors parce que je n’ai pas réagi comme tu l’aurais fait, ça veut dire que je me fiche de ma sœur ou de Callie ? ai-je lancé en colère. Tu racontes que des conneries Dan.
Dan a secoué la tête.
— Ca te suffit pas, hein ? Tu retires beaucoup trop de satisfaction de cette histoire. Tu commences à apprécier de tirer les ficelles et nous sommes tous… comment dit-on déjà, des jouets entre tes mains. C’est ce qui te rend si dangereux.
Il a eu un rire amer.
— McAuley n’a pas idée de ce qui l’attend !
— Dan, tu trompes…
Je me suis tu. Je ne savais pas quoi dire.

