Entre Chiens et Loups, tome 3, Malorie Blackman

Chronique perdue 😞 mais je me souviens que j’avais adoré et pleuré surtout ! Il m’avait trop marqué.

Chronique perdue 😞 c’est pas que je n’avais pas aimé mais je l’avais trouvé plutôt bof, d’où le fait que j’ai lu le tome 3 des années plus tard !
Présentation
Imaginez un monde. Un monde où tout est noir ou blanc. Où ce qui est noir est riche, puissant et dominant. Où ce qui est blanc est pauvre, opprimé et méprisé. Dans ce monde, une enfant métisse est pourtant née, Callie Rose. Une vie entre le blanc et le noir. Entre l’amour et la haine. Entre des adultes prisonniers de leurs propres vies, de leurs propres destins. Viendra alors son tour de faire un choix. Le choix d’aimer, malgré tous, malgré tout…
15.5/20
Chronicle
Une saga que j’ai commencée quand j’étais en 3ème (il y a très loooongtemps donc) et que je n’ai jamais eu l’occasion de finir. Sauf qu’aujourd’hui, j’ai envie de connaître le fin mot de l’histoire !
Je me suis donc agréablement replongé dans cette univers à l’opposé du nôtre.
Dans Entre Chiens et Loups, le rapport de force est inversé, les noirs sont les maîtres du monde et les blancs souffrent de la ségrégation raciale. Bref, je me rappelle bien pourtant ne pas avoir particulièrement apprécié le tome 2 mais celui-là m’a plus plu.
Dans ce bouquin, il n’y a pas vraiment d’actions ; c’est plutôt une quête d’identité, la recherche des fondements de la vie de Callie Rose par l’intermédiaire de retour dans le passé et de l’alternance du point de vue des personnages pour comprendre ce qui se passe dans le présent, maintenant.
J’ai beaucoup aimé ma lecture parce que tout de suite, j’ai été absorbé dans cette ensemble, j’ai trouvé ma place dans le livre quoi.
Et puis bien sûr, c’est tellement triste de voir ce monde si injuste, les personnages prisonniers du passé, le refus d’aimer.
En revanche, j’ai trouvé que certains (notamment Sephy et Callie Rose vers la fin) avaient besoin d’un bon gros coup de pied au cul histoire de se bouger un peu ! Bah oui, finalement chacun ne faisait rien et ça m’agaçait car personne ne prenait son destin en main. Tout le monde avait des choses à se dire mais personne se les disaient. ILS TOURNAIENT TOUS AUTOUR DU POT EN ATTENDANT QUE CA SE PASSE. Ça allait bien finir par éclater de toute façon, fallait crever l’abcès dès le début. En conséquence, on pouvait ressentir des longueurs à quelques passages.
Sinon, il y aussi le cas de Jude qui m’a rendu triste. C’est aussi une victime du système enfin de compte, un « méchant » malgré lui. Il m’a fait de la peine. Je me demande bien ce que Callum en pense lui de là-haut.
Dans tout les cas, j’ai hâte de lire le dernier tome car là, pour le coup, je vois pas trop de quoi il y sera question.
Les extraits que j’ai retenus

Oh, Callum ! Je t’ai tellement aimé… mais regarde le chaos que tu as semé dans nos vies.
Oh, Callum…

❤️❤️❤️
De tous mes enfants, Jude avait été le plus affectueux, le plus démonstratif de son amour. Mais en grandissant, il était devenu d’une intense sensibilité. La sensibilité et l’idéalisme sont une combinaison dangereuse.
Il avait ressenti plus que les autres les attitudes déplacées, les erreurs de jugement, la condescendance qu’on lui réservait. L’amour était toujours présent, mais le rire n’était plus aussi spontané. Jude n’avait alors que dix ou onze ans. Comme il aimait lire ! Et écrire. Et étudier. Il courait vers moi pour me faire partager chaque nouveau mot qu’il apprenait, heureux de savoir l’utiliser dans une phrase. Tous les mots difficiles que je connais me viennent de Jude. Les mots écrits étaient ses meilleurs amis et il mourait d’envie d’apprendre et d’apprendre encore, de rester à l’école et de dévorer tous les mots de tous les livres qui lui tomberaient sous la main.
Mais j’ai perdu mon travail. Et ça a été la fin de ce rêve. Nous n’avions plus les moyens de lui payer ses études.
Je n’ai jamais oublié le visage de Jude quand son père et moi le lui avons annoncé. Je n’ai pas besoin de fermer les paupières pour revoir la tristesse de ses yeux se transformer en dureté, puis en colère froide.

J’ai regardé Callie Rose. Les larmes roulaient sur mes joues.
— Comment… comment peux-tu… ai-je murmuré, d’une voix rauque, comment peux-tu être si cruelle ?
— Facile, a rétorqué Callie Rose. C’est toi qui m’as tout appris.

