Phænix, tome 2, Carina Rozenfeld

Chronique perdue 😞 mais je me souviens que je n’avais pas aimé et qu’il était allé tout droit dans la BadList
Présentation
Elle a tout oublié, il se souvient de chaque instant.
Depuis la nuit des temps, ils se retrouvent pour former le Phaenix.
Cette fois, afin que l’oiseau mythique renaisse de ses cendres, les deux amants devront ranimer le feu sacré…
Au cours de sa première année de fac dans le Sud de la France, Anaïa a appris qu’elle était détentrice d’un secret profondément enfoui en elle. Deux garçons qu’elle a rencontrés, Eidan et Enry, attendent d’elle qu’elle se souvienne, et recouvre sa véritable identité.
Une série de rêves troublants la hante, un mystérieux visiteur lui laisse des messages la nuit à travers des paroles de chansons… Grâce à ces indices, elle pourra renouer le fil coupé de son existence et découvrir que l’amour est la seule étincelle capable d’allumer le brasier de ses souvenirs. Celui qui est son âme soeur est là, près d’elle, tout près d’elle…
Réchauffée par les flammes de leur passion, Anaïa devra encore affronter les démons de son passé. Leur fusion suffira-t-elle à réparer ce qui a été brisé et à écarter le péril qui les guette ?
14.5/20
Chronicle
Il ne m’a fallu que la lecture des premiers chapitres pour que je me rappelle pourquoi je n’avais pas aimé le premier tome. Je me souviens l’avoir lu en juin 2014 et je lis donc la suite trois ans et onze mois plus tard ! Il s’en est passé des choses et me replonger dans cette histoire maintenant m’a fait me rappeler cette petite époque de ma vie où je venais tout juste de passer le bac, que j’attendais les résultats d’APB et que je me préparais à rentrer en prépa en septembre prochain. Ah là là, le temps passe tellement vite ! (Pk je suis toujours obligée de raconter ma vie à chaque chronique de livre ??)
En tout cas, si pour moi des tonnes de choses ont changé, l’histoire d’Anaïa est restée au même point de départ où je l’avais laissé il y a 4 ans. Je me souvenais des grandes lignes mais j’aurais bien aimé un petit rappel des événements du tome précédent au début afin de bien se remettre dans l’histoire. Déjà que je n’avais pas aimé le tome 1 et le fait qu’il me manquait quelques informations par-ci par-là pour tout saisir, et bien dès le début je n’étais pas vraiment à fond, je lisais seulement pour lire et en finir avec cette bilo.
La première partie était hyper relou. Elle ne se souvient toujours pas et ça n’avance pas et ça n’avance pas. Toujours la même chose, ça traîne en longueur, c’est mou et il ne se passe absolument rien, comme pour le premier tome finalement. Les personnages secondaires sont trop effacés et inconsistants pour pouvoir s’en intéresser et Enry et Eidan sont lassants à force de jouer les mystérieux et de répéter toutes les trois lignes : “Il faut que tu te souviennes, il faut que tu te souviennes“. Qu’est-ce que c’était chiant !
Et d’un ridicule : eux, ils savent, elle, elle ne sait pas et ils ne veulent pas lui dire parce qu’ils attendent qu’elle se rappelle d’elle-même mais elle ne se rappelle pas. Voilà, ça c’est le résumé des 200 premières pages.
Pour les points positifs, j’ai tout d’abord vraiment apprécié le style d’écriture de l’autrice, poétique et plutôt raffiné. C’était joli et ça fait me dire que je devrais lire des auteurs français plus souvent, ça change tellement des traductions et ça donne à lire l’histoire de façon plus authentique.
Ensuite, bien que je sois restée plus ou moins indifférente aux détails musicaux dans le roman, ce dernier m’a permis de (re)découvrir Sade et du coup j’ai trouvé ça ludique. En fait, ce qui m’a d’abord gênée avec la musique était que la majorité de celles-ci ne correspondait pas à des musiques de leur âge. J’ai en effet du mal à me représenter des jeunes de 18 ans en 2018 écouter du Marc Lavoine et du Francis Cabrel à fond. Et puis même Sade, c’est vieux.
Pour moi, l’histoire débute véritablement vers le milieu du livre lorsque Anaïa se souvient enfiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin de qui elle est. Là, ça commence à devenir intéressant. Tout se met en place et on comprend enfin le pourquoi du comment. C’est quand même dommage d’avoir perdu autant de temps au début.
On découvre donc le phénix, le phænix, formé du feu, Anaïa, et de l’oiseau, Eidan, et dont la mission est de changer le monde et améliorer à chaque fois son époque au fil de ses résurrections, même si honnêtement, je ne vois pas trop comment ces deux-là, aussi immortels soient-ils, pourraient changer le monde, mais bon, soit.
Autre chose : ils sont liés et ça on nous le répète à longueur de pages, donc comment Eidan a pu perdre de vue Anaïa pendant toute une vie ? Même si Anaïa a tout fait pour le fuir ; vu que l’un ne peut pas vivre sans l’autre, Eidan aurait dû ressentir partout sa présence dans le monde. C’est même comme ça qu’ils se réunissent à chaque nouvelle vie. Du coup, je n’ai pas été très convaincue par l’explication de l’autrice. Enfin bref, plus j’avançais dans la deuxième partie du bouquin et que j’approchais de la fin et plus j’ai été prise dans l’histoire.
voir le spoil
La mort d’Enry et la folie dans laquelle il a sombré m’ont attristé mais j’ai été soulagé de voir qu’il avait trouvé la paix lorsqu’il est venu rendre visite à Anaïa dans son rêve.Finalement, la fin rehausse tout le livre et j’ai beaucoup hésité à le mettre dans ma liste de bronze (à 0.5 près, il l’était !) Je me rends compte que j’ai eu un a priori avant même de le lire. Étant donné que je n’avais pas apprécié le tome 1, je pensais que je n’allais pas aimer cette suite non plus.
Je me mets donc à savourer cette histoire quand elle se finit, tant pis.
Quoi qu’il en soit, je souhaite à Anaïa & Eidan un bonheur éternel et je tacherais moi-même de lever la tête vers le ciel de temps en temps, pour peu que j’aperçoive un jour les ailes enflammées du Phænix au-dessus de ma tête 🙂
Les extraits que j’ai choisis

La soirée était encore douce, le ciel voilée se parait de la rivière argentée de la Voie lactée qui le traversait avant de sombrer derrière l’arrondi de la Terre.
Eidan leva la tête et la contempla un instant.
— Tant d’étoiles, certaines qui sont déjà mortes depuis longtemps.
Il m’attira contre lui, comme si cette pensée le rendait très triste et qu’il avait besoin de réconfort. Me serrant étroitement, il posa un baiser sur le haut de ma tête. Je fermai les yeux, me laissant bercer par sa chaleur, le rythme régulier de son souffle.
— On dirait que l’univers pulse en toi, murmurai-je.
— Il pulse en nous.
— En nous ?
— Nous sommes la vie. Nous sommes liés, Anaïa.

— Tu es revenue, murmura-t-il à mon oreille.
Des larmes perlèrent à la lisière de mes paupières quand il prononça ces mots et, sans réfléchir, je lui demandai :
— Où ça ?
— Chez toi…
Une onde de plénitude m’envahit. Une certitude. Oui, j’étais revenue chez moi. Le monde se rétrécissait pour devenir une simple bulle dont nous étions le centre. Rien d’autre n’existait.
La soie étoilée de la nuit nous enveloppa entièrement, alors que nous savourions nos retrouvailles, attentifs à la musique de nos cœurs…

— Ta main, murmurais-je d’une voix rauque.
Il la tourna vers lui.
— Il est complet, maintenant. Il ne l’était pas, tout à l’heure…
— Toi aussi ? Toi aussi ?
J’étais trop abasourdie pour réfléchir correctement.
— Bien entendu, Anaïa, je t’ai dit que nous sommes liés, depuis toujours. A et E. Anaïa et Eidan. Amour et Éternité.
