La Meute du Phénix, tome 6, Suzanne Wright
Présentation
DES CENDRES DE LA MEUTE RENAITRA L’AMOUR.
La métamorphe corbeau Riley Porter a tu son passé lorsqu’elle a été accueillie par la meute du Phénix. Acceptée en dépit de ses secrets, la culpabilité la ronge à présent. Seul Tao Lukas, premier lieutenant de la meute, se méfie encore de l’énigmatique jeune femme… jusqu’à ce que sa suspicion se mue peu à peu en fascination et en une attirance irrésistible. Mais lorsque le passé de Riley refait surface et menace non seulement sa vie mais la meute toute entière, Tao devra déployer tous ses moyens pour la persuader de rester parmi eux – et de devenir sa compagne.
5/20
Chronicle
Alors là…Et le pire, c’est que je voulais le lire ce tome. Je reprenais la saga avec plaisir…Oui, non quand même pas. Disons plutôt avekeuuuuuuh, mansuétude ? En tout cas, une petite lecture rapide sans prise de tête, c’était ce que je pensais. Au moins, ça a été rapide, c’est déjà ça.
Non mais l’autrice sérieux, qui est cette ânesse bâtée (oui, c’est ma nouvelle expression) ?!
La bêtise, la méchanceté et le sexisme de l’autrice, j’peux plus. J’ai arrêté au quart du livre. En fait, y’a un passage qui m’a vraiment choquée. Je ne pouvais juste pas lire plus, impossible. Bien que je trouve l’autrice ridicule à certains moments, je me suis faite à l’idée que la meuf soit complétement anti-femme. Que voulez-vous ? Faut bien que je finisse cette série, moi ! Je citerais encore pour exemple le chapitre 2 ou Tao « vole un baiser » à Mademoiselle sans que celle-ci ne fasse rien alors que c’est une dominante (la notion de dominant(e) / soumis(e) n’a vraiment aucun sens dans cette série si ce n’est humilier les femmes soumises alors que les dominantes sont de toute façon soumises par les hommes donc 0 logique). Ceci est une agression ! On n’embrasse pas quelqu’un sans son consentement, c’est tout. Il se permet de faire ce qu’il veut avec elle au nom de sa toute puissante “virilité“, c’est lui qui décide, c’est lui qui commande et l’autre dominante doit accepter sans broncher car elle sait qu’il ne changera pas d’avis donc pas besoin d’argumenter. C’est le résumé du quart de bouquin que je viens de lire. Elle veut aller régler ses problèmes seule, lui ne veut pas la lâcher et veut même tout faire à sa place et comme c’est toujours zizi qui gagne, chatte et zizi y vont ensemble. Hahahahaha c’est trop ridicule 😂
Si ce n’était que ça, ça passerait. Mais il y a une remarque qui m’a trop choquée pour que je puisse continuer de lire ce merdier :
« — Elle était intelligente et très studieuse, l’élève modèle par excellence. Moi, je n’ai jamais aimé les études. Tout ce que je voulais, c’était sortir profiter du soleil, du coup, elle s’est toujours sentie… supérieure à moi. Et puis c’était le cliché de la petite peste qui chiale à la moindre contrariété, même pour des trucs aussi insignifiants que ne pas être choisie la première pour des équipes. Après… elle a surtout commencé à devenir gavante quand ses seins ont poussé et que les mecs ont commencé à s’intéresser à elle. Là, elle s’est transformée en cauchemar ambulant. Elle est devenue mesquine, garce, obsédée par son look, et encore plus par les mecs. Honnêtement, niveau garage à glands, elle se posait là. »
Le début du paragraphe, il n’y pas de problème car la série n’est remplie que de ce genre de passage. Mais ce que j’ai surligné en jaune m’a complétement choquée. Waouh, la violence des propos est folle. C’est automatique, ça part direct dans la BadList pour le principe. Je suis atterrée de lire ce genre de propos dans la bouche d’une femme. Qui dit garage à glands à part les poivrots dans des recoins de bistrots dégueulasses ? Soit la personne qui a traduit ce livre est un beauf, soit l’autrice est une beauf et le traducteur a juste essayé d’être le plus fidèle possible à la version originale. Je pencherais pour la deuxième réponse. C’est donc ça que l’autrice pense des femmes ?! Celles qui baisent trop sont des garages à glands, celles qui ne baisent pas sont des soumises et celles qui mettent du vernis rose fuchsia et des faux cils sont les deux à la fois doublées de pétasses bêtes et superficielles ? Merde alors, j’crois que la Suzanne, elle nous aime pas trop.
Je me suis déjà fait la réflexion pour une autre série du même style mais c’est complètement fou ces “livres pour femme“ qui n’aiment pas les femmes. Plus on avance dans ce genre de série et plus on constate une présence homosexuelle pour faire bon genre car ce sont des thèmes de plus en plus visibles dans l’espace publique. Ici, l’autrice nous présente aux oncles gays de la fille dont je ne me souviens même plus le nom (c’est bon, je l’ai : Riley !) qui fêtent leur anniversaire de mariage ce qui peut sembler mignon au premier abord mais c’est seulement un progressisme d’apparence pour rester dans l’ère du temps. Au fond ce genre de livres sont tellement rétrogrades et font semblant d’être gay friendly juste pour cacher leurs misères intellectuelles. La façon dont sont dépeintes les femmes est si affreuse et misogynes. C’est des vieilles biques de 50 ans qui ont écrit ça ou quoi ?
Pareil pour la représentation des hommes qui est mais d’un riiiiiiidiiiiiiiiiiiiicule !! Tao, comme les autres en fait, est désespérant de possessivité et de jalousie. Zizi a baisé chatte une fois et zizi croit maintenant que chatte lui appartient. Chatte est l’os de zizi que zizi veut à tout prix enterrer dans le jardin pour ne pas que d’autres zizis s’approchent. Eh oui, c’est bien à ce niveau de ridicule. Et ces femmes dominantes qui ne dominent rien, c’est la même rengaine sur 6 tomes quand même. Le fait que les hommes peuvent faire ressortir leur animalité, leurs “instincts“ et grogner quand un autre mec a le malheur de passer à 10 mètres de leurs femmes mais que les femmes n’ont en pas le droit au risque d’être une garce, pétasse, garage à glands ou quoi que ce soit d’autres pour l’autrice est exaspérant. Les hommes aussi peuvent et doivent être civilisés. Il n’y a pas à justifier des mauvais comportements masculins sous prétexte que c’est leur “instinct“.
Bien évidemment, comme ça ne suffisait pas à Riley d’insulter l’autre de garage à glands, il fallait également rajouter ce merveilleux passage au chapitre suivant :
« Riley la toisa du regard.
— Ne me prends pas de haut, Cynthia. T’as fait quoi de ta vie à part lustrer la queue de tous les gars de la volée ? Tu sais que les meufs comme toi, ça porte un nom ?
Cynthia se raidit des pieds à la tête.
— Tu me traites de pute ou je rêve ?
Riley ricana.
— Vu que personne ne te paie, pas vraiment… »
Punaise, ça ne vole vraiment pas haut. Le pire, c’est que je suis sûre que l’autrice doit se croire drôle en écrivant ce genre de “traits d’esprit“. Atterrant.
Enfin bref, j’en avais assez lu donc je me suis arrêtée là. De toute façon, on assiste dès le premier chapitre au réveil de nos deux héros de l’histoire après une cuite où ils avaient couché ensemble et Tao parlait déjà d’elle comme de sa femme donc je me suis vite épargné les 300 pages de prévisions météo qui me restait. En éternelle incorrigible que je suis, j’ai quand même lu le dernier chapitre et c’est bon ils sont ensemble et ils sont contents, génial.
Affligeant ces livres érotiques qui insultent les femmes à la sexualité active. Il n’y a pas de débat à avoir ni de jugement à porter sur la sexualité de quelqu’un. Le problème est qu’on aime trop le faire pour les femmes et voir une autrice écrire des passages d’un LIVRE POUR FEMME où une femme insulte une autre femme parce qu’elle s’est tapée pleins de mecs (alors que les romans pour femme ne tournent qu’autour de fantasmes sexuels alors pourquoi ??), eh bien pour la troisième fois, c’est atterrant. Le seul point positif de cette série, c’est qu’elle se lit vite ! Vivement qu’on en finisse !
Les extraits que j’ai retenus

— Pourquoi t’es dans la chambre de Riley ? demanda Savannah d’un air suspect, ses deux petites nattes rousse bondissant lorsqu’elle inclina légèrement la tête sur le côté.
La gamine se montrait protectrice à l’excès avec Riley.
— J’avais un truc à lui dire. Si vous alliez l’attendre dans la cuisine ? Je suis sûr que Grace a déjà préparé votre petit déjeuner. (Savannah ne le lâcha pas des yeux, ne cilla même pas.) Je ne compte pas faire de mal à Riley, OK ?
— T’as grogné sur elle. Tu lui grognes tout le temps après, même. (Elle grimaça.) T’es méchant.
— Ça n’arriverait pas si elle ne m’y poussait pas exprès…

— Sois honnête deux minutes : qu’est-ce que tu sais de mon passé, exactement ?
— Presque tout, répondit Tao. Je ne savais pas que tu étais présente pendant la fusillade ni qu’on avait eu le culot de te mettre ça sur le dos, mais je savais que la tuerie avait eu lieu.
Dante lança à Tao un regard noir.
— Tu le savais… et tu ne nous as rien dit ?
Nouveau haussement d’épaules.
— C’était à Riley de prendre cette décision.
Ryan haussa un sourcil.
— Et ça t’a pas posé de problème de garder pour toi un truc qu’on ignorait ?
— J’ai fait des recherches sur Riley parce que je voulais m’assurer que son passé ne mettait pas en danger les membres de la meute, elle y compris. Je n’avais aucune envie de faire de son histoire la dernière rumeur à la mode. Elle mérite mieux que ça. (Il se tourna vers Riley.) Quelqu’un doit t’accompagner, et je veux que ce soit moi. Si vraiment ça te dérange, je ne viendrai pas.
— Vraiment ?
— Non. Je me suis juste dit que la formule avait de la gueule.
Elle fit de son mieux pour réprimer un sourire, mais elle n’en sentit pas moins ses lèvres tressaillir.
