Kill All Happies

Kill All Happies, Rachel Cohn

Présentation

LAST CALL AT HAPPIES! TONIGHT, 8 P.M. SENIOR CLASS ONLY! PLEASE WITH THE SHHHH….

This is it. Graduation. And Vic Navarro is throwing the most epic party Rancho Soldado has ever seen. Her goals? To plan a memorable good-bye for her best friends; to give Happies – the kitschy restaurant that is her desert town’s claim to fame – a proper send-off into bankruptcy; and to hook up with her delicious crush, Jake Zavala-Kim. Also, to keep the whole thing a secret so that her archnemesis, Miss Ann Thrope, doesn’t toss her butt in jail.
With the music thumping, alcohol flowing and bodies mashing, all is great in the party world, until Happies fans start arriving in droves to say good-bye, and suddenly what was a small graduation bash is more like Coachella on steroids with a side of RASmatazz pie. The night is so not going as planned. But maybe that’s a good thing. Happies, after all, has a way of playing host to the most unexpected, unforgettable memories.

8.5/20

Chronicle

Kill all Happies ou kill di FunkyDiva, j’ai nommé moi-même ✨ ? Non, je mentirais si je disais que ce roman m’a tué. J’ai plutôt bien garder le rythme pour cette lecture mais c’était pas non plus des plus intéressant.

Déjà, première chose. J’avais besoin de lire un livre en anglais pour remplir mon quota du mois donc direction mon infinissable liste d’envie dans laquelle je trouve ce titre et bingo, il est dispo sur Momox. Donc, je le commande et voilàtipa que je trouve une version non corrigée dans ma boîte au lettre. Momox, va falloir me rendre mes 3 euros hein, bande de charlatans ! J’étais grave vénère, donc j’achète un livre et on m’envoie un brouillon de livre, y’a même le plan marketing derrière !! J’suis archi pas d’accord, je ne lis pas de brouillon de livre moi et en plus, les épreuves non corrigés ne sont-elles pas interdites à la vente ?! À deux doigts de saisir la justice.

Ma stupeur affligée passée, je m’attaquais donc à cette ébauche de roman et dès les premières pages, j’ai un peu de mal, pas par rapport à l’histoire mais à l’anglais ! En fait, c’est très vernaculaire. Vic Navarro parle juste comme une meuf de 18 ans des States, ce qui est cool d’ailleurs car ça rend le récit plus réaliste mais du coup, j’sais pas, il y avait quelques mots et tournures dont j’avais du mal à saisir le sens. Finalement, on s’y fait et j’ai rajouté pleins de mots à mon vocabulaire. Je cherche toujours ce que veut dire RASmatazz, en revanche. C’est quoi encore comme saveur, ça ?

On nous présente donc assez vite les BFFs de Vic aka la Cuddle Huddle team qui, ma foi, pour des meufs de 18 ans m’ont plutôt paru 13. Vic est quand même assez limitée. Miss Ann Thrope — une de ses professeurs et son ennemie juré — ne lui a pas validé la matière car apparemment, elle la déteste et déteste aussi toute sa famille. Donc, notre chère Vic s’est retrouvée recalée aux admissions de la business school qu’elle voulait intégrer mais ne s’est-elle juste pas dit qu’elle n’avait pas le niveau ? Elle est totalement immature. Et ses copines Fletch et Slick sont absolument tous sauf des meilleurs amies. De même, la façon dont Vic les enferme dans des cases est bizarre, elle n’est pas une bonne amie non plus. La relation qu’elle a avec Fletch est cheloue : pourquoi elle se rabaisse autant face à elle ? Du reste, Fletch qui vient de la misère de l’Afrique et dont l’Afrique, je cite, est sa « birth nation » a eu le don de me faire lever les yeux au ciel. L’Afrique est un continent avec pleins de pays et donc pleins de nations. Les Américains ont vraiment un problème avec l’Afrique et sa représentation. Y’a pas que la zermi là-bas hein. Puis la matrix de vouloir s’y rendre pour sauver des petits Africains. Restez à New York, Dallas, Chicago, Boston, c’est mieux. Les p’tits africains n’ont pas besoin de vous, merci.

Puis, c’est pas du tout mon délire de personne. D’ailleurs, c’est intéressant car on a ici une fois de plus affaire à des teens américains dont la seule préoccupation sont l’alcool et le sexe. C’est culturel ou c’est comment ? D’abord, ça parle de plans cul, de coucher avec le frère de la meilleure amie puis on apprend qu’en fait tout le monde couche avec lui. Mais Vic, la zine, c’est pour ça t’as raté le bac ! au lieu d’aller réviser là mdr. Quand ils sont dans le parc à thème, on devine aussi des mini-orgies improvisées entre lycéens. Ils sont super jeunes pour ce type d’ambiance un peu ringarde, non ?

Surtout, ça ne parle littéralement que de boire et d’approvisionner la soirée en bières sinon les petits jeunes ne vont pas s’amuser. Comment c’est possible, en fait ? Ces gens ont besoin d’être torchés et de boire toute la nuit sinon pas de fête, pas de soirée. J’vous jure, c’est une autre jeunesse, j’pourrais jamais comprendre. Même dans la façon dont s’est narré, j’ai trouvé que je ne faisais pas partie du public visé :

« The wallpaper was ceiling-to-floor posters of decades of past Miss Happies, the beauty pageant once sponsored by the restaurant, and the beauties’ pictures weren’t just your usual white faces, but also Native American, African, Latina, and Asian ones. »

Hein ?? Mais comment ça MY white face ???

L’autrice est so white btw. Le passage de la musulmane voilée qui demande des bières, ça c’était vraiment pour me kill, par contre. Pourquoi intégrer des personnages musulmans dans ce foutoir ? Quel est l’intérêt ? Ça me tue ce progressisme de façade pour représenter des minorités mais de la manière la plus dég possible. Je préfère encore les bons vieux rôles clichés bien terroriste bien kamikaze que les Américains aiment tant faire jouer aux arabes.

Mis à part ces quelques remarques secondaires, c’était correct dans l’ensemble mais le rythme était néanmoins un peu long. L’action se concentre sur la journée de la préparation de la soirée et surtout sur la nuit de la fameuse soirée. Les événements s’égrènent donc doucement car la période est courte. D’ailleurs, à chaque chapitre on mentionne l’heure de la journée puis de la nuit et on ne peut pas dire qu’il se passe des trucs de ouf non plus. Pour moi, c’est le plus grand défaut du bouquin.
J’ai été étonnée de voir que les BFFs de Vic ne la suivent même pas au bout de la nuit. Au contraire, on les croise à peine dans ce livre alors que Vic organisait cette soirée avant tout pour se retrouver une dernière fois avec elles. Au lieu de cela, on a Zeke qui s’improvise comme son second en chef. J’ai bien aimé son personnage quoique pas très intéressant non plus mais il fait l’affaire.
La grosse action du bouquin se déroule alors quand les Happies débarquent à la soirée et forcent les barrières du parc à thème. Heureusement que Zeke était là pour Vic, un peu trop là pour elle donc on devine facilement que le jeunot est secrètement amoureux de la copine de sa grande soeur.
Ainsi, notre duo se retrouvent rapidement avec une cinquantaine de bikers fous et des bus bondés de fans de Happies tout aussi fous sur le dos et genre personne ne les entend arriver dans la ville ? Ça devait faire un raffut de malade donc soit le parc est excentré de Rancho Soldado, soit on est dans une ville fantôme. J’ai trouvé cette partie un peu bancale car si la police n’était peut-être pas dispo pour intervenir (car la femme du chef de la police accouchait en même temps mais je suppose que le reste était en fonction ?), les habitants de la ville aurait dû normalement être interpellés.

Et alors dans ce chaos de lycéens et de Happies en folie, un drame d’amitié se joue. The Cuddle Huddle is dismissed (ils se réconcilient 3 chapitres plus tard). Que de gamineries, sérieux. Leurs paroles montrent juste qu’elles n’ont jamais été amies. À 18 ans, on est tout de même censé reconnaître ses vrais des faux. Bref, j’ai lu tout le chapitre 22 avec cette tête :

Eh bien, maintenant que le Last Call at Happies est terminé, il est temps de faire le bilan de cette soirée mouvementée. Point positif dans ce chaos, le Chug Bug de Jake dans le ravin + viré de chez lui, une bonne chose de faite ! Autre bon point, j’aime le fait que

voir le spoil Vic décide de rester à Rancho Soldado plutôt que d’aller en Californie. De toute façon, elle n’avait pas d’école après le bac, elle se serait perdue là-bas. En revanche, décider de rester et affronter la terrifiante Miss Ann Thrope, son ennemie juré, lui donnera une bonne raison de se surpasser et pourquoi pas de s’engager dans la vie de la municipalité.

Je trouve quand même son rapport à Thrope (à presque tout même) très immature. En réalité et comme je disais plus haut, je trouve tous les personnages à la fois trop immatures et trop âgé pour leurs âges étant donné leurs activités (sexe, alcool, drogue). J’sais pas, je comprends pas. Des amies de merde aussi mais on espère que Vic trouvera l’amour avec Zeke (c’est plutôt l’alcool qui lui a fait tourner la tête pour lui) et pourquoi pas, feront renaître Happies de ses cendres.


Les extraits que j’ai choisis

Finally, my tears arrived. I started to cry in the backseat, realizing the enormity of graduation. I was leaving Rancho Soldado, the only place I’d ever lived. I was leaving my dad and my brother, and much more upsettingly, breaking free from my besties. Later on, after our family dinners, would be the Cuddle Huddle’s last all-nighter together.
“What’s wrong?“ Dad asked, eyeing me with concern through his rearview mirror.
“Girl stuff,“ I said, so he’d stop asking.
Everything is over, I texted Lindsay.
Everything is just beginning, she texted back.
Lindsay turned around reached over her seat, and slapped Chester awake. “Comfort your sister! ».
Chester patted my hand, and then went back to sleep.
I was not comforted.
I was not yet ready to let go.

I put my phone down as Thrope told then, “Soon I won’t be an economics teacher anymore, though. I hope.“ For a second, as Bao Ling translated into Chinese, my heart leapt, feeling encouraged that future classes at Rancho Soldado High might be spared Thrope’s tyranny. Throne was finally ready to retire? Cue the parade! Thrope looked pointedly at me. Whatever she had to say next was personal between us, not her and them. She declared, “Because I plan to run for mayor this fall.“
My heart felt like it stopped cold. I was so stunned. I’d thought demolishing Happies to make way for a mall and housing subdivisions was the worst fate that could befall Rancho Soldado. If Thrope became mayor – and of course she would win, no one ever contested her – then probably curfews and socioeconomic profiling and environmental apocalypse were coming next. Thank Bev that I was throwing this Last Call at Happies party, because it would be the last great thing to happen in Rancho.
I was mad, but maybe more sad. Rancho Soldado as I’d known it was dead.

Perspiration covered my body, yet I relished the hot arid air of early twilight, my favorite time of day in the desert. When I moved to San Francisco, I’d miss this mystic window of desert dusk, when the air started to cool, and the open sky was coated in quiet hues of peaches and apricots against a backdrop like a purple bruise.
I stepped back inside the restaurant, feeling excited about the night to come, but also aware of how much bigger this night was than just a party. Young adulthood was supposed to be about so many firsts – first crush, first love, first job – but everything tonight was about lasts. Last high school party. Last night with my girls. Last call at Happies. I didn’t know what would become of us all in the future, but a moment of reverie for what Happies had meant to us seemed appropriate.

POP POP POP! A window on the bus closest to the biker gang shattered. There was no opportunity for the crowd to react, though, because in the next instant, the theme park fence built into the dry, parched earth fell over. Just like that.
Cheers erupted from the Happies bus people, and my classmates. My heart died a little bit.
The portal to the other world had been successfully broken by the seismic noise. The busloads of Happies ignored their shattered bus windows and immediately swarmed over to the giant clown face entrance, stepped over the fence on the ground, and streamed into the theme park, with the partying senior class of Rancho Soldado High School following behind them.
“Fuck!“ was all I could say. I could handle some goofball drunk classmates dancing on countertops and damaging restaurant fixtures and backing up toilets. I could have handled Thrope trying to shut down the party. But this ? This level of chaos was not one I could even begin to control.
[…]
“I guess if I can’t beat ‘em, might as well join ‘em.“

“I give up,“ I said to Zeke. “I need a breather from trying to be the boss.“ I was inside Happies theme park. Living the dream! I lay down on top of the gigantic clown face, and Zeke joined me. We stared up at the night sky burning bright and clear with stars. The air smelled like beer and desert wildflowers and excitement as, in the distance, the Happies sang the Happies song, and my classmates joined in. All around were the sounds of people laughing and celebrating. I was terrified, and waiting for the next disaster – but also proud. Inadvertently, I had made this joy possible. If I could just keep the land from going up in flames that would spread across the desert, my own joy would be complete.

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