Glimmer, Phoebe Kitanidis
Présentation
When Marshall King and Elyse Alton suddenly wake up tangled in each other’s arms with zero memory of how they got there or even who they are, it’s the start of a long journey through their separate pasts and shared future.
Terrified by their amnesia, Marshall and Elyse make a pact to work together to find the answers that could restore their missing memories. As they piece together clues about their lives, they discover that they’e in the idyllic mountain resort town of Summer Falls. Everyone seems happy there, but as Marshall and Elyse quickly learn, darkness lurks beneath the town’s perfect facade. Not only is the town haunted by sinister ghosts, but none of its living inhabitants retain bad memories of anything – not the death of Marshall’s mom, not the hidden violence in Elyse’s family, not even the day-to-day anguish of being a high schooler.
Lonely in this world of happy zombies, Marshall and Elyse fall into an intense relationship founded on their mutual quest for truth. But the secrets they’re trying to uncover could be the death of this budding love affair – and of everyone, and everything, they love in Summer Falls.
13/20
Chronicle
Hmm, je dirais que c’était correct. Et avant même de commencer cette chronique, je signale aux potentiels lecteurs de ne pas lire le résumé de ce livre car il est beaucoup trop révélateur (cette chronique aussi d’ailleurs et de manière générale, lisez le livre si vous êtes intéressé avant de lire la Funky Chronicle à son sujet), c’est un spoiler à lui seul. Moi, j’suis tombée sur ce bouquin dans la liste de mes envies, je me suis dit, tiens allez, ça doit faire des années qu’il est là dedans donc on va se le faire. Ça m’avait l’air d’être une lecture pas trop mal pour marquer la fin de ma summer reading playlist de 2021. Je m’y jetais donc sans avoir aucune idée de ce que ça allait être et heureusement, ça m’a permis de découvrir l’histoire au fil des pages.
Au début, c’était vraiment bien ! En fait, c’est surtout que c’était beaucoup trop intriguant ! En plus, j’ai bien aimé le petit virage magique qu’a pris l’histoire avec ces fantômes étranges que seule Elyse pouvait voir. Ou encore cette grand-mère cheloue qui semblait vivre hors du temps. Mais qu’est-ce qui se passe dans cette ville bizarre ? Qu’est-il arrivé à Her et à Dark-Eyed Boy ? Les premières pages nous donnent juste envie de percer les mystères de Summer Falls ! De même, j’ai vraiment apprécié les chapitres courts qui permettent de garder le rythme en nous partageant les points de vues d’Elyse et de Marshall en alternance.
Et ces deux-là, bah je les ai plutôt bien appréciés aussi. J’aime en effet le fait qu’Elyse soit une personne qui écrit beaucoup, notamment ses sentiments et ce qu’elle vit chaque jour pour ne pas oublier le lendemain. Elle sait ce qu’elle a vu, elle est sûre d’elle (de celle qu’elle était avant l’effacement) et elle fait confiance en ce qu’elle a écrit même si elle n’a aucun souvenir de l’avoir écrit. Il faut savoir s’écouter soi-même et se faire confiance et j’ai trouvé ça plutôt touchant. Par exemple, elle n’avait aucune idée de qui lui avait infligé ses meurtrissures sur son corps donc elle ne pouvait pas compter sur sa tête. En revanche, elle a écouté son corps car son corps, lui, s’en souvenait. Ça, c’est du vrai niveau de self love. Pour ce qui est de Marsh, je l’ai bien aimé aussi et je n’ai pas compris pourquoi il (tout le monde en fait) était aussi dur envers lui-même. Chacun a le droit à ses chagrins et à ses erreurs. Évidemment, ce
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qu’il a fait en buvant la potion à l’insu d’Elyse et en se rendant amnésique avec elle était très mal. Mais il n’était pas non plus mauvais avant ça. Ce n’est qu’un ado. Elyse a toutes les raisons du monde de le planter et de s’en aller mais de là à insinuer qu’il a toujours été plus au moins mauvais, ça m’a échappé.Peut-être que je n’ai pas compris mais il ne m’a pas semblé être un aussi gros monstre d’égoïsme que ça par le passé et d’être si terrible avant de la rencontrer.
De toute façon, même si j’appréciais bien suivre nos deux héros dans leurs pérégrinations, il y a un moment où le mystère tue le mystère. On en était sur le dernier quart du livre, c’est-à-dire la fin, et on ne savait toujours rien ! Ça commençait à devenir assez chiant pour moi. Surtout quand j’ai vu que les pages se concentraient de plus en plus sur l’histoire d’amour entre eux deux que sur le reste. L’histoire d’amour, c’est bien car on en apprend progressivement un peu plus sur le passé de chacun mais avant l’histoire entre eux, on voudrait tout d’abord connaître la/les raison.s de leurs amnésie, pourquoi ils se sont retrouvés tous deux dans le même lit à leur réveil, d’où provient la magie, le fameux personnage de Preston et puis pourquoi que tout ça, en fait. L’amour entre eux est principal, je le concède et je suis d’accord mais le reste est tout aussi important. C’était trop agaçant d’être sur la fin du bouquin et de n’avoir encore aucune piste de résolution.
Pour ce qui est du fameux Preston, eh bien, dès le début, Joe m’a paru super louche. Ce qui m’a convaincu, c’est son insistance à pousser Elyse hors de la ville. Bizarre, bizarre. Il affirme vouloir quitter la ville mais ne le peut pas car comme il le dit, il appartient désormais plus à ce monde qu’est Summer Falls qu’au sien. En tant qu’étranger, qu’est-ce qui le retiendrait ici ? Il donne son billet une deuxième fois à Elyse pour qu’elle puisse partir alors qu’il lui a couté très cher et qu’il est sans le sou, or, dans le même temps, il ne s’aide pas lui-même à quitter cet endroit maudit. On pouvait facilement supposer qu’il cachait quelque chose. Le gros problème
voir le spoil
avec Joe/Preston, c’est que c’est un méchant beaucoup trop gentil ! Il n’émettait pas vraiment de résistance face à Elyse et Marshall qui tentaient de briser sa malédiction. Il se contentait seulement de les regarder faire en se disant qu’ils échoueront. Puis de toute façon, quel est le but de la vie de Joe/Preston ? Vivre seul et détesté pour l’éternité ? En fait, c’est trop nul car le méchant de l’histoire n’a aucune motivation ou raison qui le pousse à être méchant. Il a juste jeté sa malédiction et voilà, il attendait que quelqu’un vienne l’annuler. Et pas la peine de me parler d’Elizabeth qui n’a jamais voulu de cette (non-)vie et qui ne lui adresse pas la parole.Par conséquent, la fin de l’histoire est pour moi peu convaincante.
Voilà tout. Je ne m’attendais pas à un roman qui s’orienterait vers un aspect magique mais j’aime le fantastique donc bien sûr, je reste bon public. Ça aurait tout de même pu être largement mieux. L’intrigue reste cohérente donc je ne dirais pas que je suis déçue mais le début de l’histoire avec le réveil de deux inconnus amnésiques dans une ville bizarre mettait la barre haute. C’est difficile de garder le cap. Pas mal pour finir l’été, bye Summer Falls !
Les extraits que j’ai choisis

“I’m sorry,” he says quietly. “I don’t even know your name.”
Furious, I open my mouth, ready to spit my full name at him, first, middle, and last. But nothing comes out. Because I can’t think of it.
It’s not on the tip of my tongue either; I don’t even know what letter to start with. Jennifer? Anne? Esmeralda? No name sounds right. I try to swallow my panic, to focus my mind and think back to the last time someone called me by my name. I can’t picture who that someone would be. My mother, my father? I try to picture their faces, to remember the last time I saw them, or even anytime I saw them. I try to think back on my friends. My teachers. To mentally call up my favorite subject in school, my favorite sport. But it’s all a blank.
My vision’s blurring a little; I’m feeling so dizzy, I can barely stand.
It’s not just the last few hours I don’t remember. I also don’t remember the days, months, or years that came before them.
“This isn’t happening.” My shaking hands rush to my face to feel the contours of my nose, my cheeks, my chin. I grab a few stray strands of hair and hold them up in front of me. Blondish. “This can’t be happening to me.” Me, that’s the only name I have for myself. I’m the voice in my head, I’m the heart pounding like a rabbit’s. Nameless, faceless Me. I could be anyone.

“I just want to know, how come you’re down with ghosts but not magic?”
She fixes her eyes on me. “How come you’re down with magic but not ghosts?”
I let go of her hand. I don’t have an answer.
“Maybe I’m used to ghosts,” she says, shrugging. “Growing up in a haunted town and all.”
“Maybe,” I say, “except . . . that brochure was very hokey. Like whoever wrote it didn’t seriously believe in ghosts but just thought it would be good fun for the tourists. A sales technique, like your mother was saying. Elyse, don’t tell anybody else what you saw. Not even your parents.”
She shudders. “You’re worried they’d put me in the asylum, aren’t you?”
“They would literally have to kill me first.” But yes.

“So how do you fix a place like this?”
Eva’s small forehead wrinkles, and I can tell she’s already given the question a lot of thought. Obsessive thought, knowing her. “If only I could figure out how to claim the place of power for myself,” she says. “I’d retrain the ghosts to eat greenhouse gases. And instead of putting that energy toward a town, I’d turn it into clean power. Think how we could change the world.”
“Your mom is brilliant,” Bill says, stroking her hair.
“But wait, how would that help the people in this town?” Don’t you give a shit about them? “They’d never get their memories back.”
Eva gives a rueful chuckle. “I’m sorry, Marsh, but look around you.”
“Zombieville,” Bill agrees, grimacing. “It’s too late for these poor people.”
I think about the innkeeper’s daughter, Elyse, the angry spark in her eyes. The way she shocked me by knowing things she shouldn’t have known. And it’s the first time I can remember my parents being wrong.

I want to tell her all these things, but they’re too sincere. Too raw. I’d sound like a dork. It doesn’t help that no matter how many times I’ve crushed my lips against Elyse’s, kissed her so hard it hurt us both, no matter how many times I’ve held her close in this dark secret room away from her real life, when she is this close to me I’m always starstruck by her beauty. Not cover-model beauty. Not old-fashioned-painting beauty either. Just some strange power I can’t name but that makes her impossible to turn away from.

“I am so sorry—”
“No, it’s okay!” She holds up her hand, tears running down her cheeks. “Tomorrow I won’t even remember where I got these marks, just like I don’t remember the others. Everything’ll be fine again, like none of this ever happened.”
“No it won’t.” A lump aches in my throat. She’s saying she’ll forget my abuse, just like she forgets Jeffry’s. I’m just another source of bad memories for her, calling the hungry ghosts to her window. Making her crazy. “It won’t be fine, because I won’t forget.”
“I know you won’t.” Her shiny eyes meet mine. “You’ve always been different from me and most people. My life has been a blur, but you . . . you see more, you understand more.”
Her voice is sad, but there’s a spark in her eyes, the same spark as when she comforted me at the bus stop so many years before. “Thank you.” I’m not sure why I said those words. I don’t even know if what she said was really a compliment. But I’m so grateful to see her—the real Liz, the one from my happy memories. I never thought I’d get to see her again. Unconsciously I lean toward her, dropping my head on her shoulder.
She smoothes my hair, and I feel hot tears glide down my own cheeks. “You shine with a special light. Like you didn’t really come from me, just came through me. Passing through, from someplace better. On your way to something brighter than I’d ever see.”
